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    Falone Ngnitedem Siakam veut créer des poupées inclusives grâce à l’impression 3D de matériaux recyclés Falone Ngnitedem Siakam. Photo: Félix Poncelet-Marsan

    Falone Ngnitedem Siakam veut créer des poupées inclusives grâce à l’impression 3D de matériaux recyclés

    20 novembre 2024, 02h30
         |      Article rédigé par Félix Poncelet-Marsan     

    Depuis son arrivée au Québec en 2022, Falone Ngnitedem Siakam cherche à améliorer à tous les niveaux l’inclusion des immigrants de l’Afrique noire sur sa terre d’accueil. À la tête de sa boîte, Fafa Luxury Canada Inc., l’entrepreneure camerounaise aide ses pairs à créer des sources de revenus en ligne grâce à une série de formations tout en menant divers projets en entrepreneuriat pour le compte du Centre d’encadrement pour jeunes femmes immigrantes. Dernièrement, elle s’est lancée dans un projet visant à rejoindre les enfants des communautés africaines, soit la production de poupées à leur effigie fabriquées par l’impression 3D de matériaux recyclés. Le Lien MULTIMÉDIA a rencontré Falone Ngnitedem Siakam lors de la sixième édition de MTL connecte, où elle exposait son idée à l’écosystème québécois du numérique.

    La mise en marché de ces « Dream Eco Dolls » représente le projet auquel la fondatrice de Fafa Luxury Canada tient le plus aujourd’hui, de tout coeur. En effet, ce projet découle directement d’une anecdote personnelle, vécue par Falone Ngnitedem Siakam quelques années avant son départ pour Montréal. « En 2019, à la venue des fêtes de fin d’année, j’ai demandé à ma fille de trois ans qu’est-ce qu’elle voulait comme jouet pour Noël. Elle m’a dit : ’’je veux une poupée qui me ressemble, avec des cheveux comme moi’’. Elle recherchait une représentativité et j’étais assez surprise de voir qu’elle ressentait ce besoin à son âge. » De peine et de misère, l’entrepreneure a réussi à trouver la poupée parfaite le jour de la veille de Noël, après une longue tournée infructueuse des magasins. « Ma fille l’a tellement aimée que quand on a déménagé au Québec, elle a donné tous ses jouets, sauf cette poupée. »

    Marquée par la difficulté qu’elle a eu à trouver une poupée représentant avec justesse les jeunes afro-racisées, Falone Ngnitedem Siakam s’est mise à réfléchir comment elle pourrait en ajouter davantage sur le marché, de façon efficace. La réponse lui est venue en repensant à son expérience en tant que conseillère environnementale pour la Société de Collecte et de Récupération pour le Recyclage à Douala, dans la région du Littoral au Cameroun. « Là-bas, j’ai surtout eu à travailler avec les matières plastiques résiduelles. Je n’ai eu plus de succès ici pour trouver d’autres poupées avec les mêmes caractéristiques que celle que j’avais offerte à ma fille, alors je me suis dit : ’’pourquoi ne pas fabriquer une poupée à partir de matériaux recyclés ?’’ C’est ainsi qu’est née l’idée de Dream Eco Doll : la poupée écologique de mes rêves. »

    Étant elle-même novice quant à l’impression 3D et ses possibilités, l’entrepreneure a pu mandater le Centre de services et de ressources en technopédagogie de l’Université Laval pour produire la première génération de Dream Eco Dolls, destinée à être des preuves de concept. Falone Ngnitedem Siakam cherche depuis à recruter des partenaires québécois pour que son idée puisse être industrialisée à un niveau supérieur. « Les activités d’impression 3D de l’Université de Laval ne se s’effectuent qu’à l’échelle de leur laboratoire, ce qui n’est pas suffisant pour mes besoins. Je veux être certaine que le fournisseur des poupées soit aussi leur fabriquant, qu’on n’achète aucune poupée toute faite pour servir de base. Je veux aussi que le tout soit ’’Made in Québec’’. »

    Selon la dirigeante de Fafa Luxury Canada, le milieu entrepreneurial se montre généralement favorable face à son projet, une réalité qui n’a pas été remise en question au dernier événement du Printemps numérique. « Je suis présente à MTL connecte à titre de jeune ambassadrice du Québec et c’est vraiment une opportunité incroyable. J’ai pu rencontrer énormément de personnes dans le domaine de la technologie, du numérique, de l’intelligence artificielle, issus du Québec et d’ailleurs. Cela m’a permis de comprendre que je peux passer outre les barrières géographiques et trouver de la main-d’oeuvre d’autre part, peut-être avec des compétences différentes que ce à quoi je suis habituée, pour avancer rapidement mon projet et le rentabiliser. »

    Enfin, Falone Ngnitedem Siakam insiste que soutenir le développement des Dream Eco Dolls s’annonce être une voie profitable pour de potentiels investisseurs, compte tenu de la demande élevée pour des poupées inclusives au Québec, particulièrement à Montréal. Bien qu’elle admette que d’autres compagnies produisent déjà des poupées aux apparences ethniques, elle assure que les siennes atteindront un tout autre niveau de représentativité par rapport à leurs concurrentes.

    « Les Dream Eco Dolls seront vendues avec toutes sortes d’accessoires afro, mais aussi avec des livres, pour faire comprendre aux enfants qu’on peut être différent dans ce monde cosmopolite. Dans 5 à 10 ans, j’aimerais ça que Dream Eco Doll soit perçue comme la toute première poupée écologique, noire et métissée dans le monde. Je ne veux pas abuser, mais j’aimerais ça au même titre que les marques Barbie ou Coca-Cola, qu’on sache exactement de quoi on parle quand on mentionne Dream Eco Doll. »

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