Portrait : Chloé Lussier, cofondatrice et CEO chez Lowbirth Games
Le Lien MULTIMÉDIA donne la parole à Chloé Lussier, cofondatrice et CEO chez Lowbirth Games. Récipiendaire de la bourse 2020 « Entreprendre au féminin » de Montréal Inc., Chloé veut diversifier le paysage vidéoludique en créant des jeux narratifs qui mettent en vedette des personnages marginaux.
Le Lien MULTIMÉDIA (Le Lien) : Quand et comment as-tu fondé Lowbirth Games ?
Chloé Lussier : On a fondé la compagnie il y a deux ans, en 2019. C’est une entreprise familiale, ma soeur et mon cousin sont les cofondateurs. On a toujours fait des projets créatifs ensemble depuis qu’on est « kids », notamment des jeux vidéo, mais d’autres affaires aussi ! On a participé au microprogramme de l’UQAT en jeu vidéo indépendant, qui est orienté sur tout le développement des affaires. On a décidé de se lancer à fond dans la chose puis de vraiment s’investir à temps plein dans notre entreprise.
Le Lien : C’est difficile de fonder sa propre entreprise de jeu vidéo indépendant ?
Chloé : C’est beaucoup de travail ! La première année de l’entreprise a été plus acharnée, on était un peu plus laissé.es à nous-mêmes. On incarnait vraiment le cliché de l’entrepreneur qui travaille 80 heures par semaine et qui n’a pas beaucoup d’argent ! Récemment, on a eu le plaisir de joindre Indie Asylum à Montréal, un écosystème de différentes compagnies reliées au domaine vidéoludique qui s’entraident, qui partagent des ressources... On est avec eux depuis le mois de juin 2020 et on a eu la chance d’agrandir un peu l’équipe. On est rendus une équipe de presque 10 personnes et on travaille sur notre premier IP !
Le Lien : Quel conseil donnerais-tu à un.e jeune qui veut se lancer dans entrepreneuriat ?
Chloé : Je dirais que si la personne se pose la question, c’est déjà un signe que cette personne-là a ce qu’il faut. Je pense qu’au Québec, on est très très bien entourés, on est bien encadrés. Pour se lancer en affaires, il y a beaucoup de ressources mais vraiment, c’est la motivation qui va faire la grosse différence ! Je pense qu’avoir la motivation, une idée en laquelle on a confiance, puis le après ça aller chercher l’information nécessaire, c’est la recette gagnante pour se lancer en affaires.
Le Lien : Ton avis sur la place des femmes en jeu vidéo ?
Chloé : Je pense qu’on est vraiment vraiment dans la bonne direction, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. On a fait un bond de géant vers l’avant dans les dernières années, mais on a un gros retard sur les autres industries du divertissement. Selon moi, il faut définitivement que les femmes dans l’industrie du jeu vidéo se rappellent que oui, c’est pas toujours facile, mais qu’au moins, on est dans la bonne direction.
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