Obsolescence et autres arnaques : une riposte américaine ?
Apple a dû reconnaître des faits d’obsolescence programmée récemment. La marque à la pomme déploie aussi des trésors d’imagination pour rendre quasi impossible la réparation indépendante de ses appareils. Une riposte législative contre cette pratique qui ne concerne pas qu’Apple se prépare aux États-Unis.
C’est en quelque sorte du même esprit que la demande de recours collectif déposée contre Apple au Québec il y a quelques semaines dans le dossier de la durée de vie des piles de téléphones iPhone. Mais l’initiative origine cette fois au Sud de la frontière, chez les législateurs, et concerne plus spécifiquement les réparations. Plusieurs États américains, dix-sept au dernier décompte, travaillent en effet à la rédaction de lois stipulant le « droit à la réparation ». Les textes avancent que les fabricants doivent fournir la possibilité aux propriétaires d’appareils de les ouvrir et de les réparer eux-mêmes, ou d’en confier la réparation à un service indépendant du fabricant.
C’est l’État de Washington qui est le plus avancé. La démarche de ses législateurs, bi-partisane, serait prête à passer au vote. « Il est défendu au fabricant d’origine d’un produit électronique vendu après le 1er janvier 2019 dans l’État de Washington, peut-on lire dans le texte, de concevoir ou de manufacturer un produit électronique de manière à empêcher un diagnostic raisonnable ou une réparation par un réparateur indépendant. Cela inclut le fait d’attacher une batterie de façon permanente, rendant difficile ou impossible toute tentative de la déloger. »
Sans surprise, le lobby de la Consumer Technology Association s’est vivement opposé au passage de ces lois, alléguant qu’elles mettaient en cause la sécurité des utilisateurs.