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    Jam 360 : Défi relevé pour les quatre équipes Concert interactif Julien Sagot-XYZ. Photo: RPM

    Jam 360 : Défi relevé pour les quatre équipes

    16 novembre 2017, 12h15
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    Pour sa troisième édition, le Jam 360, événement organisé les 14 et 15 novembre par le Regroupement des producteurs multimédia (RPM), a permis à quatre équipes de créer un prototype dans une activité de travail collaboratif et de co-création. Lors des précédentes éditions, le RPM s’était penché sur les industries de la télévision et du livre. Cette année, la musique était à l’honneur. Quatre équipes, chacune composée d’un groupe de musique ou d’un artiste et d’un producteur numérique, ont passé deux journées pour développer un projet alliant la musique et le numérique. Le Lien MULTIMÉDIA a suivi le déroulement de cette troisième édition du Jam 360.

    Pour le RPM, l’objectif du Jam 360 était, entre autres, de briser les silos entre l’industrie du numérique et les entreprises culturelles, de générer des idées nouvelles qui tiennent compte des nouvelles façons de consommer de la culture dans un contexte de dématérialisation des biens culturels et d’explorer de nouvelles avenues qui permettraient aux entreprises culturelles d’embrasser le virage numérique.

    AfrotroniX + Dpt.

    Le Tchadien Caleb Rimtobaye, qui vit aujourd’hui à Montréal, crée, avec AfrotroniX, un univers où se mélangent les rythmes traditionnels africains, la musique électronique et le blues tchadien dans une esthétique futuriste. Dans le cadre du Jam 360, il était accompagné du bassiste et percussionniste Lionel Kizaba. Tous deux ont travaillé avec l’équipe de Dpt., menée par Raed Moussa, directeur artistique et designer interactif. Caleb Rimtobaye rêve de faire entrer la musique africaine dans des lieux auxquels elle n’a pas encore accès. En participant au Jam 360, présenté cette année dans le cadre de la première édition de HUB Montréal, Caleb Rimtobaye cherchait à rencontrer d’autres artistes multimédia et présenter cette nouvelle Afrique. « C’est un pas de plus vers ce que je veux atteindre avec ma musique afrofuturiste. »

    De gauche à droite : Vahe Vardanyan (Dpt.), Alexandre Bordereau (Dpt.), Raed Mousa (Dpt.), Virginie Crequit (Dpt.), Étienne Cella (Dpt.), Caleb Rimtobaye (AfrotroniX), Lionel Kizaba (AfrotroniX)

    Avec l’équipe de Dpt., les musiciens d’AfrotroniX ont voulu évoquer les cérémonies rituelles africaines lors desquelles les gens participent et viennent vivre un moment de partage. Le défi, toutefois, était d’éviter que les spectateurs restent trop longtemps sur leur téléphone. Pour Raed Moussa, l’expérience du Jam 360 s’est avérée intéressante, car elle a permis de découvrir des musiciens qui possèdent moins d’expérience dans le domaine du numérique, ce qui a permis de créer des ponts pour ce travail de co-création. « Nous avons réfléchi à des moyens d’atteindre le public, confit-il. La musique d’AfrotroniX n’est pas dans mon répertoire, mais j’ai trouvé super intéressants le rythme et le côté futuriste qu’ils apportent à l’afrobeat. Caleb a une vision extraordinaire, de ses costumes à sa présence sur scène. » Le prototype présenté en conclusion du Jam 360 visait à permettre aux spectateurs de télécharger une application grâce à laquelle ils peuvent entrer en transe, dans la tradition africaine, en projetant des formes sur l’écran derrière la scène.

    Julien Sagot et XYZ Technologies culturelle

    Auteur-compositeur-interprète qui a lancé son troisième album solo, « Bleu Jane », au printemps 2017, Julien Sagot, qu’on appelle parfois tout simplement Sagot, utilise plusieurs médias dans sa pratique musicale. S’il a un base rock, il s’intéresse aux musiques du monde et particulièrement aux percussions africaines, mais aussi à la musique asiatique. Pour le Jam 360, il a travaillé avec l’équipe de XYZ Technologies culturelle. « L’enjeu de ce projet était de créer une installation interactive en utilisant l’artiste comme matière première, précise Dildel Lavoie, associé chez XYZ. Nous sommes habitués à travailler sur des projets culturels, mais dans le spectacle, c’est une première. »

