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    [PODCAST] Catherine Major ressent un malaise face à la gratuité des contenus en ligne, exacerbé en ces temps de confinement Catherine Major. Photo: John Londono

    [PODCAST] Catherine Major ressent un malaise face à la gratuité des contenus en ligne, exacerbé en ces temps de confinement

    15 mai 2020, 07h00
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    Confinée avec quatre enfants, Catherine Major n’a pas beaucoup de temps libre ces temps-ci. Elle a beaucoup de choses à gérer, avec des petits de 10 mois à 10 ans, un jardin à préparer, une maison en rénovation et la préparation du lancement virtuel de son nouvel album « Carte mère », le 15 mai à 17 h. Le lancement physique devait avoir lieu à la même date, avec une rentrée montréalaise pendant les Francos. On connaît la suite... La musicienne et chanteuse s’inquiète de l’avenir des salles de spectacle en temps de pandémie.

    Les artistes, rappelle-t-elle, ne font pas d’argent avec la vente de disques. Depuis la mi-mars, les salles de spectacle ont fermé leurs portes et personne ne sait quand elles rouvriront, le ministre du Patrimoine canadien ayant parlé récemment de début 2021. Faire le lancement de « Carte mère » en ligne peut paraître un geste étrange, reconnaît Catherine Major. « Mais je n’avais pas le choix, dit-elle. On paie pour le vin et on le boit, une oeuvre peut durer longtemps. La situation peut durer des années. Les gens paient 10 $, mais ils ont l’album et le lancement. »

    Il ne s’agit pas d’un événement payant, prévient-elle, car il coûte de l’argent, mais d’un événement promotionnel sur lequel la chanteuse et Audiogram, sa maison de disque, ne feront pas de profit. En tout temps, lorsqu’un artiste lance un disque, il ne touche rien pour la soirée de promotion. Pour le lancement virtuel, sur la plateforme québécoise LePointdevente.com, les techniciens, la régie et les danseurs toucheront leur cachet. Alors, pourquoi choisir un tel exercice ? « Pour que l’album ait un beau début de vie, répond l’artiste. C’est un acte de promotion. Les artistes, quand ils font un lancement dans une salle avec des gens, ne sont pas payés. C’est une tradition d’investir. »

    Bien avant la crise de la COVID-19, Catherine Major ressentait un malaise face la gratuité des contenus en ligne. Le confinement a exacerbé ce sentiment, mais c’est la seule façon pour les artistes de garder un lien avec leur public. D’habitude, ils le font dans les salles, dans la rue. La crise du confinement est arrivée très vite et personne ne s’était posé la question de voir ce qui se passerait si le public ne pouvait plus se déplacer en salle. « Il faut des solutions concrètes, croit-elle. Avec l’accessibilité, tout le monde fait des shows en ligne et une bonne partie ne devrait pas le faire. Tout le monde fait un show sur Facebook. Je déteste ça depuis le départ et depuis longtemps. Tout est dilué. Il y a trop de choses qui ne devraient pas exister et d’autres qui devraient exister et qui ne sont pas là. »

    Elle trouve dangereux que tout un chacun se mette à faire payer pour des contenus peu intéressants artistiquement. Il faut faire du cas par cas, estime-t-elle. Les artistes établis qui ont l’habitude d’investir des salles de spectacle et qui ne peuvent plus le faire aujourd’hui utilisent les réseaux sociaux. Catherine Major croit cependant qu’ils doivent arrêter de faire des prestations gratuites. Il faut également trouver des façons de présenter les contenus avec de la qualité, ce qui s’avère difficile puisque tout le monde n’est pas équipé. Catherine Major possède le matériel qu’il faut et a accepté de faire un spectacle en Facebook Live commandité par le Centre national des arts d’Ottawa.

    Pour son lancement, prévient-elle, il ne faut pas s’attendre à une émission à la Radio-Canada. Si l’exercice est bien fait avec amour, elle ne voit pas pourquoi elle ne pourrait pas demander de l’argent pour y accéder. En plus, son public européen pourra venir. En fin de compte, un artiste a le droit d’acheter son épicerie pour ses enfants. Évidemment, Catherine Major espère que les salles vont rouvrir. Par contre, elle a peur, pour les gens, que cela se fasse trop vite. La COVID-19 ne sera pas le seul virus auquel le monde devra vivre. Par contre, les maigres redevances à la Spotify et la gratuité doivent cesser.

    Contrairement à certains, Catherine Major ne pense pas que le Québec compte trop de spectacles. Le vrai problème réside plutôt dans la taille des salles. Hors Montréal, Québec et peut-être Sherbrooke, les salles demeurent trop grandes, ce qui dessert bien l’humour, mais beaucoup moins des artistes comme elle. En Europe, il existe tout un réseau parallèle de petites salles, caves, caveaux ou granges d’une jauge de 90 places.

    L’album « Carte mère », Catherine Major le porte en elle depuis des années. Elle l’a conçu sur ordinateur plutôt qu’au piano, comme d’habitude. « Je voulais partir du groove dans mon ventre, explique-t-elle. Les textes sont venus après. Mon chum a écrit la plupart des chansons. Elles sont hyper personnelles, même si c’est lui qui les a écrites. » Si le projet a pris autant de temps, c’est que d’autres sont arrivés, dont un quatrième enfant surprise. « Il devait être lancé le 15 mai, il a été question de le repousser à l’automne, mais j’ai dit non », ajoute-t-elle.

    Il s’agit d’un album très investi, très musical, ce qui n’est pas nouveau puisque Catherine Major demeure avant tout une compositrice. Elle l’a fait quasiment toute seule, sans réalisateur, sans musiciens, si l’on excepte le Bratislava Symphony Orchestra avec lequel elle n’a cependant pas joué. « C’est un album très proche de moi », conclut la musicienne et chanteuse.

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