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    Louis Dufort déploie une pratique musicale axée sur les systèmes dynamiques Louis Dufort. Photo: Courtoisie

    Louis Dufort déploie une pratique musicale axée sur les systèmes dynamiques

    8 janvier 2018, 07h30
         |      Article rédigé par Frédéric Bouchard     

    Professeur au Conservatoire de musique de Montréal, Louis Dufort déploie une pratique qu’il qualifie d’abord et avant tout de multiforme. Fidèle collaborateur de la chorégraphe Marie Chouinard, le compositeur travaille énormément le rapport entre le son et les images. Cette musique visuelle qui affecte les comportements de l’image en trois dimensions lui permet d’en explorer les textures et l’aspect organique. « Il n’y a rien de narratif ou de sémantique dans mes oeuvres. C’est une approche plasticienne », précise-t-il en entrevue.

    À travers sa démarche, Louis Dufort intègre le son et l’image via des systèmes dynamiques. Les variations et les transitions sont déterminées par un ensemble de données qui permettent des changements formels dans un rapport d’un pour un. Le travail du compositeur s’inscrit ainsi dans une philosophie comparable à celle de l’oeuvre du cinéaste canadien Norman McLaren.

    Un autre aspect de sa méthode concerne des musiques mixtes écrites pour des instrumentistes sur lesquelles seront appliqués des traitements en temps réel. « Ce qui fait que l’ordinateur va capter le son et je vais faire des modifications afin de créer une espèce de méta-instrument ou un instrument virtuel que j’attache à l’instrumentiste », explique le musicien.

    L’outillage numérique permet à Louis Dufort d’oeuvrer en temps réel depuis une quinzaine d’années. Par contre, avec la vidéo qu’il imagine, entre cinq et six minutes peuvent être nécessaires pour calculer une seule image. « Donc, la notion de temps réel et d’interaction entre le son et l’image, je dois la formaliser dans un système hors temps », affirme-t-il.

    Une interaction directe formalisée

    À partir d’un territoire d’images qu’il crée, le compositeur se questionne de manière très viscérale sur ces entités en 3D en terme d’esthétisme. De cette manière, la musique sera influencée et, elle, agira à nouveau sur l’image. « Souvent, je fais la musique en premier, mais je me sers de la musique, de son data et des changements dynamiques et je vais les intégrer dans mon logiciel et les fluctuations dynamiques vont venir contrôler les paramètres de l’image, par exemple la grosseur, la couleur, la texture, le mouvement », explique Louis Dufort.

    C’est néanmoins la musique qui contrôle les interventions à l’image, dit-il en insistant sur le fait qu’il n’intervient aucunement au moyen de keyframes. Il préfère privilégier des systèmes qui sont presque auto-organisés lorsque les règles opérationnelles sont implantées. « Il y a un côté stochastique dans mon approche », estime le créateur.

    Cette même relation entre les disciplines marque même son parcours avec Marie Chouinard. La plupart du temps, Louis Dufort va fournir à la chorégraphe un enregistrement de quelques minutes avec lequel elle va travailler en studio. Par la suite, la danseuse va présenter une vidéo à son collègue en sollicitant une plus longue trame sonore. « Je regarde le contenu, j’enlève la musique originale et là, j’écris la musique à l’image réellement. Ça me permet de montrer à Marie ce que j’aime », raconte-t-il.

    Il peut lui arriver par exemple d’insister sur un geste afin de signaler délibérément son appréciation dans le but que la chorégraphe conserve le mouvement au bout du compte. Ce protocole lui permet d’intervenir sur le résultat final.

    Suite à une résidence artistique passée à Banff l’été dernier, Louis Dufort a amorcé un travail de longue haleine qui devrait mener à la conception de son troisième album solo. « Je suis dans une période d’écriture assez intense en ce moment. C’est ce qui me maintient actif artistiquement », fait-il savoir.

    Sa présence en tant que musicien invité à la prochaine série de concerts ULTRASONS présentée par la Faculté de musique de l’Université de Montréal représente l’occasion pour lui de proposer du nouveau matériel. Il prévoit ainsi retravailler ces pièces en vue de l’éventuelle sortie de ce disque.

    Autrement, le compositeur occupe toujours le rôle de directeur artistique pour le festival Akousma qui s’est déroulé du 20 au 28 octobre 2017. Il prépare déjà la prochaine édition parallèlement à ses activités.

    Pour plus d’info sur la prochaine série de concerts ULTRASON, voir l’Événement Facebook

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