Le Festival international du film sur l’art accueille les spectateurs en salle à Montréal et à Québec du 14 au 26 mars et en ligne du 24 mars au 2 avril prochains. le meilleur du film sur l’art et du film d’art sera offert avec une programmation prestigieuse qui entraînera un voyage aux frontières du merveilleux. Une série d’événements uniques qui feront également vivre l’art autrement (expositions, performances, discussions...).
Durant 13 jours, ce ne sont pas moins de 220 films de 49 pays dont 67 premières mondiales et 41 premières canadiennes que les festivalier·ère·s pourront découvrir en salle à Montréal au Théâtre Outremont, au Cinéma du Musée, à l’Université Concordia, au Centre Canadien d’Architecture, au Musée McCord Stewart et à Québec, au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). Une programmation également disponible en ligne sur la plateforme du film sur l’art ARTS.FILM du 24 mars au 2 avril (disponible à travers le Québec).
En plus de cette programmation d’exception, la 41e édition du FIFA verra le retour en présentiel des journées professionnelles de FIFA Connexions qui invitent la grande communauté des arts et de la culture à venir discuter de leurs enjeux de diffusion et de création à travers des ateliers, des entretiens et des causeries ouverts au grand public. Deux jours (15 et 16 mars) qui verront entre autres la tenue du Symposium international des festivals de films sur l’art le 15 mars (en présence de plus d’une douzaine de festivals), la remise du Prix hommage du FIFA au Beirut Art Film Festival ainsi qu’une journée dédiée à l’entrepreneuriat féminin dans le milieu des arts et de la culture.
Le FIFA 41, c’est aussi des activités culturelles gratuites pour tou·te·s mettant en lumière le film d’art qui seront présentées dans des espaces de diffusion inédits comme la Place Ville Marie (en partenariat avec Art Souterrain) ou sur L’Édifice Wilder - Espace danse dans le cadre d’une coproduction avec le Partenariat du Quartier des Spectacles.
C’est enfin des soirées qui s’annoncent inoubliables au quartier général du Festival à l’Agora du Coeur des Sciences de l’UQAM avec, entre autres, un rave de 15 heures coprésenté par le collectif Exposé Noir ou encore une soirée de clôture coprésentée par MUTEK.
« Cette année, les cinéastes et artistes de la programmation explorent de nouvelles voies, offrant un Regard Merveilleux qui s’éloigne du quotidien. Ce Regard Merveilleux est héritage et potentiel, il questionne notre volonté, notre pouvoir et nos actions. Bien qu’il ne soit pas toujours lumineux, il se dirige autant sur les plus anodins aspects de la vie que vers les plus significatifs, invitant le meilleur de notre humanité à s’exprimer. Il nous rappelle que nous avons la capacité de changer les choses, de faire des choix neufs et nous invite à entamer un voyage dans l’extraordinaire », déclare Philippe U. del Drago, Directeur général et artistique.
Une compétition visionnaire et prestigieuse
Catégorie phare du Festival, la Compétition met en lumière la richesse artistique du monde d’aujourd’hui à travers le travail de cinéastes inventif·ve·s et audacieux·ses.
Parmi les longs métrages en compétition, il y a le parcours inspirant du premier orchestre féminin d’Afghanistan avec « Keeping the Music Alive » de Sarah El Younsi et Mandakini Gahlot, le film « Zorn III » (2018-2022) de Mathieu Amalric sur la soprano et cheffe d’orchestre canadienne Barbara Hannigan ou encore cette incursion documentée et pleine d’esprit dans le monde des fans du Pape Jean-Paul II, d’Elvis Presley ou encore de Lady Diana avec « The Faithful : The King, the Pope, the Princess » de Annie Berman. La compétition longs métrages propose également des oeuvres captivantes telles que le documentaire consacré au travail du photographe de renom Steve McCurry, le premier film de Benjamin Millepied ou la critique acerbe et provocante du milieu de l’art contemporain signée Gelatin et Liam Gillick, « Stinking Dawn ».
