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    [PODCAST] Pandémie ou pas, Lorraine Pintal veut préserver le lien entre l’artiste et le public Lorraine Pintal. Photo: Jean-François Gratton

    [PODCAST] Pandémie ou pas, Lorraine Pintal veut préserver le lien entre l’artiste et le public

    12 février 2021, 07h25
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    La vie personnelle et la vie professionnelle de la directrice artistique et générale du Théâtre du Nouveau monde se confondent depuis le mois de mars 2020. La somme de travail que Lorraine Pintal et son équipe ont dû accomplir et l’engagement face à des annulations à répétition, les reports, de spectacles, la préservation des emplois de l’équipe et des artisans, la programmation à refaire ont été au centre de toute sa vie depuis le début de la pandémie. Elle n’a pu souffler un peu que pendant les vacances de Noël, confie-t-elle à Qui fait Quoi / Le Lien MULTIMÉDIA.

    Rapidement, le TNM a ouvert la porte à la coproduction, la codiffusion et les partenariats, histoire d’être solidaire et de partager avec les créateurs et les autres maisons de production. « L’année 2021 devait être annonciatrice d’espoir et de lumière, dit-elle. Avec ce qu’on voit, Montréal en zone rouge pour combien de temps encore, les théâtres fermés pour encore combien de temps encore, le scénario est mal écrit. On devrait avoir un auteur, avec un grand A, qui changerait le cours des choses et les gens de théâtre seraient très heureux. »

    Lorraine Pintal n’a pas été étonnée de l’annonce du gouvernement du Québec, le mardi 2 février. Elle était déjà informée que Montréal demeurait en zone rouge et que les salles de spectacles ne pourraient rouvrir à cause des mesures sanitaires et du couvre-feu. La directrice du TNM se dit très heureuse de la réouverture des musées. Pour elle, l’évidence s’avérait : les musées ne sont pas plus des lieux de contamination que les centres commerciaux, voire moins.

    « Je trouve qu’on ne fait pas la différence, à Montréal, entre les lieux de rassemblement où il y a 2 000 personnes pour un spectacle ou pour un match sportif, pour ce que le Dr Arruda appelle la sociabilisation, là je peux comprendre, mais dans les salles de spectacles, les arts vivants, le théâtre, la danse, l’opéra, quand on réduit la jauge, le risque de sociabilisation est très très bas, avance Lorraine Pintal. On ne comprend pas les critères et je crois que le gouvernement s’est un peu perdu dans les dernières annonces avec des choses comme de dire que les théâtres représentent un danger de sociabilisation, mais pas les centres commerciaux. » Lorraine Pintal conçoit tout à fait que le gouvernement cherche des solutions pour préserver le système de l’éducation et le système de santé, deux secteurs primordiaux. Mais l’art aussi est un service essentiel, affirme-t-elle. Et si le gouvernement ne le reconnaît pas, il existe une faille.

    Elle s’inquiète de savoir jusqu’à quand la situation va durer. Le TNM prépare quand même sa saison 2021-2022 et son 70e anniversaire en avril. Lorraine Pintal veut démarrer en septembre, bien consciente qu’il faudra voir comment les choses évoluent, la vaccination, les dépistages et une éventuelle troisième vague. « J’ai parfois des moments de lucidité et de découragement pour les artistes, le public et nous autres, dit-elle. Nous sommes confinés dans un lieu qui ne devrait pas être vide, au contraire. »

    La directrice générale et artistique du TNM veut rendre justice à Nathalie Roy. La ministre de la Culture a participé à plusieurs rencontres, entre autres avec le Conseil québécois du théâtre, qui représente le milieu. Lorraine Pintal participe elle-même à plusieurs comités, dont le Groupe de Onze, une alliance formée de onze grandes institutions culturelles de Montréal, et Relançons Montréal. La ministre a pris le pari d’écouter et de se mettre en mode aide, estime-t-elle. Oui, ç’a été lent, le fédéral a été plus rapide que le provincial. Par contre, Québec a mis en place une mesure compensatoire pour les billets invendus et une mesure encore plus élevée pour les annulations de spectacles.

