
Le Printemps numérique dévoile un rapport préoccupant sur la cyberintimidation chez les jeunes
À l’occasion de la Journée du chandail rose, dédiée à la lutte contre l’intimidation, le Printemps numérique, dans le cadre du Programme de soutien financier Ensemble contre l’intimidation du ministère de la Famille du Québec, est fier de présenter son nouveau rapport intitulé « Cyberviolence chez les jeunes : Les défis de la cyberintimidation ».
Ce rapport, réalisé par Dre Amina Yagoubi, s’inscrit dans le cadre du projet « Référentiel de compétences de prévention de la cyberintimidation chez les jeunes (2022-2025) », visant à sensibiliser, prévenir et outiller les acteurs éducatifs et communautaires face à la cyberintimidation.
Un rapport pour sensibiliser, prévenir et protéger
La cyberviolence, et en particulier la cyberintimidation, affecte profondément la santé mentale et le bien-être des jeunes. Ce rapport met en lumière l’importance d’une réponse collective, combinant éducation, législation, outils technologiques et soutien psychologique, pour contrer ce fléau. Les objectifs principaux du rapport sont :
- Sensibiliser : fournir des outils pour reconnaître les différentes formes de cyberintimidation.
- Prévenir : encourager des pratiques en ligne sécuritaires et responsables.
- Protéger : développer des stratégies pour soutenir les jeunes affectés par la cyberintimidation.
« La cyberintimidation n’est tout simplement pas acceptable dans une société moderne. Le ministère de la Famille est fier d’avoir contribué financièrement au projet de l’organisme Printemps numérique, dont le rapport sur la cyberintimidation illustre l’ampleur de ce phénomène au Québec, souligne Suzanne Roy, ministre de la Famille et ministre responsable de la Montérégie. Il est d’autant plus frappant de constater que plus de la moitié de nos jeunes de 10 à 18 ans ont subi une forme de cyberintimidation. En cette Journée du chandail rose, il est important d’agir rapidement et de façon décisive pour freiner la cyberintimidation par la sensibilisation et la prévention. »
Des statistiques alarmantes
Selon les données recueillies, 57 % des jeunes Québécois âgés de 10 à 18 ans rapportent avoir subi une forme de cyberintimidation, et seulement 22 % d’entre eux sollicitent de l’aide. Ces chiffres soulignent l’urgence d’intervenir pour protéger nos jeunes dans l’espace numérique.
Une structure détaillée pour une action efficace
Le rapport se compose de plusieurs sections clés :
- Données et contexte : analyse des tendances actuelles et présentation de statistiques pertinentes.
- Formes et impacts de la cyberviolence : étude des différentes manifestations de la cyberviolence, telles que le sextage, le doxing (divulgation de données personnelles) et les hypertrucage (deepfakes), ainsi que leurs répercussions sur la santé mentale et sociale des jeunes.
- Solutions technologiques et initiatives internationales : présentation de programmes innovants, comme ReThink, et d’applications dédiées à la sensibilisation et à la protection des jeunes contre la cyberintimidation.
- Recommandations pratiques : propositions d’actions concrètes pour les parents, les éducateurs et les décideurs publics afin de réduire les risques liés à la cyberintimidation.
Le rôle crucial des parents et des éducateurs
Le rapport souligne l’importance d’une éducation numérique inclusive et proactive. Les parents, les éducateurs et éducatrices jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation et l’accompagnement des jeunes, les aidant à adopter des comportements responsables en ligne et à reconnaître les signes de cyberintimidation.
« La cyberintimidation devient un enjeu sociétal majeur qui menace l’équilibre psychologique des jeunes et nécessite une action concertée, mentionne Dre Amina Yagoubi, Sociologue Ph.D. Dans la revue de littérature Cyberviolence chez les jeunes : Les défis de la cyberintimidation, nous dressons un portrait précis et documenté des différentes formes de cyberviolence, de leurs impacts et des stratégies de prévention. Ce rapport propose des pistes de réflexions pour mieux outiller les intervenants et contribuer à un environnement numérique plus inclusif, sécuritaire et bienveillant pour la jeunesse québécoise. »