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    [PODCAST] Le Désert mauve : une immersion dans la douceur Le Désert mauve. Photo: Courtoisie

    [PODCAST] Le Désert mauve : une immersion dans la douceur

    25 septembre 2020, 05h26
         |      Article rédigé par Marie-Hélène Brousseau     

    Le Désert mauve, c’est un duo composé, aux synthétiseurs, de la musicienne Gabrielle Harnois-Blouin, et aux projections, de l’artiste multidisciplinaire Charline Dally. Un projet électroacoustique où la douceur prime, dont le nom fait référence au titre phare de l’œuvre littéraire de Nicole Brossard. Profitant de leur passage à MUTEK, le Lien MULTIMÉDIA a discuté démarche artistique et outils de création avec l’une des membres-fondatrices, Gabrielle HB.

    Après un baccalauréat en chant jazz à l’Université de Montréal, Gabrielle HB a découvert le côté magique de l’acousmatique et s’est lancée dans la composition par ordinateur, réunissant voix, synthétiseurs et enregistrements de terrain. C’est dans cet univers électroacoustique qu’elle a trouvé un mode d’expression libre et authentique. « En jazz, j’aimais beaucoup le volet improvisation, mais je ne me sentais pas complètement à l’aise. C’est comme si c’était un langage que je n’arrivais pas à maîtriser. Quand j’ai découvert la musique nouvelle, contemporaine, je me suis sentie libre d’improviser. Tout d’un coup, avec ces médiums-là, j’avais l’impression de pouvoir m’exprimer, quelque chose a débloqué. »

    Pour Le Désert mauve, la compositrice laisse la voix de côté pour se concentrer sur ce qu’il y a sur sa table de travail. Au total, deux machines – le Arp Odyssey et le microKorg – suffisent pour concocter ses délicats paysages sonores. « J’essaie de faire les "set-ups" les plus simples possibles. Jusqu’à maintenant, chaque fois qu’un clavier ne faisait plus totalement mon affaire et que j’en voulais un autre, je le vendais. C’était un peu crève-cœur, mais j’ai réussi à faire ça. (…) Je suis arrivée dans ce milieu-là avec des valeurs en tête : pour moi, l’idée de la décroissance est très importante. J’essaie de faire attention à l’environnement. Et je me dis que si je collectionne des synthés, c’est absurde. J’essaie d’être cohérente, en fait ! D’un autre côté, mon équipement entre dans une valise donc je suis plus légère comme ça. »

    Gabrielle a rencontré Charline Dally dans un centre de méditation. Les deux artistes ont rapidement compris qu’une collaboration à long terme s’imposait, un projet commun de ceux qui n’appellent pas l’urgence et qui se nourrissent des expériences de chacune en parallèle pour évoluer lentement et sûrement. « On était dans le même milieu et on avait des pratiques complémentaires. C’est tellement précieux quand tu t’entends bien avec la personne, quand tu aimes son esthétique et qu’en plus tu partages des valeurs dans la vie. On se rejoint sur tellement de plans que c’était un peu inévitable. On s’est dit que c’était une bonne idée de collaboration à long terme. » Avant de s’approprier ce nom qui colle si bien à leur esthétique visuelle et sonore, les musiciennes ont contacté Nicole Brossard et ont obtenu sa bénédiction : cette dernière a répondu « Longue vie à votre désert mauve ! ». Le projet était lancé.

    Tout récemment, Le Désert mauve profitait d’une première phase de résidence dans la Satosphère pour créer un film d’une trentaine de minutes, une aventure méditative guidée par la voix hors champ de Charline Dally, qui possède par ailleurs une formation en hypnose, portant sur les liens entre le corps et le territoire. Le texte, à mi-chemin entre poésie et documentaire, explore les sensations corporelles en les comparant aux composantes géologiques. L’œuvre propose ainsi un aller-retour entre l’intérieur (le corps) et l’extérieur (le paysage). « Pour ce projet-là, on est vraiment parties du texte. Pour le visuel, Charline a exploré l’idée des "feedbacks", qui en vidéo ont l’air de couches sédimentaires. Il y a aussi l’idée de roches qui deviennent molles et se défont. Elle a travaillé avec de la 3D et de la vidéo analogique. De mon côté, j’ai enregistré des sons de mes synthés. J’en ai gardé tels quels et j’ai aussi modifié certains sons à l’aide du logiciel Cecilia. » Gabrielle HB a créé des textures très ambiantes, question de laisser la place au texte, et a aussi travaillé en strates sonores, comme pour faire écho à la vidéo stratifiée de l’artiste visuelle.

    En attendant la finalisation de ce travail réalisé à la SAT, le duo présentera un live lors de l’édition hybride de MUTEK cette année. Une performance offerte à la Cinquième salle de la Place des arts et rediffusée en ligne au cours des jours suivants. L’occasion de découvrir cet univers minimaliste coloré, lent et organique, qui rend hommage, avant tout, à la douceur.

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