    De gauche à droite : Dildel Lavoie (XYZ Technologie culturelle), Dimitri Delphin (XYZ Technologie culturelle), Philippe Provencher (XYZ Technologie culturelle), Julien Sagot (Julien Sagot), Salim Lounis (XYZ Technologie culturelle), Erwan D’Orgeville (XYZ Technologie culturelle)

    « Nous avons été tentés de faire travailler le public avec des blocs de jeux sur une table, pour créer des effets de lumières projetées sur des tulles, raconte l’artiste. En fait, nous voulions rester dans la salle, comme on entre dans une forêt, un endroit mystérieux avec des parasols éclairés. » Le principal défi, souligne Dildel Lavoie, fut de n’avoir que deux jours pour créer un concept. Il fallait avant tout créer quelque chose qui bénéficierait au public. Au-delà de l’interactivité du musicien, il faut que le public ait quelque chose à dire, sans altérer le spectacle.

    Ragers et Ingrid Ingrid

    Entre électro urbain, hip-hop et rock, Jay PST et Phil MG forment, depuis plus de 15 ans, Ragers, groupe qui travaille régulièrement avec des artistes de Montréal et de partout dans le monde. À quelques heures du début du Jam 360, Jay PST nous a confié être super excité de travailler avec l’équipe de Ingrid Ingrid. Les partenaires se sont rencontrés à quelques reprises avant le Jam 360 pour réfléchir aux façons de jumeler le multimédia et la musique avec la foule, afin que cette dernière participe en faisant autre chose que de taper dans les mains ou de chanter. « Nous avons voulu mélanger nos projections avec les images de la foule et le streaming live des gens. On le voit au Centre Bell, quand les gens se voient sur les grands écrans, ils capotent. »

    De gauche à droite : Jake Prevost (Ragers), Martin Rancourt (Ingrid Ingrid), Phil MG (Ragers), Geneviève Levasseur (Ingrid Ingrid), Jay Prevost (Ragers)

    Pour Geneviève Levasseur, présidente et directrice de création chez Ingrid Ingrid, l’enjeu du Jam 360 est d’initier des rencontres entre l’univers de la création numérique et le monde de la musique, et particulièrement créer une figure d’interactivité dans le spectacle, donc de faire participer le public, en imaginant une nouvelle forme d’engagement du public dans le spectacle de musique. « Nous nous sommes posé des questions sur ce qui nous allume tout en restant en phase avec l’univers de Ragers, dit-elle, en nous ancrant dans leurs choix à eux. » L’entreprise multimédia a voulu embrasser ce qui est naturel avec le hip hop, soit le saut, pour créer une expérience de plancher de danse.

    We Are Wolves et Folklore

    Pour les trois musiciens de We Are Wolves, il était hors de question de ne pas arriver au bout des deux jours du Jam 360 sans avoir un produit fini, foi de Vincent Lévesque ! Rencontré au tout début de l’exercice de deux jours, il avoue que le groupe et la maison de production Folklore devaient faire face à de nombreux défis, le premier s’avérant la contrainte de temps. Les membres de We Are Wolves s’inquiétaient du résultat final, habitués à la stabilité lors de leurs prestations, ce que l’expérience multimédia ne peut nécessairement garantir. Ils ont collaboré avec la boîte numérique Folklore, qui travaille presque exclusivement avec des entreprises culturelles.

    De gauche à droite et de bas en haut : Hugo St-Onge (Folklore), Jérôme Osiel (Folklore), Vincent Levesque (We Are Wolves), Nicolas Bourdages (Folklore), Marc-Antoine Jacques (Folklore), Alexander Ortiz (We Are Wolves)

    « L’enjeu était de créer quelque chose de live qui serait infaillible et que si ça ne fonctionnait pas en live, il fallait que ça fonctionne quand même », souligne Marc-Antoine Jacques, directeur artistique et fondateur de Folklore. Il fallait aussi communiquer avec les musiciens qui ont une pratique de leur art et de les emmener dans notre trip à nous. » En fait, cela tombait bien car le directeur artistique aimait déjà le groupe aux racines punk rock et qui allie la musique électronique. We Are Wolves joue également beaucoup avec le visuel. « Ils n’hésitent pas à se déguiser, ce sont des vraies bêtes de scène », ajoute-t-il. Comme le groupe utilise souvent des maracas sur scène, ces instruments étant devenus une sorte de marque de commerce de leurs spectacles, c’est naturellement que l’instrument de musique s’est imposé dans le concept. Les spectateurs peuvent donc l’utiliser pour transformer l’éclairage et le son.

