La Haute École de la Province de Liège s’engage dans la recherche
Détenteur d’un doctorat en sciences informatiques qu’il termine en 2013, Samuel Hiard voit se présenter à lui une occasion d’enseigner à la Haute École de la Province de Liège (HEPL) en 2020. Il devient alors maître-assistant, collaborant avec les chercheurs de l’établissement. Celui-ci, note-t-il pendant un entretien accordé au Lien MULTIMÉDIA dans le cadre de MTL connecte où une délégation belge était à l’honneur, fait partie du réseau de recherche Synnera, qui fait intervenir jusqu’à une vingtaine d’autres écoles, excluant les universités.
« Il y a également le Centre de coopération technique et pédagogique (CeCoTePé) de l’HEPL et l’HEPL, ce n’est pas uniquement des études en informatique. Nous faisons de tout : sciences et motricité, psychopédagogie, génie industriel, construction, chimie, biochimie, électromécanique, etc. Forcément, les projets de recherche sont interdisciplinaires », explique le maître-assistant.
Tournée vers le numérique, la Haute École de la Province de Liège a positionné ses objectifs dans le développement durable. Un des nombreux projets de l’établissement incarne cette volonté : le projet Locomotrice, développé en partenariat avec Rescoop et le Projet Win²Wal. Il s’agit d’un logiciel open source cocrée avec des coopératives citoyennes afin de maîtriser et opérationnaliser les actions des citoyens en faveur de la transition énergétique. L’objectif est de développer ce logiciel pour la gestion des communautés d’énergie.
« L’idée est de mutualiser les ressources. Il faut savoir qu’un des gros problèmes en Belgique avec les panneaux photovoltaïques est le décrochage. Rien n’est produit car le réseau est surchargé. En essayant d’unifier et de consommer un peu localement, ça permettrait de résoudre en partie cet enjeu », résume Samuel Hiard.
Cette vision axée autour du développement durable s’incarne également dans les travaux d’études, poursuit le maître-assistant. Comme la HEPL est très ouverte aux entreprises, ce sont ces dernières qui proposent très souvent des sujets en manifestant leurs besoins de recherche.
L’établissement souhaite également multiplier ses collaborations à l’international. Pour le moment, ses activités de recherche demeurent plutôt locales.
Devenu récemment coordonnateur des maîtrises pour les ingénieurs et informaticiens, Samuel Hiard est venu à MTL connecte d’abord pour examiner les besoins de l’industrie. La Haute École de la Province de Liège, souligne-t-il, possède une approche précisément définie par cette notion de besoin, contrairement aux universités qui effectuent des collaborations industrielles afin d’opérer une recherche fondamentale.
« Nous, nous partons d’un besoin, nous avons des compétences et nous intégrons les deux ensemble pour créer quelque chose. C’est ce que nous appelons de la recherche appliquée », indique Samuel Hiard.
Et cette association avec l’industrie ne signifie pas nécessairement une présence directe dans les entreprises. En fait, le groupe de recherche de la HEPL n’intervient pas dans le rôle R&D (recherche et développement) des entreprises. Il bénéficie de subventions et explore ses champs d’études à l’interne.
« C’est la première année où j’entends autant parler de recherche. À MTL connecte, nous avions soumis six projets et quatre ont été acceptés. C’est franchement pas mal ! » conclut-il.
La participation de Samuel Hiard de HELP à MTL connecte s’inscrit dans le cadre de l’initiative « La Wallonie numérique ».