Depuis plusieurs années, la croissance des GAFAMs se fait beaucoup par acquisition. Il en est de même pour Google. Lorsqu’on remarque une nouvelle fonctionnalité, un nouveau service ou un nouveau média social qui semble lever et déranger le statu quo, on l’acquiert et on l’intègre à son écosystème.
C’est ce que Google avait fait entre autres avec Urchin qui devient Google Analytics ou Where 2 Technologies qui devient Google Map. Si cela n’est pas possible, on le copie et on tente de le compétitionner. C’est ce qu’avait fait Google avec Facebook et Twitter il y a quelques années et créant les maintenant défunts Google Wave et Google Plus. Il en est de même pour Facebook qui a acquis Instagram, et plus récemment avec Microsoft qui a investi massivement en « développant un partenariat » avec OpenAI (qui détient Chat GPT).
Comme je le disais dans mon billet La nouvelle frénésie des GAFAM qui se cherchent, la frénésie actuelle est celle de l’intelligence artificielle générative. À ce chapitre Google est déjà très avancé avec son IA Google DeepMind et son application AlphaFold qui a déjà modélisé 200 millions des protéines connues de l’homme en moins d’un an. Elle a aussi eu d’énormes succès avec AlphaGo, son programme d’intelligence capable de jouer eu jeu Go, le jeu le plus ancien du monde et qui est plus complexe que les échecs.
Par contre on ne peut pas dire qu’elle bat des records avec son Google Gemini. Il est donc très surprenant qu’elle décide, pratiquement sur un coup de tête, d’inclure son mal aimé Gemini dans sa vache à lait qu’est le moteur de recherche. En effet, Google utilisera l’IA Gemini pour faire un résumé des réponses aux questions des internautes, reléguant les résultats naturels et payants, qui existent depuis 20 ans, sous un résumé intitulé « AI Overview ».
Il faut comprendre que Google a le souffle dans le dos venant de Bing (qui a intégré Chat GPT) , de Perplexity qui est le premier moteur de recherche à avoir utilisé l’IA et du fait que de très nombreux jeunes utilisent désormais TikTok ou YouTube, comme moteur de recherche. Google n’a donc pas le choix de se réinventer.
Mais ça sent la panique !
On va rappeler que Google a dû fermer la portion de génération d’images de Gemini pour cause de wokisme trop évident. Alors qu’on demandait à Gémini de nous faire des soldats nazis en 1942, ils étaient afrodescendants ou asiatiques. Ce qui de toute évidence est loin de la réalité. Ceux qui ont eu la chance de tester le « AI Overview » ont eu le même genre de déception. En effet, Google suggère de mettre de la colle et des roches dans les ingrédients de la pizza. Disons que ça n’aide en rien Google à donner confiance aux internautes d’utiliser son IA. En outre, Entre temps, je vous invite à lire en complément, l’article Google vs. Perplexity AI : A Product Manager’s Perspective.