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    [PODCAST] Hervé Koubi à DanseDanse en ligne : un chorégraphe rassembleur Compagnie Hervé Koubi. Photo: Nathalie Sternalski

    [PODCAST] Hervé Koubi à DanseDanse en ligne : un chorégraphe rassembleur

    30 novembre 2020, 10h00
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    Le chorégraphe français Hervé Koubi présente en webdiffusion à DanseDanse une captation de son spectacle « Ce que le jour doit à la nuit », du 2 au 9 décembre 2020. Il relate la découverte tardive de ses origines algériennes et de sa rencontre avec des danseurs de rue qui ont créé la performance. L’artiste soupèse la question d’identité, notamment en rapport avec les musiques choisies pour sa présente proposition, qui rassemble 12 danseurs et puise entre autres dans le hip-hop, la capoeira et la danse contemporaine. Il parle également de son travail rassembleur avec des femmes méditerranéennes.

    Né à Cannes et y résidant toujours aujourd’hui, Hervé Koubi a poursuivi une formation comme danseur, parallèlement à ses études académiques en pharmacie et biologie médicale. Après sept années, il obtient son doctorat, et se concentre alors sur la danse, notamment en rejoignant des troupes en Normandie et à Bruxelles. À 25 ans, il crée en 2000 sa propre compagnie et décide en même temps de renouer avec ses origines algériennes, un sujet longtemps évité par ses parents. En entretien, il précise qu’il a longuement hésité à se rendre en Algérie, alors que personne ne l’y a envoyé, que personne ne l’y a invité non plus. C’est là qu’il va rencontrer des danseurs de rue, qu’il va convier à l’élaboration de son spectacle ayant le plus voyagé, « Ce que le jour doit à la nuit », une oeuvre qui a tourné en France comme à l’étranger depuis 2013, malgré de modestes subventions de l’état français à la compagnie indépendante.

    Malgré sa reconnexion avec ses ascendances nord-africaines, le chorégraphe dit se méfier du concept de l’identité. Précisions : « C’est l’un des maux de notre société, la revendication identitaire. Savoir d’où l’on vient, c’est très beau, c’est important même, je crois, et quand on prend la peine de regarder vraiment l’histoire avec un grand H, ce que j’ai remarqué c’est que nous avons une appartenance qui est plus ancienne que les nations, je serais même tenté de dire que les religions, et que nous avons beaucoup de choses qui nous rapprochent. Beaucoup plus de choses nous rapprochent que celles qui nous éloignent, en tout cas dans la grande histoire du bassin méditerranéen, qui est plusieurs fois millénaire. Je vis en France, je suis d’origine algérienne, et j’ai malheureusement l’impression que nous ne connaissons pas cette histoire qui nous unit. Bien sûr, l’histoire est jalonnée de guerres, de conflits, de schismes, mais l’Afrique du Nord est une terre qui nous raconte presque mille ans, en réalité, c’est sept siècles et demi de vivre-ensemble entre juifs, musulmans, chrétiens, tout ça empreint de paganisme, et d’un vivre-ensemble en paix qui serait bon de regarder aujourd’hui, d’apprendre de cela, pour éviter de refaire les mêmes conneries. »

    « Ce que le jour doit à la nuit » réfère à un roman éponyme de l’auteur algérien Jasmina Khadra. Il ne s’agit pas d’une adaptation du roman, mais Hervé Koubi en a respectueusement gardé le titre, inspiré de son histoire de frères retrouvés. Le spectacle comprend 12 danseurs masculins qui s’inspirent de la danse de rue pour permettre au chorégraphe une sorte d’auto-analyse confie-t-il. « Je fais dire à mes danseurs ce que j’aurais aimé que me racontent mes camarades de classe quand j’étais à l’école primaire, au collège ou encore au lycée, c’est aussi simple que ça. » Dynamique et acrobatique, la chorégraphie réunit des airs variés, allant de Bach à la musique soufie, notamment, une recherche de réconciliation entre les deux rives de la Méditerranée. Il poursuit : « Il me paraissait intéressant et beau de pouvoir faire danser ces danseurs venus d’un monde dit arabe, sur des musiques classiques d’Occident et d’Orient, des musiques sacrées. Et vous savez, quand on parle de musiques sacrées, il s’agit de convoquer les fantômes du passé, les gentils fantômes, les beaux, les magnifiques, qui nous racontent cette histoire de racines communes, de vivre-ensemble, que nous avons une appartenance commune... Je crois que les musiques sacrées convoquent cela, convoquent ceux qui ne sont plus là, pour être parmi nous le temps d’une célébration. C’est ce que j’ai essayé de faire. »