Dans la catégorie courts métrages en compétition, est offert le projet du réalisateur Jérémie Battaglia et de la danseuse Mélanie Demers : « La goddam voie lactée », un court métrage réalisé par une intelligence artificielle :« Propriété privée » de Thomas Pison ou encore le monde musical de la pianiste canadienne Eve Egoyan.
Les jurys
Les membres des prestigieux jurys de la 41e édition sont reconnus par la critique et le grand public tant pour leur créativité, leur parcours professionnel que leur rayonnement sur les scènes canadienne et internationale, voici les membres des prestigieux jurys de la 41e édition. Le jury de la compétition internationale longs métrages est composé de Marie-Thérèse Fortin, comédienne, Montréal ; Fatima Zahra-Lakrissa, commissaire d’exposition indépendante et chercheuse, Rabat ; Olivier Godin, directeur artistique de la Salle Bourgie et de la Fondation Arte Musica au Musée des beaux-arts de Montréal, Montréal ; Mercedes Sader, directrice de ARCA International Festival of Films sur Artsdee, Montevideo ; et Roxanne Gaucherand, réalisatrice et scénariste, Paris.
Le jury de la compétition internationale courts métrages est composé de Amandine Gay, réalisatrice, Montréal ; Sophie Cadieux, comédienne, Montréal ; et Christiao O. Pacheco Camara, Directeur et fondateur de Fotogenia Film Festival, Mexico.
Les prix
Six prix seront décernés par les jurys : le Grand Prix, le Prix du jury, le Prix du meilleur essai, le Prix du meilleur portrait, le Prix du meilleur long métrage canadien et le Prix du meilleur court métrage.
Parmi les escales immanquables de cette programmation : une Carte blanche au Cirque du Soleil qui présentera exceptionnellement une captation de « Ô » ainsi qu’une série de courts métrages en première mondiale ; une programmation de l’Institut du monde arabe de Paris autour de documentaires et de films d’artistes queers ; une soirée autour de Jean Paul Riopelle ; le film « Au-delà du papier » d’Oana Suteu Khintirian qui interroge les relations entre mémoire digitale et matérielle.
FIFA Expérimental
Dans cette section hors compétition et sur invitation élaborée par la commissaire en arts visuels et médiatiques Nicole Gingras, quatre programmes mettent l’accent sur des approches innovantes du cinéma et de la vidéo selon trois grands axes : les processus de création, les modes de collaboration entre artistes à la réalisation d’une oeuvre et la matérialité des sons et des images.
Également dans la section FIFA Expérimental est présenté un focus sur l’artiste multidisciplinaire Michael Snow, qui nous a quittés le 5 janvier dernier et qui nous laisse une oeuvre magistrale ; en présence de Peggy Gale, compagne de l’artiste et commissaire.
Prochaine étape du périple, la deuxième édition de La Nuit de la danse rassemblera 28 films, dont 19 films d’ici, lors d’un marathon de plus de sept heures de projection : des courts métrages dansés dans lesquels le Québec s’illustre à l’international et qui témoignent de la vitalité d’un milieu qui fait corps avec le cinéma.
Le voyage, c’est inévitablement la découverte, la confrontation avec de nouvelles connaissances et histoires qui transforment le regard. Ici, il est proposé de découvrir : dans la province du Hunan en Chine, un système d’écriture exclusivement utilisé par les femmes ; l’histoire d’Anita Lasker-Wallfisch qui a survécu à Auschwitz parce qu’elle était violoncelliste ; George A. Walker, graveur de mots sur bois et éditeur ; la naissance de l’art il y a 45 000 ans chez les Sapiens ; Jason Logan, un des grands fabricants canadiens d’encres, notamment utilisées pour le tatouage ; Matohu, une marque qui revisite le kimono traditionnel au Japon ; la redécouverte des chants funèbres traditionnels polonais dans des arrangements contemporains, soulignant l’importance de ne pas essayer d’éliminer la mort et le deuil de nos vies, mais plutôt d’apprendre à les accepter comme une partie naturelle de l’expérience humaine.
