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    Le 10e festival Sight & Sound se déroulera du 24 au 26 octobre à Eastern Bloc Ensemble d'oscillateurs par Nicolas Bernier. Photo: easternbloc.ca

    Le 10e festival Sight & Sound se déroulera du 24 au 26 octobre à Eastern Bloc

    15 octobre 2019, 07h10
         |     

    Depuis 2009, le festival Sight & Sound révèle le travail exceptionnel à l’esprit provocateur des artistes émergents en art numérique, réalisé à Montréal et à l’international. Sa 10e édition se déroulera du 24 au 26 octobre, au centre Eastern Bloc. Incubateur de la fine pointe en culture et en art contemporain numérique, le festival Sight & Sound agit sous diverses formes : installations, performances sonores, ateliers DIY et discussion publique.

    Le thème choisi pour la 10e édition du festival international d’art numérique Sight & Sound, « Diy or Die » et la programmation présentée, sont inspirés à la fois de la communauté d’artistes gravitant autour d’Eastern Bloc, de même que de l’enjeu de taille auquel ce centre est actuellement confronté : son déménagement imminent. En effet, après 12 années de célébration de l’art numérique sous toutes ses formes, après d’innombrables performances, événements, expositions, ateliers, Eastern Bloc se voit contraint de déménager de son quartier, le Mile-Ex, qu’il a contribué à dynamiser. Ainsi le public est invité à « Diy or Die » afin de rendre hommage au 7240, Clark comme il se doit.

    Les performances sonores en soirée

    Eastern Bloc est avant tout reconnu dans le milieu artistique pour la qualité et l’originalité de ses performances sonores. L’ouverture du festival, soit le jeudi 24 octobre, se fera avec Nicolas Bernier et son ensemble (de la Faculté de musique de l’Université de Montréal) jouant autour de la musicalisation du son le plus rudimentaire : l’onde sinusoïdale. Chaque musicien(ne) jouera sur de lourds oscillateurs des années 60, 70 et 80, à la croisée de la musique électronique, expérimentale, mixte et improvisée. Le vendredi soir, ce sont Instant Places (alias Laura Kavanaugh et Ian Birse) qui combineront la synthèse modulaire et la guitare préparée dans le but de composer, d’une manière spontanée, un champ sonore évoluant en parallèle avec un monde visuel généré en temps réel. Puis Emily Payeur, une artiste locale, et Peter Blasser, un artiste américain de renommée internationale, collaboreront pour une présentation « live » de « quelque chose de calme mais plein d’énergie en même temps ».

    Le Die dans « Diy or Die » fait référence à l’idée de la fin d’une phase et le début d’une nouvelle. Ainsi la soirée de performances et de djs set du samedi 26 octobre qui se déroulera jusqu’à l’aube, symbolisera le dernier événement majeur qui aura lieu dans les locaux au 7240, Clark. Secret Secret Girl lira un avis de décès pour entériner cet espace lors d’une dernière révérence.

    Stephanie Castonguay se produira sur l’écoute du champ électromagnétique de nos objets électroniques délaissés et dcoth livrera une étude sur la pureté et l’isolement du son avec son synthétiseur modulaire. À eux s’ajouteront Musique Nouvelle (live techno) et Corazón de Robota une performance de l’artiste chilienne Constanza Piña composée uniquement de synthétiseurs, séquenceurs, boîtes à rythmes, filtres, distorsions faites main et construites à partir de déchets électroniques et boîtes de chocolats. Puis c’est la musique unique en son genre de l’artiste britanno-chilien Kamixlo, à la lisière des mondes fascinants du reggaeton et de la bass expérimentale, qui infiltrera les murs d’Eastern Bloc. Cette veillée festive se poursuivra jusqu’aux lueurs du jour avec un auto-exorcisme par /||||\ (alias Milo Reinhardt) et un dj set de softcoresoft mêlant acide, techno hypnotique, musique rave et rythmes brisés.

    Les installations au sein de Eastern Bloc : Entrée libre du 24 au 26 octobre

    À la recherche des secrets cachés, derrière la matière à la frontière de l’astrophysique de comptoir et de la nature fictive, trois microcosmes jouent les chefs d’orchestre et coordonnent des états d’accès sensoriels, confrontés à l’émergence phénoménologique d’un ordre parmi le chaos. « TangibleFlux φ plenumorphic ∴chaosmosis », l’installation de Navid Navab (première québécoise) invite les participants à une rencontre intime avec l’ontogenèse de schémas vitaux, au travers de l’apparition spontanée de textures temporelles issues de la matière-énergie. « Pero sans Cimon » de Sam Bourgault et Emma Forgues (artistes émergentes), se penche sur le corps de la femme frappé par la transition technologique alors que les progrès ne semblent pas s’éloigner de la culture binaire, de l’hétéronormativité et des stéréotypes de genre. « SILO » (« Son Interaction Lumière Objet ») est une installation interactive de Audiotopie qui explore la notion de lieu et la manière dont il se crée, par le biais d’un univers sonore que le public active et sur lequel il improvise. Quant à Gijs Gieskes l’artiste néerlandais (présent pour l’ouverture du festival), il nous donne à voir une boîte à musique complexe et ludique, composée de sons produits par des Game Boys et de visuels réalisés par des machines créés de toutes pièces. À cela viendront s’ajouter les oeuvres issues de l’atelier de e-textile mené par Mariela Yeregui, de petites toiles regroupant les secrets personnels des participants.

    Les activités autour du Diy : discussion, sérigraphie, macarons et e-textile

    Peter Blasser (États-Unis), Gijs Gieskes (Pays-Bas) et Constanza Piña (Chili) prendront part à une discussion publique autour du Diy inspirée de leur pratique artistique respective et modérée par les commissaires du festival, Esther Bourdages et Martín Rodríguez. Culture intégrant la créativité et l’indépendance, les artistes sont invités à échanger sur les motivations, et les valeurs idéologiques impliquées derrière leur expérience dans la fabrication d’objets technologiques.

    De plus, les spectateurs du samedi soir pourront eux-mêmes prendre part au concept Diy en sérigraphiant leur propre t-shirt ou tote bag à l’effigie du thème du festival « Diy or Die ». Autre activité, un stand de conception de macarons « Diy or Die » sera disponible tous les soirs.

    Les ateliers proposés exploreront la démarche du Diy. Le vendredi 25 octobre, de 10 h à 17 h, Mariela Yeregui dirigera un atelier basé sur le e-textile dans une dynamique de partage de secrets non-avoués avec des techniques de broderie, patchwork, des LEDs, de petits moteurs afin de créer une sorte de tapisserie collaborative. Samedi matin de 10 h à 12 h, les familles et enfants de 5 ans et plus sont invités à réaliser leur tout premier oscillateur avec Constanza Piña. Véritable jeu électronique éducatif, tactile, visuel et sonore, il s’adresse aux enfants désireux d’explorer le monde de la synthèse sonore en créant des oscillateurs à ondes carrées. Samedi 26 octobre, de 11 h à 19 h, les participants construiront avec Peter Blasser un sondeur solaire, un synthétiseur fonctionnant avec les rayons du soleil.

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