    Ce qu’ils ont tiré du Jam 360

    Après les deux journées de co-création, les quatre équipes ont réussi à présenter un prototype, malgré les contraintes de temps. Certaines équipes espèrent d’ailleurs continuer à travailler sur celui-ci. À quelques minutes de leur prestation devant public, les participants étaient tous heureux d’avoir participé, fatigués, mais heureux.

    Pour Julien Sagot et XYZ, malgré les contraintes, il fallait que la jouabilité reste simple, se situant dans la continuité de l’univers de l’artiste. La boîte multimédia s’est retrouvée hors de sa zone de confort, puisqu’elle est davantage habituée à réaliser des installations permanentes et de l’événementiel. Le Jam 360 l’a fait réfléchir à la création de dispositifs qui pourraient voyager. D’ailleurs, Julien Sagot et les créateurs de XYZ ont remporté une bourse de 5 000 $ offerte par le Quartier des spectacles. Cette bourse leur permettra de poursuivre le développement de leur concept.

    Intégrer la technologie représente toutefois des défis pour les musiciens, ceux-ci ne voulant pas qu’elle vienne accaparer l’attention du public. « Nous voulions que les gens ne soient pas rivés sur leur écran, mais qu’ils se projettent dans l’écran, en avant, là où le groupe se trouve sur scène », précise Jay PST. Ingrid Ingrid et Ragers ont remporté le Prix coup de coeur Loto-Québec avec leur prototype de liane connectée.

    « Le bilan a été très positif, avance Marc-Antoine Jacques. C’était bien de voir le groupe réagir à nos suggestions. Nous avons dû préparer un plan B au cas où le dispositif de la maraca ne fonctionne pas. » Et, comme un enfant sait spontanément comment utiliser un hochet, le public s’approprie la maraca rapidement.

    « L’expérience a été géniale !, s’enthousiasme pour sa part Caleb Rimtobaye (AfrotroniX). Je n’avais jamais travaillé avec une boîte comme Dpt. Sur le coup, cela nous force un peu intellectuellement. Le fait d’être présent m’a ouvert les neurones, m’a fait réfléchir sur le rapport que je peux établir avec le public. Tellement de possibilités s’ouvrent, même si, dans la pratique, nous n’avons pas les moyens d’une telle chose en Afrique. »

    De gauche à droite : Virginie Crequit (Dpt.), Axelle Munezero (AfrotroniX), Lionel Kizaba (AfrotroniX), Raed Mousa (Dpt.), Étienne Cella (Dpt.)

    De gauche à droite : Salim Lounis (XYZ Technologie culturelle), Erwan D’Orgeville (XYZ Technologie culturelle)

    De gauche à droite : Nicolas Bourdages (Folklore), Marc-Antoine Jacques (Folklore), Jérôme Osiel (Folklore), Alexander Ortiz (We Are Wolves)

    De gauche à droite : Nicolas Bourdages (Folklore), Marc-Antoine Jacques (Folklore)

    De gauche à droite : Raed Mousa (Dpt.), Alexandre Bordereau (Dpt.)

    De gauche à droite : Jake Prevost (Ragers), Mivil Deschenes (Ingrid Ingrid), Phil MG (Ragers), Jay Prevost (Ragers)

    De gauche à droite : Philippe Provencher (XYZ Technologie culturelle), Dimitri Delphin (XYZ Technologie culturelle), Salim Lounis (XYZ Technologie culturelle)

    De gauche à droite : Geneviève Levasseur (Ingrid Ingrid), Martin Rancourt (Ingrid Ingrid), Jake Prevost (Ragers), Mivil Deschenes (Ingrid Ingrid), Phil MG (Ragers)

    De gauche à droite : Vahe Vardanyan (Dpt.), Caleb Rimtobaye (AfrotroniX), Axelle Munezero (AfrotroniX)

    Jam 360 au Monument national. Photos : Oriane Morriet/Le Lien MULTIMÉDIA

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