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    Pascal Lapointe révèle quelques trucs et astuces pour aider à trier l’information malgré les biais cognitifs

    3 décembre 2019, 07h43
         |      Article rédigé par Oriane Morriet

    Journaliste spécialisé en sciences, Pascal Lapointe fait, avec l’Agence Science-Presse créée en 1978, la chasse aux fausses nouvelles. À l’occasion de la journée Techno du CRIM sur la Désinformation à l’ère de l’intelligence artificielle, le conférencier a ainsi présenté une communication intitulée « Désinformation : pourquoi on y croit, trucs pour trier l’information et biais cognitif ». Son but ? Démystifier les raisons qui poussent les individus à croire aux fausses nouvelles. Afin de nous libérer de nos biais cognitifs, il a ainsi évoqué quelques trucs et astuces. Retour sur la communication de Pascal Lapointe, journaliste et rédacteur en chef chez l’Agence Science-Presse, pour apprendre à trier l’information malgré nos biais cognitifs.

    Pascal Lapointe révèle quelques trucs et astuces pour aider à trier l’information malgré les biais cognitifs Pascal Lapointe (Agence Science-Presse). Photo: Oriane Morriet

    Si les fausses nouvelles n’ont pas attendu Donald Trump pour exister, l’élection du président américain a cependant amplifié le problème. « Les élections de 2016 ont permis de prendre conscience à quel point les réseaux sociaux sont efficaces pour diffuser les fausses nouvelles, qui peuvent d’ailleurs être très lucratives », insiste Pascal Lapointe. Dans la foulée des élections, les citoyens ont ainsi vu apparaître des médias dédiés à la vérification des faits, plus communément appelés en anglais le fact-checking. Si ce fact-checking s’applique souvent à la politique, il est aussi opérationnel pour un certain nombre d’autres sujets, comme la science par exemple. À l’Agence Science-Press, c’est ainsi qu’est apparu le Détecteur de rumeurs.

    Le Détecteur de rumeurs s’occupe de vérifier la scientificité des idées reçues en science, par exemple l’impact de la viande rouge sur la santé, la dangerosité des vaccins ou encore la présence des pesticides dans l’alimentation bio. « Nous effectuons des recherches à partir d’études scientifiques pour dire si la rumeur est vraie ou fausse. En science, nous n’avons pas toujours la possibilité d’arriver à un verdict aussi tranché, mais nous expliquons au lecteur où l’affirmation a dérapé », précise Pascal Lapointe.

    Pour trier l’information, Pascal Lapointe donne ainsi quelques trucs et astuces faciles à appliquer. D’abord, il insiste sur le fait que les gens qui cliquent ou partagent les fausses nouvelles sur les réseaux sociaux ne sont pas bêtes. « Nous sommes tous susceptibles de tomber dans le panneau ! », s’exclame-t-il. La source d’où est tirée l’information est toutefois un bon indicateur de sa véracité ou de sa fausseté. Si la nouvelle est diffusée par le New York Times, qui a la réputation d’être un média sérieux, elle aura ainsi toutes les chances d’être véridiques. À l’inverse, mieux vaut se méfier des médias que l’on ne connaît pas ou qui ont mauvaise réputation. Le journaliste encourage d’ailleurs à lire la rubrique « À propos » sur le site du média pour identifier l’équipe de rédaction.

    La clé, en toute circonstance, c’est de prendre son temps pour analyser l’information. En prenant le temps de l’analyse, on se rend ainsi compte que nombre d’articles sont construits sur des opinions plutôt que des faits. « Prenez le temps de lire le contenu et de revenir de vos émotions », conseille Pascal Lapointe. Le journaliste rappelle par ailleurs qu’une fausse nouvelle est toujours vraisemblable et qu’elle est souvent soit amusante, soit horrifiante. Il rappelle également que les fausses nouvelles partagées sur les réseaux sociaux ne nécessitent aucune technologie : il suffit d’une photo parlante et d’un gros titre attrayant pour berner le lecteur.

    Selon Pascal Lapointe, l’être humain n’a ainsi pas besoin de technologies aussi poussées que le deepfake pour se faire berner par les fausses nouvelles. « Pourquoi tombe-t-on dans le panneau ? », interroge-t-il alors. Pour expliquer le phénomène, le journaliste revient sur les biais cognitifs qui poussent les individus à partager les fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. « Notre cerveau fonctionne par confirmation. Les gens ont tendance à lire et à écouter ce qui confirme leurs opinions. C’est d’ailleurs sur ce principe que fonctionnent Facebook et Youtube en nous proposant des contenus en lien avec nos intérêts », explique-t-il.

    En plus du biais de confirmation, Pascal Lapointe évoque le fait qu’on fait davantage confiance à un ami qu’à un inconnu. Si un ami partage une fausse nouvelle, on aura donc tendance à la croire, sans même en vérifier la source. À ce phénomène s’ajoute celui du halo. Le phénomène du halo se résume au fait que si un individu fait confiance à une personne pour une certaine expertise, il lui fera également confiance sur une série de sujets qui dépassent pourtant le champ de ses compétences. Si votre médecin de famille exprime ses opinions politiques, il vous sera ainsi facile d’adopter son point de vue.

    Enfin, dernier phénomène psychologique responsable de l’attrait que peuvent représenter les fausses nouvelles pour les individus : le phénomène de l’ancrage. « La première lecture sur un sujet donné s’ancre plus profondément dans le cerveau. Il est alors très difficile de changer d’opinion. Et il n’y a rien de plus facile que de créer un sujet neuf qu’avec de fausses nouvelles », déclare Pascal Lapointe. Le journaliste cite d’ailleurs sur le sujet le professeur Daniel Kahneman : « Notre cerveau est paresseux ».

    Selon Pascal Lapointe, pour remédier aux biais cognitifs, le meilleur moyen est d’éduquer les citoyens. « Il faut apprendre aux gens comment l’information se construit et ce qu’est un média fiable », confirme-t-il. À titre d’exemple de mesures qui pourraient être prises pour aller dans ce sens, le journaliste cite la semaine des médias dans les écoles en France où les élèves sont sensibilisés à l’identification d’une nouvelle ou d’un média crédible. Ce faisant, Pascal Lapointe espère qu’il sera possible de rompre le cercle vicieux de l’enfermement des citoyens dans la bulle d’informations qui leur sied le mieux parce qu’elle confirme leurs croyances.

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