    Rarement satisfait des versions filmées de ses oeuvres, Hervé Koubi avoue honnêtement que cette captation de Montpellier dans le Midi de la France de « Ce que le jour doit à la nuit » est une des rares qui lui conviennent. Bien qu’elle ne remplacera pas le spectacle en direct, sa grande qualité permet de découvrir le spectacle en ligne, malgré la pandémie. Au fil des ans, et à travers cette dernière chorégraphie, Hervé Koubi a également rencontré plusieurs danseuses. Il a alors rassemblé en 2018, dans le spectacle « La Nature des femmes » des danseuses du Maroc, de l’Algérie, de France, d’Israël et de Palestine. Puis, en 2019, prend forme une performance mixte avec danseuses et danseurs intitulée « Odyssey », avec la voix de la chanteuse Natasha Atlas. Cette performance devait avoir lieu à DanseDanse en décembre 2020 à Montréal.

    Parallèlement à la webdiffusion de « Ce que le jour doit à la nuit », un atelier de danse tout public se tiendra le samedi 5 décembre à 11h, avec Houssni Migem (présence à confirmer). D’origine marocaine, il est un des principaux danseurs de la troupe d’Hervé Koubi.

    Pour 2022, le chorégraphe prépare « Golden Age », qui est provisoirement devenu « Sol Invictus », un soleil invaincu. Il y mettra de l’avant un art qui rassemble et nous rend plus forts, voire invincibles. Il conclut : « Ça paraît contradictoire parce qu’il n’y a pas plus éphémère que cet art qu’est la danse. Ça rassemblera des hommes et des femmes, toujours des danseurs issus, à la frontière des danses urbaines et des danses dites académiques... J’ai personnellement été percuté par les danses urbaines, et je revendique un ballet du 21e siècle qui pourrait laisser la part belle aux nouvelles danses populaires, un peu comme le ballet classique du 19e a trouvé une part de son inspiration dans les danses populaires, les danses dites traditionnelles. D’ailleurs, c’est pour cela que nous avons des pas de base qui sont des pas de bourrée dans la danse classique, dans le jargon... Je crois qu’un ballet du 21e siècle serait bien mené de regarder un peu plus, de s’inspirer, d’emprunter, sans oublier sa propre histoire bien sûr, à ces nouvelles danses, dont la danse hip-hop fait partie aujourd’hui. »

    Compagnie Hervé Koubi. Photo : Nathalie Sternalski - Didier Philispart


    Hervé Koubi est un chorégraphe au parcours plutôt atypique. D’abord, il est docteur en pharmacie / pharmacien biologiste. Il étudie à la faculté d’Aix-Marseille pour l’obtention de son doctorat en sciences en menant de front sa carrière de danseur et chorégraphe. Il est aussi formé au Centre International de Danse Rosella Hightower de Cannes, puis à l’Opéra de Marseille. En 2000, il crée son premier projet, « Le Golem », qui démarre une carrière qui ne cesse de croitre depuis. Son parcours lui vaut, en 2015, la médaille de l’ordre de Chevalier des Arts et des Lettres en France.

    Né en France de parents algériens, apprenant tard dans sa vie ses origines, il retourne au pays de sa lignée pour comprendre en quoi son corps est le fruit de milliers d’années d’habitation d’un territoire particulier. Inspiré par le roman de l’auteur algérien Yasmina Khadra – dont il reprend le titre – il part en Algérie à la recherche de ses racines. De cette quête naît un spectacle envoûtant pour douze danseurs qu’il a rencontrés là-bas. Des jeunes autodidactes, formés dans les rues d’Alger, pratiquent une danse d’une technicité incroyable, fusionnant hip-hop, capoeira, danses contemporaine et africaine.

    C’est cette création que Danse Danse propose à son public du 2 au 9 décembre 2020.

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