En architecture, il y a un des plus importants architectes thaïlandais, Boonserm Premthada, dans la lentille du duo de renom Bêka & Lemoine ; l’exploration du travail de l’architecte américain Charles Benninger par Etienne Desrosiers ; le combat de l’architecte basé à Kiev, Florian Yuriev ; la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement dans les yeux d’Alain Baril et de Ginette Petit ; la construction de l’Alhambra de Grenade ; le groupe d’architectes radicaux florentins 9999 et le potentiel révolutionnaire et participatif de l’habitat en kit.
L’image et la caméra seront également présentes par le cinéma (avec des portraits de Jane Campion, Jean-Paul Belmondo ou encore Romy Schneider) et par la photographie (Steve McCurry, Sabine Weiss, Thomas Hoepker, Eadweard Muybridge et Gian Paolo Barbieri).
En musique : les coulisses de la création d’Heiner Goebbels, « A House of Call », au Philharmonique de Berlin ; dans « Chercheurs d’orgues, la quête des orgues les plus extraordinaires d’Europe » ; le Quatuor Arod, un des plus brillants de sa génération, au répertoire qui s’étend de Mozart à Bartok en passant par Debussy et Kurtág. Il sera possible de suivre la cheffe brésilienne Simone Menezes dans sa recherche de la spiritualité dans la musique et l’immense compositeur, architecte et ingénieur, Xenakis qui a été un précurseur de l’informatique musicale, du spectacle son et lumière, et du concert spatialisé. Il y aura aussi un documentaire sur le groupe canadien ASD Band, composé de quatre musiciens autistes ; un splendide portrait d’Annie Lennox ; et l’histoire de Samuel et Isaac, deux jeunes réfugiés sud-soudanais vivant en Ouganda et poursuivant leur rêve musical.
Dans le monde des arts visuels et des musées, l’accès sera donné aux coulisses de la création de l’exposition Vermeer qui se tient présentement au Rijksmuseum d’Amsterdam ; la vie de Charlotte Salomon sera présentée à travers sa collection de 1300 peintures ; l’histoire méconnue des juifs d’orient sera explorée à l’occasion de l’exposition qui leur a été consacrée à l’Institut du monde arabe de Paris ; dans son dernier documentaire, le célèbre scénariste Jean-Claude Carrière voyage à travers l’Espagne pour vous partager son admiration du peintre Francisco de Goya ; enfin, « Titian. The Empire of Colour » lève le voile sur la production du peintre officiel de la Sérénissime du XVIe siècle.
En danse, seront proposées l’héritage de Pina Bausch ; l’univers de Zab Maboungou, directrice de la compagnie montréalaise Nyata Nyata ; la collaboration entre Robyn Orlin, chorégraphe sud-africaine, la chanteuse Camille et le choeur zoulou Phuphuma Love Minus. « Dans mes yeux » de Philippe Meunier pose un regard intime sur des artistes atypiques et neurotypiques à travers cinq histoires chorégraphiques ; « Broken Mirrors » suit le travail du chorégraphe Bouziane Bouteldja qui part des histoires personnelles des interprètes pour explorer les thèmes des identités et du regard de l’autre dans l’image de soi ; aussi, il sera possible de suivre le processus de Frédéric Liver qui tente d’apprivoiser le Boléro de Maurice Béjart. N’ayant jamais dansé de sa vie, cette nouvelle quête vient remplir son quotidien jusqu’à l’accomplissement de cette performance.
Les Cartes blanches du FIFA déplacent le regard et offrent à des artistes et à des commissaires un espace d’expression et de partage qui ouvrent les portes à la découverte et au dialogue : Andreina Aveledo (film sur Miúcha, la voix de la Bossa Nova), Naël Jammal (sélection sensible de films sur le cirque), Fatima Zahra-Lakrissa (films d’artistes marocains), Sanghoon Lee (panorama de courts-métrages sud-coréens), Badewa Ajibade (films d’artistes d’Afrique subsaharienne) et Stéphane Nepton & Andrea Gonzalez (sélection de courts-métrages sur les enjeux identitaires).