Le Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du SCFP-Québec dénonce l’attitude vindicative des géants numériques depuis l’adoption du projet de loi C-18 et demande au gouvernement fédéral d’arrêter tout achat de publicité chez Google, META et leurs filiales s’ils mettent leurs menaces à exécution. Le SCFP-Québec espère que le gouvernement du Québec, les municipalités et toutes les organisations respectant la démocratie emboîteront le pas.
« Ces géants du web agissent comme des intimidateurs, de vrais bullies !, lance Tulsa Valin-Landry, président du CPSC. Ils font des milliards en profits en utilisant le contenu des médias d’informations depuis des années et maintenant que nos élus disent que ça suffit, qu’ils doivent dorénavant partager leurs revenus publicitaires avec les médias de chez nous, ils stoppent leurs partenariats avec La Presse canadienne et différents journaux. En plus, ils menacent de bloquer la circulation de leurs nouvelles sur leurs plateformes au Canada ! C’est répugnant.! »
Les dépenses en publicités du gouvernement fédéral
Pour 2021-2022, le gouvernement fédéral a déboursé plus de 64 millions de dollars en publicité numérique. C’est plus de la moitié de ses investissements publicitaires totaux. De cette somme, Google, Facebook et Instagram à eux seuls ont touché plus de 20 millions de dollars, auxquels il faut ajouter le montant dépensé chez YouTube qui n’est pas dévoilé. « Le gouvernement fédéral a grandement augmenté ses investissements publicitaires pendant la pandémie, ce qui fait que Google et Meta ont vu leurs revenus provenant du fédéral doubler depuis 2019-2020 », de préciser Nathalie Blais du Service de la recherche du SCFP.
« Il faut arrêter de récompenser ces multinationales qui attaquent littéralement notre démocratie. Ensemble nous pourrons faire une différence. Que le gouvernement libéral parte le bal et le SCFP-Québec s’engagera dans le même sens », d’ajouter Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.