DonCartel Studio, un nouvel espace de création sur la Rive-Sud de Montréal
Depuis septembre 2020, un nouveau studio de création s’active sur le Rive-Sud de Montréal. DonCartel Studio offre des services de production vidéo, de tournage vidéo avec drone, d’enregistrement de podcast, de scénarisation et rédaction, de diffusion en direct, de photographie et direction photo, de captation audio, de Web et réseaux sociaux, de design graphique et de location de studio. Qui fait Quoi a rencontré le trio d’entrepreneurs - et d’artistes - à l’origine de ce nouvel espace de création.
Les espaces de DonCartel Studio sont déployés afin de permettre, d’un côté la production de photo et de podcast avec un espace cubique de 20 pieds x 25, et de l’autre la captation vidéo à travers un cyclorama de 16 pieds par 30. Celui-ci accueille également des sessions photo. Un petit espace coiffure, costumes et maquillage est également aménagé.
« Nous avons 6 lumières Aputure Nova 300 C. Elles créent différentes couleurs, des effets, des dégradés. C’est un produit créatif et très récent », précise Jean-Sébastien Gladu. « C’est une espèce de clé en main. Tout est déjà "pré-seté". Il ne reste qu’à éclairer les sujets. Ça représente une économie de temps et d’argent pour les clients », ajoute Donavan Richard. Louer une technologie semblable représente un tarif quotidien de 200 $, souligne Jean-Sébastien Gladu.
Create or die (Créer ou mourir)
Copropriétaire du restaurant Madame Bovary à Boucherville, sur la Rive-Sud de Montréal, Donavan Richard chérit depuis plusieurs années le désir d’explorer une manière de mettre à profit sa passion pour le cinéma ainsi que ses études en scénarisation à L’institut national de l’image et du son. Pierre-André Bédard et Jean-Sébastien Gladu, ses partenaires, et lui se sont retrouvés dans le vide en 2020, lorsque la pandémie a frappé. Ils ont alors constaté qu’il était vital pour eux trois de créer. Chacun à leur façon, ils se sont raccrochés à l’art. De là est venue l’idée de fonder une entreprise leur permettant de gagner leur vie, mais aussi de s’accomplir artistiquement.
« DonCartel, create or die, est né, se souvient Donavan Richard. Clairement ce slogan évoque le besoin et le désir de créer au-delà de tout. »
Jean-Sébastien Gladu, Donavan Richard et Pierre-André Bédard. Photo : Frédéric Bouchard
« Il n’y a pas beaucoup de studios sur la rive Sud avec des prix aussi compétitifs, poursuit-il. Nous réunissons nos forces et nos talents pour pouvoir créer de l’art. Nous sommes les trois des artistes. Nous voulons, avec l’entreprise, être rémunérés correctement pour nos mandats corporatifs et, grâce aux profits générés, créer nos propres projets de courts métrages, de vidéoclips, etc. »
De fil en aiguille, les services offerts par DonCartel Studio ont plu à différents clients. Jusqu’à présent, la clientèle avec laquelle collabore la jeune entreprise est très variée. De courtiers immobiliers aux stations santé en passant par des entreprises de construction, les compagnies qui sollicitent leur expertise n’ont souvent aucun département dédié au marketing. Certains arrivent toutefois auprès du trio avec un concept, d’autres pas du tout. C’est alors à lui de réfléchir avec le client aux meilleures façons de mettre en valeur sa marque ou son produit.
« Chaque personne en tête des entreprises est différente. Même si nous pouvons servir le même domaine ou une compagnie qui est connexe à une autre ou encore un compétiteur, nous nous efforçons d’apporter à chaque client une vision artistique et des services personnalisés et distinct », signale Pierre-André Bédard.
« Nous sommes peu nombreux sur nos plateaux. Ça crée une dynamique complètement différente avec le client. Ça peut être impressionnant de voir la manière dont nous fonctionnons à si peu, note Donavan Richard. Je trouve que sur les gros plateaux, parfois, il y a une perte de temps et d’énergie humaine. »
« Oui, nous sommes définis dans les tâches que nous faisons, poursuit Pierre-André Bédard. Mais après presque trois ans, nous partageons toujours notre avis sur le travail de l’autre. Nous nous laissons le lead et nous nous faisons confiance. » À titre d’exemple, sur un tournage, le comédien engagé ne s’est pas présenté. Il devait se glisser dans le déguisement d’une mascotte. Au final, c’est Donavan Richard, réalisant la captation, qui a enfilé le costume. Puis, c’est alors son collègue qui a pris les rênes du projet.
À plus long terme, les trois complices de DonCartel Studio ont bien entendu envie que l’entreprise prenne de l’expansion, sans jamais toutefois que cela se fasse au détriment de leur engagement actuel sur les différents projets qui leur sont soumis. Au cours de la dernière année, l’équipe a été aidée par d’autres caméramans ou monteurs afin d’assurer une livraison dans les délais. Mais l’objectif n’est pas de devenir une compagnie de gestion.
« Nous voulons rester connecter à nos projets, déclare Donavan Richard. La mission première est que nous puissions créer de manière indépendante nos projets à nous. C’est toujours ça. Si nous pouvons faire vivre l’entreprise, nous pouvons créer. Avec ça, nous sommes satisfaits. » Le tout, en conservant le plus possible la fibre artistique !