Si Pierre Hébert a expérimenté le travail avec ordinateurs dès les années 60 dans le cadre d’un échange entre l’ONF et le Polytechnic Institute of Brooklyn- des tentatives restées sans suite à cause des limites technologiques de l’époque - c’est avec la réalisation de La Plante humaine à l’ONF en 1996, long métrage d’animation et dernier film du cinéaste créé dans les murs de l’institution, que s’est concrétisé le passage au numérique, une étape sans laquelle le projet, d’envergure, n’aurait jamais pu se réaliser. Les images de La Plante humaine, gravées sur pellicule, ont donc été numérisées et composées à l’ordinateur. Aujourd’hui, lors de ses performances en direct, Pierre Hébert exploite au maximum les possibilités qu’offre le traitement numérique des images pour tout créer, en temps réel, à partir de presque rien.