« Mon sosie a 2 000 ans », un dialogue entre le passé et aujourd’hui
Depuis le 24 octobre et jusqu’au 12 mai 2019, le Musée de la civilisation de Québec propose une étonnante exposition, « Mon sosie a 2 000 ans » qui vise à conjuguer l’art à l’expérience numérique. Dans une des salles du musée, le visiteur découvre une vingtaine de visages associés à des sculptures de l’Antiquité. Ce projet, initié par Michel Côté, le précédent directeur des Musées de la civilisation du Québec, a demandé plus de trois ans de travail au photographe François Brunelle et à l’équipe du musée, explique Coline Niess, chargée de projet exposition.
Dans un premier temps, Coline Niess et François Brunelle se sont rendus en Suisse, pour trouver des sculptures de l’Antiquité au Musée d’art et d’histoire de Genève et à la Fondation Gandur pour l’art à Genève. Par la suite, un photomaton a été installé au Musée de la civilisation, invitant les visiteurs à se prendre en photo. Parallèlement, une plateforme Web, développée par Libéo, permettait aux gens d’envoyer leur portrait. La réponse s’est avérée phénoménale : 108 000 personnes ont accepté de jouer le jeu.
« Le choix de la cinquantaine de sculptures au départ s’est posé de façon purement physiologique, explique Coline Niess. On y retrouve des empereurs, des souverains, mais aussi de purs anonymes. Nous avons aussi intégré des masques de momies palmyriennes. » Sur les 108 000 réponses reçues, le photographe et l’équipe du musée en ont regardé 38 000. Une plateforme de reconnaissance faciale, déterminant 120 points d’identification, a également été utilisée.
Milo et son sosie.
« Nous voulions établir un dialogue de 2 000 an à aujourd’hui », précise la chargée de projet exposition du Musée de la civilisation. Lors du dévoilement devant la presse et des invités, trois participants ont découvert pour la première fois leur portrait et leur sosie. Parmi ces trois personnes, Milo, le fils de Coline Niess. Car, dans le choix des sculptures, on retrouvait un jeune garçon d’une dizaine d’années. En regardant les photos envoyées par le grand public, elle ne trouvait pas d’équivalent, jusqu’au jour où elle a fait le rapprochement avec son fils.
Milo découvrant son portrait et son sosie.
Il faut noter aussi que, pour chaque sujet, on retrouve un descriptif, quand cela était possible, de la sculpture (nom, date, lieu, occupation...) à côté de celui du modèle.