OBORO expose « L’endroit où tu existes encore » et « Villes visibles » dès le 9 avril
OBORO présentera du 9 avril au 14 mai les deux dernières expositions de l’année de programmation 2021-2022, « L’endroit où tu existes encore » d’Andréanne Godin dans la Salle Daniel-Dion et Su Schnee ainsi que « Villes visibles » de Carlo Franco Stella Atencio dans la petite salle d’exposition.
« L’endroit où tu existes encore »
- Andréanne Godin
- Commissaire : Marie-Ève Charron
- Salle Daniel-Dion et Su Schnee
Dans cette exposition, la troisième d’une sorte de trilogie comprenant « Si
bleu qu’est notre temps » (AXENÉO7, Gatineau, 2021) et « Réconcilier ton
absence m’était impossible » (Galerie Nicolas Robert, Montréal, 2020),
Andréanne Godin transforme l’espace d’OBORO en forêt énigmatique qui
se découvre par déambulation, sous les effets changeants de lumières
colorées. Depuis le genre du paysage qu’elle revisite, la proposition
s’éprend aussi de la riche tradition artistique et scientifique qui a fait des
couleurs et de leur perception le terreau d’une investigation sans fin. Avec
cette installation d’envergure, l’artiste repousse encore davantage les
limites du dessin en dehors du support papier pour enclencher une
singulière expérience de la nature, pivot d’une subjectivité à la fois
désorientée et clairvoyante.
Enfant, Andréanne Godin avait l’habitude de parcourir les sentiers de la
forêt boréale au bout de sa rue. Originaire de Val-d’Or (QC), elle vit et
travaille maintenant à Montréal. En 2013, elle obtenait une maîtrise en arts
visuels de l’Université Concordia et était nommée, par la commissaire
Nicole Gingras, récipiendaire du prix Charles Pachter pour les artistes
émergents de la Fondation Hnatyshyn. Godin a récemment pris part à
plusieurs programmes de résidences d’artistes au Canada et à l’étranger.
L’artiste est représentée par la Galerie Nicolas Robert.
Marie-Ève Charron est critique d’art pour le quotidien Le Devoir et
commissaire indépendante. En duo avec sa jumelle Isabelle, elle a été en
2018 commissaire de la 6e édition de Orange, l’événement d’art actuel de
Saint-Hyacinthe. Elle a fait paraître en 2019, avec Thérèse St-Gelais, les
ouvrages collectifs « Archi-féministes ! » (Optica) et « Le désordre des choses », « L’art et l’épreuve du politique » (Les éditions esse), ainsi qu’une
monographie sur le travail de Kim Waldron (Galerie Thomas Henry Ross art
contemporain). Elle enseigne l’histoire de l’art au Cégep de Saint-Hyacinthe et au Département d’histoire de l’art de l’UQAM, comme chargée de cours.
« Villes visibles »
- Carlo Franco Stella Atencio
- Commissaire : Rossio Motta-Ochoa
- Petite salle
Commissariée par la docteure en anthropologie culturelle Rossio Motta—
Ochoa, l’exposition « Villes visibles » présente la cosmovision unique de
l’artiste péruvien Carlo Franco Stella Atencio. Ses dessins nous présentent
trois villes : l’une où il a habité, l’autre où il vit actuellement et enfin celle
qu’il envisage pour le futur. À travers son oeuvre, Stella Atencio, qui vit
avec la schizophrénie, rend visibles les villes que lui seul peut voir et qu’il
souhaite partager avec nous. Les œuvres de l’exposition ne traitent pas
seulement des mondes de Stella Atencio, mais abordent également des
thèmes des sociétés postcoloniales. Avec ce projet, la commissaire Rossio
Motta-Ochoa adopte une posture de résistance face à la marchandisation
de l’art brut, en posant un regard critique sur la place accordée aux
artistes dits outsider dans le monde de l’art.
Carlo Franco Stella Atencio a commencé à dessiner à l’âge de 5 ans.
Depuis, sa mère a avidement collectionné les résultats de sa prolifique
pratique artistique qui comprend plus de 10 000 dessins. Stella Atencio a
vécu une hospitalisation psychiatrique à l’âge de 23 ans. Un des
traitements reçus est la tecnoterapia, une approche thérapeutique par les
arts créée au Pérou par le docteur Honorio Delgado. À travers cette
thérapie, Stella Atencio rend visibles les villes que lui seul peut voir.
Rossio Motta-Ochoa, PhD, a complété son doctorat en anthropologie
culturelle à l’Université de la Californie, à Davis. Ses champs de
spécialisation sont la science et les études technologiques, l’anthropologie
médicale et plus récemment, l’anthropologie centrée sur l’individu. Elle est
particulièrement intéressée par les interfaces entre la technologie et les
prétendus problèmes de santé mentale, ainsi que les questions éthiques
qu’elles posent.
L’exposition ouvre samedi le 9 avril 2022, à partir de midi jusqu’à 17 h.
L’entrée est libre. Bienvenue à tou·te·s. Les conditions liées à la pandémie COVID-19 pourraient affecter la programmation et les activités d’OBORO. Le site Internet d’OBORO sera mis à jour.