    Grâce à ces mesures, le TNM ne se trouve pas en déficit, même en payant les acteurs, en faisant des tournages sans rejoindre le public physiquement. Par contre, TNM, comme les autres théâtres, se voit privé de revenus autonomes. À cela s’ajoute la diminution du financement privé qui a baissé en théâtre depuis le début de la pandémie. « Nous avons de l’aide jusqu’au 31 mars, nous l’espérons jusqu’en juin et, si la situation perdure, allons-y pour décembre ! Le milieu avait fait deux recommandations, ouvrir les salles ou mettre en place une aide compensatoire pour les invendus. » Heureusement, les abonnés du TNM n’ont pas lâché leur théâtre : 50 % n’ont pas demandé de remboursement de leurs billets pour les spectacles annulés. Mais les budgets gouvernementaux s’en viennent bientôt et le milieu culturel veut se faire entendre.

    On ne reviendra pas sur la réaction de Lorraine Pintal sur l’appel à se réinventer de Simon Brault, le président du Conseil des Arts du Canada. « Ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire, s’amuse-t-elle. Tout comme présentiel. Ce sont des mots inventés à cause de la pandémie. Mais j’entends le message de Simon Brault qui disait "Ne vous asseyez pas sur vos lauriers". En théâtre, on se réinvente constamment. J’ai préféré parler de programmation renouvelée, adaptée à la pandémie ou de programmation alternative. J’ai la chance d’avoir une équipe de communication exceptionnelle et des équipes de création très fortes, tout comme l’équipe interne. »

    Dès le début de la pandémie, le TNM a commencé à réfléchir à de nouvelles façons de rejoindre son public. La webdiffusion s’est présentée tout naturellement. L’institution avait déjà tâté la captation. Il a fallu mettre en place une billetterie pour la webdiffusion et embarquer les équipes malgré le peu de moyens. « Nous allons continuer tout l’hiver et tout le printemps pour le petit écran et peut-être un jour sur le grand, rappelle Lorraine Pintal. Mais ce n’est pas rentable, les billets sont très peu chers. Mais les abonnés suivent. "La vallée des avalés" a été vu par plus de 6 000 spectateurs en webdiffusion. En tout, les webdiffusions ont tourné autour de 25 000 personnes. Cela nous a permis d’embaucher des acteurs, de développer des expertises, de chercher des jeunes cinéastes et de développer des partenariats. Pour moi, c’est une réussite, mais cela ne remplacera jamais l’art vivant. »

    Lorsque la directrice du TNM a commencé à parler de webdiffusion, elle s’est fait taxer de nier la mission première du théâtre, la rencontre entre l’artiste et le public en salle. Mais cette expérience a permis à l’institution de toucher de nouveaux publics, des gens se sont branchés d’ailleurs au Canada, de la France, du Royaume Uni, de l’Asie, du Nunavut, et ils étaient très contents d’avoir accès à de la culture. Sans compter les étudiants, puisque le TMN a offert des accès gratuits pour les écoles. « Nous ne sommes pas les seuls à le faire, mais nous avons été précurseurs », dit-elle.

    Au menu du TNM en ligne pour les prochains mois, on retrouvera « Le roman de monsieur de Molière », de Mikhaïl Boulgakov, du 19 février au 8 mars, dans une réalisation de Lorraine Pintal, « Abraham Lincoln va au théâtre », de Larry Tremblay, dans une mise en scène de Catherine Vidal, présenté virtuellement du 1er au 19 avril, et « Le rêveur dans son bain », un texte original et une mise en scène d’Hugo Bélanger, du 21 mai au 7 juin. « La vallée des avalés » devait partir en tournée, du moins dans les zones oranges, et Lorraine Pintal espère pouvoir présenter en salle « 887 », de Robert Lepage.

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