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    Annie Martineau est devenue femme en tech par la force des choses Annie Martineau. Photo: MTL connecte

    Annie Martineau est devenue femme en tech par la force des choses

    8 décembre 2023, 06h40
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    Travailleuse sociale de formation, Anne Martineau est aussi mère de famille, entre autres de William, qui a reçu du médecin de famille un diagnostic de TDAH à l’âge de 8 ans. Ce médecin a recommandé deux plans de traitement, une thérapie comportementale et de la médication. Or, la famille s’est retrouvée sur des listes d’attente avant d’accéder à de la thérapie comportementale. Elle s’est donc retournée vers la médication.

    À l’âge de 11 ans, William a fait une tentative de suicide qui a mené à une hospitalisation de plusieurs mois où on lui a découvert un trouble du spectre de l’autisme. À sa sortie de l’hôpital, les médecins ont recommandé aux parents... de la thérapie comportementale et une nouvelle médication. « À l’époque, je travaillais dans l’industrie du jeu vidéo, raconte celle qui fut pendant près de trois ans associée de Mirum Studio. Mon fils était un fervent joueur de Mario Bros, et je me suis rendu compte que le jeu nous permettait de nous connecter, d’avoir un engagement à travers le jeu. Je me suis dit que nous pourrions utiliser des avatars pour créer des thérapies comportementales qui apporteraient aussi du soutien aux parents qui doivent accompagner leur enfant. »

    Ainsi est né, en octobre 2017, le Groupe Neuro Solutions. Après une petite étude de marché sur Internet qui a eu beaucoup d’écho, Annie Martineau est entrée en contact avec la Dre Annick Vincent, de la Clinique Focus, à Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec, une sommité dans le domaine des troubles du neuro-développement. « J’ai frappé à sa porte et nous avons commencé à développer un prototype qui est devenu le Groupe Neuro Solutions, dit-elle. Il a fallu un an d’investigation avant que nous ayons un diagnostic pour notre fils et j’ai compris que mon rôle en tant que mère s’avérait essentiel au développement de mon enfant. Aujourd’hui, William a 20 ans. Il a arrêté sa médication à l’âge de 15 ans. Il travaille en vente, il étudie en musique, il a une blonde. Il n’est plus en situation de handicap. Quand je pense à tout ce qu’on nous avait dit qu’il serait incapable de faire dans sa vie... Je suis très fière de lui ! »

    Annie Martineau choisit la neurodiversité comme une force, ce qu’elle appelle un super pouvoir. C’est ce qu’elle a dit à son fils et qu’elle répète à ses collègues et aux autres familles. Elle donne l’exemple de Spider-Man, qui a dû tomber quelques fois avant de pouvoir gravir pour la première fois un mur. « Nous avons tous nos forces et nos faiblesses, ajoute-t-elle. Chez Neuro Solutions, nous voulons transmettre aux parents l’importance de miser sur les forces de leur enfant, peu importe les traitements et la médication. « Le plus important demeure la façon dont l’enfant se perçoit. Cela aura des effets sur le reste de sa vie », ajoute-t-elle.

    L’entreprise a d’abord commencé à développer Kairos, un outil technologique qui intègre les mécaniques du jeu vidéo pour aider les enfants de 6 à 12 ans à être autonomes dans leurs routines à travers des avatars. Puis est venue Andee, à la fois plateforme Web et application mobile, qui vise les adultes vivant avec une déficience intellectuelle, afin de leur permettre de développer leurs compétences en employabilité. Cette deuxième solution n’est pas encore commercialisée officiellement. « Kairos nous occupe de façon assez importante, souligne Annie Martineau. Nous l’avons lancé directement aux consommateurs dans une version pour les familles, pour être utilisé à la maison de façon autonome. Fin 2022, nous avons gagné un prix en pédiatrie au Texas qui nous a permis de développer une version professionnelle qu’on peut utiliser dans le continuum en soins de santé. Cela permet de suivre l’enfant dans le contexte de soins, même avant le diagnostic et tout le long de son parcours. »

    Groupe Neuro Solutions a commencé à faire sa marque à l’international, plus précisément en Europe. L’Allemagne se révèle très avancée dans les remboursements de thérapies numériques et l’entreprise québécoise a entrepris une certification qui fera en sorte que Kairos pourra être remboursé, à partir de 2024, dans ce pays où la protection des données personnelles est particulièrement sévère. « Lorsque nous avons lancé Kairos, nous avons eu énormément de traction en France et en Belgique, raconte Annie Martineau. On voit que les gens sont en quête de solutions alternatives à la médication. La France s’en va d’ailleurs vers le remboursement de thérapies numériques. » Même si Neuro Solutions travaille en collaboration avec la CHU Sherbrooke et le CHU Sainte-Justine, ce n’est apparemment pas demain la veille que ce type de thérapies fera partie des protocoles en Amérique du Nord.

    En octobre dernier, Annie Martineau a reçu le Prix femme en tech lors de MTL connecte. Elle en fut la première surprise, d’abord parce qu’elle n’a jamais gagné de prix. Elle a soumis sa candidature sur les conseils de son aviseure Amélie Paquette. « Ça m’a fait tellement de bien ! lance-t-elle. Nous venons de vivre une méga grosse année et nous sommes en instance de notre première levée de fonds. Dans ce contexte économique très difficile, et encore plus pour une femme en tech, et surtout pour une femme en tech de la santé, j’avais besoin de cette tape dans le dos. Comme femme, j’avais besoin de cette reconnaissance. Je ne cours pas ce genre d’événements, mais je vais certainement le refaire. Cela nous a donné beaucoup de visibilité, ne serait-ce que sur LinkedIn, ce qui est important pour les investisseurs avec qui je discute. Je suis fière, vraiment très fière. »

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