Selon une étude réalisée par le Groupe Altus pour le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), les ventes au détail en 2022 ont totalisé 164,9 milliards $ au Québec, le deuxième meilleur taux d’évolution depuis 2010. Le Québec (8,5 %) est au deuxième rang des provinces canadiennes en termes de progression des ventes totales, derrière l’Ontario (10,8 %) et à égalité avec le Manitoba (8,5 %).
Bien que les secteurs représentant la plus grande part de ventes totales en 2022 soient les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles (25,6 %), les magasins d’alimentation (19,8 %) et les magasins de marchandises diverses (13,1 %), les trois qui ont connu les meilleures évolutions de leurs ventes entre 2021 et 2022 sont les stations-service (30,3 %), les magasins de vêtements (23 %) et les magasins de chaussures et accessoires vestimentaires (16,3 %).
Dans un contexte de grande pénurie de main-d’œuvre, le taux de chômage a été au plus bas (4,3 %) au Québec depuis 2008. 458 000 personnes ont occupé un emploi dans le commerce de détail.
Bien qu’il y ait beaucoup moins de faillites personnelles (8 795) dans les dernières années, le Québec obtient tout de même à lui seul 36 % de toutes les faillites personnelles du Canada.
« C’est réjouissant de constater que la grande majorité des secteurs ont connu une augmentation de leurs ventes entre 2021 et 2022, et ce, malgré un contexte peu favorable d’inflation, indique Damien Silès, directeur du CQCD. En effet, si l’indice de confiance des consommateurs est considéré faible dans les derniers sondages, le revenu disponible par habitant, lui, demeure plutôt élevé. Il faut aussi mentionner que beaucoup de Québécois ont réussi à épargner beaucoup plus fortement depuis 2020. »
Perspectives pour 2023
À la suite de l’analyse de diverses données, le Groupe Altus arrive à émettre quelques prédictions pour l’année en cours. Tout d’abord, les taux d’intérêt devraient demeurer stables à 4,5 % pour le reste de l’année 2023. Ensuite, l’emploi devrait être stagnant et le taux de chômage en légère hausse. Les revenus des consommateurs, eux, devraient connaître une augmentation et le coût de l’essence devrait subir une légère baisse. Finalement, l’inflation devrait se situer entre 3,5 % et 4 % d’ici la fin de l’année et serait ainsi en baisse.