Le FIFA mise sur des partenariats tout au long de l’année

L’équipe du FIFA fait partie des convaincus en ce qui a trait au pouvoir de la culture pour transformer le monde et donc d’amener les partenaires à contribuer à l’ouverture, à la curiosité et au pluralisme. « Nous comptons d’abord sur les partenaires acquis, des gens qui évoluent dans la même sphère que nous, c’est-à-dire les festivals comme le Festival du nouveau cinéma et le FTA ainsi que les organismes culturels comme l’Orchestre symphonique de Montréal. » Le festival essaie aussi d’amener vers lui d’autres partenaires qui ne sont pas nécessairement dans le secteur culturel. Ainsi, cette année, une entente a été conclue avec Amnesty International.

Il existe plusieurs formules de partenariat. Évidemment, dans le cadre du festival proprement dit, des organismes culturels s’associent à des films en compétition lorsque ceux-ci font écho à leurs préoccupations. Cette année, le FIFA s’est ainsi associé au Centre PHI, à Architectes sans frontières et au Conseil des métiers d’art du Québec, un partenaire important pour le FIFA. Et c’est sans compter des événements comme Nuits d’Afrique, Présence Autochtone, Libraires.ca et le Salon du livre de Montréal. « En ce qui a trait aux partenaires associés à des films, nous leur donnons de la visibilité, note Jérôme Rocipon. Ils sont associés à toutes les communications du film qu’ils présentent. »

Le FIFA peut aussi compter sur des partenaires de contenu, des organismes ou des producteurs qui amènent leurs films au festival et qui permettent de diversifier la programmation. Cette année, une entente importante a été conclue avec le Cirque du Soleil. « Nous sommes vraiment heureux de les compter parmi nous, note le directeur des communications, marketing et partenariats. Dans le cadre de ces partenariats de contenu, on tape à l’international et on s’associe avec des marques. Pour cette édition, nous avons une entente avec l’Institut du monde arabe. Dans les années précédentes, nous nous sommes associés à Nowness, plateforme de vidéos d’art et cultures lancée en 2010 en tant que marque de LVMH, à l’Opéra de Paris, au Louvre. Il n’existe pas vraiment de limites, c’est le mot d’ordre que nous nous sommes donné avec Philippe. Aujourd’hui, on voit de plus en plus de marques s’associer à des événements. Cela crée de nouvelles associations et s’est super important de travailler dans ce sens. »

Le FIFA compte aussi sur des collaborateurs médiatiques. D’ailleurs, pour la première fois, le festival s’associe avec le journal Le Devoir. S’il couvre l’événement depuis des années, aucune entente formelle ne s’était tissée à ce jour alors que tous deux ont des affinités évidentes. Pour la 39e édition, le festival comptait 125 partenaires et l’année dernière, 135, ce qui implique beaucoup d’ententes signées et beaucoup de suivis de la part de l’équipe du festival.

La stratégie du FIFA ne se limite pas au festival proprement dit, il s’agit d’une stratégie en continu. Non seulement l’événement propose des projections à l’année, mais il a aussi mis en place ARTS.FILMS, le catalogue de la plateforme en ligne qui se compose de documentaires sur l’art, de fictions sur l’art, de films biographiques, de captations de spectacles, de prestations artistiques et de vidéos d’art. Le FIFA veut associer les institutions d’enseignement à cette initiative. Il a d’ailleurs présenté ARTS.FILMS devant les membres de l’Association des Enseignant·e·s Spécialistes en Arts Plastiques. « Nous voulons travailler fort avec les universités, note Jérôme Rocipon. L’été dernier, nous avons collaboré à une résidence d’étudiants en marketing culturel avec l’Université Concordia. » Ce travail sur le côté institutionnel sera de longue haleine, il en est bien conscient. Des approches ont aussi été empruntées auprès de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Aussi, depuis 4 ou 5 ans, le festival a développé des relations à l’international avec des tournées européennes de films présentés à Montréal, que ce soit au Studio Le Fresnoy, à Lille, au Palazzo Grassi, à Venise, ou encore au Centre culturel canadien », d’Hugo Latulippe, à l’Institut français de Casablanca. « Tout cela se trouve intimement lié à tout le travail que nous faisons sur la programmation et le développement de ce que nous faisons pendant le festival en mars, à l’année et sur notre plateforme », souligne-t-il enfin.