Pour clore le deuxième cycle de sa programmation Frontière, « Remix et réseaux : des frontières défiées », TOPO accueillera l’oeuvre de réalité virtuelle Méandres de l’artiste Stéphanie Morissette.
Une exposition en vitrine était prévue, mais la situation sanitaire actuelle oblige à initier une diffusion en ligne inédite. Au fil des prochaines semaines, le projet sera présenté en fragments vidéos/image accompagnés de textes poétiques écrits par Pattie O’Green, diffusés sur Facebook et par stories Instagram. Le tout sera éventuellement disponible sur le site web de TOPO. Le centre d’artistes souhaite bonifier l’expérience matérielle lorsque le contexte le permettra.
Le projet
L’expérience propose une incursion à travers les connexions de la matière blanche du cerveau dans une expérience de réalité virtuelle, photographique et sonore. On se déplace dans un univers mystérieux.
Un labyrinthe de faisceaux de fibres nous englobe comme une forêt à explorer. Cet environnement est fragile, il est affecté par notre présence et notre comportement. Inspirée par les recherches de l’entreprise sherbrookoise Imeka qui portent sur l’eau libre comme biomarqueur de la neuroinflammation, sur la perte axonale et sur la démyélinisation, « Méandres » nous fait avancer dans l’âge du cerveau avec une interprétation poétique.
Dans l’expérience de réalité virtuelle, nos mouvements déclenchent des éclosions de particules et des sons. L’espace sombre est balayé par une lumière projetée sur nous. Plus on bouge, plus le vieillissement s’accélère, ce qui se traduit par une intensification de l’émission de particules, par des lumières qui s’agitent et des sons anxiogènes.
Pour finir, des glitchs sonores, des particules et des tumeurs se multiplient jusqu’à nous envahir et saturer l’expérience. Le projet est né de la collaboration avec la compagnie en imagerie cérébrale Imeka, le centre en art actuel Sporobole et TOPO, il a été possible grâce au soutien financier du CALQ et de la Ville de Sherbrooke.