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    [PODCAST] Le cinéma sensoriel et politique de Vaiana Gauthier Vaiana Gauthier. Photo: Frédéric Bouchard

    [PODCAST] Le cinéma sensoriel et politique de Vaiana Gauthier

    7 juin 2022, 00h30
         |      Article rédigé par Frédéric Bouchard     

    Née à Grasse, Vaiana Gauthier est d’abord partie du dessin pour arriver par hasard au cinéma. Diplômée de l’École supérieure des arts appliqués et du textile de Roubaix et de l’École des métiers du cinéma d’animation à Angoulême, elle se développe une envie de devenir réalisatrice et un désir d’expérimenter le langage du cinéma d’animation. Elle effectue par la suite un saut dans l’industrie audiovisuelle comme technicienne et en coréalisant son premier court métrage, « Roja », avec Dante Zaballa. En 2016, la même année, elle reprend ses études à l’école de la Poudrière et se spécialise en réalisation de films d’animation.

    « J’ai fait un autre film en 2012, "Eros", c’était ma première expérimentation en peinture animée à l’huile sur verre. C’est une technique que je souhaite poursuivre avec mon projet actuel », raconte la cinéaste à Qui fait Quoi, sélectionnée comme l’une des six résidentes de la Cinémathèque québécoise en cinéma d’animation.

    En 2018, elle réalise « Premiers contacts », qui révèle une dimension plus politique de son travail. Dans ce film de fin d’études, elle s’intéresse à l’histoire de la Polynésie française et à l’arrivée des premiers Européens à Tahiti en se basant sur des journaux de bord de marins. « J’ai commencé à explorer comment j’avais envie de politiser ma démarche et de varier les représentations, et avoir une approche décoloniale dans le cinéma d’animation », indique Vaiana Gauthier.

    « Je sépare peu qui je suis et ce que je crée. Étant une femme racisée, asiodescendante, ma manière de filmer est impactée par mon identité. Et le fait de politiser ma démarche est la continuité de prendre conscience d’une absence de représentation dans les films et de vouloir investir au niveau des images et des récits quelque chose de différent qui me correspond plus intimement », poursuit-elle.

    Son projet actuel, « Sentinelle », poursuit cette démarche. Le récit se situe en Polynésie française et suit une jeune femme d’une vingtaine d’années arrivant par bateau sur une île pour assister à une éruption volcanique. Au fil de la randonnée, elle subit une série de microagressions, décide de faire demi-tour et choisit d’aller nager autour de l’île. Alors que l’éruption survient, la jeune femme est menacée par les éléments autour d’elle.

    « Je souhaite proposer un film qui soit très sensoriel, traversé par le paysage et assez intime avec le personnage », décrit la réalisatrice. Malgré une structure très linéaire, elle a en tête des échappées poétiques qui viennent ponctuer le film, à mi-chemin entre le figuratif et l’abstraction.

    Quelques séquences sont prévues en peinture sur verre, notamment pour les coulées de lave. Toutefois, une grande partie du film s’effectuera à partir de la peinture sur papier à la gouache et du pastel à l’huile.

    Vaiana Gauthier veut également collaborer avec deux musiciennes, Nina Garcia et Ying Hsueh-Chen. « Nous prévoyons organiser une session de travail de création musicale sur l’état d’animatiques pour que je puisse m’en nourrir. Ces deux compositrices ont à la fois une pratique de l’improvisation sonore et de la composition. Et elles n’ont encore jamais joué ensemble », s’emballe-t-elle.

    Produit par Manon Messiant et Enguerrand Deterville (Barberousse Films), « Sentinelle » est toujours au stade de développement. La rentrée sera dédiée aux demandes de financement pour la production du court métrage.

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