Les exclusivités

Le studio triple A Ubisoft Montréal a annoncé à la mi-mars qu’il allait soutenir financièrement trois studios de développement de jeux vidéo indépendants, par le biais de son fonds d’investissement RADAR. Les montréalais Astrolabe Interactive et Lucid Dreams Studio, ainsi que le québécois Studio Imugi, se sont vus remettre des enveloppes pouvant monter jusqu’à 500 000 $ pour soutenir leurs projets, intitulés respectivement « Aloft », « Biomorph » et « Revolution ». Le Lien MULTIMÉDIA s’est entretenu avec le directeur responsable de RADAR, Olivier Delisle, sur le fonctionnement de ce fonds et sur son intérêt pour un acteur d’envergure comme Ubisoft.

De retour du festival South by Southwest (SXSW) à Austin au Texas, Alexandre Teodoresco s’inquiète de l’impact qu’aura la démocratisation des outils d’intelligence artificielle dans l’écosystème culturel québécois. En entrevue avec Le Lien MULTIMÉDIA aux Rendez-vous numériques de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), le vice-président au développement stratégique et à l’innovation du collectif Les 7 Doigts de la main soutient qu’il veut lancer un appel au réveil, pour que l’ensemble des travailleurs potentiellement affectés par l’IA s’adaptent aux changements à venir.

Ingénieur de formation et entrepreneur dans l’âme, Guillaume Langlois s’est associé, en 2018, à Brigitte Stanké, professeure agrégée à l’École d’orthophonie et d’audiologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, pour créer Appligogiques, une boîte qui développe des applications éducatives pour les enfants. En entrevue avec Le Lien MULTIMÉDIA, il s’est étonné du manque de soutien du ministère de l’Éducation à des entreprises comme la sienne dont le mandat consiste à aider les jeunes à apprendre le langage par le jeu.

Pauline Boisbouvier et Patrick Fauquembergue possèdent tous les deux une grande expérience en production médiatique, elle pour avoir travaillé dans plusieurs boîtes de production à divers titres (Zone3, URBANIA, Idéacom) et lui comme fondateur de Magasin Général Média. Ils ont commencé à s’intéresser à l’intelligence artificielle lors de la production de « IA, être ou ne pas être », avec Matthieu Dugal, une belle aventure et une belle surprise, confie Pauline Boisbouvier au Lien MULTIMÉDIA.

Le collectif artistique français Obvious, formé d’Hugo Caselles-Dupré, Pierre Fautrel et Gauthier Vernier, connaît un succès certain depuis le lancement de sa carrière en 2018. Les créateurs de la première œuvre d’art générée par l’intelligence artificielle vendue par la société d’enchères Christie’s poursuivent leur processus créatif tout en le rendant plus accessible, malgré les controverses que celui-ci peut susciter. Hugo et Pierre, deux membres du trio, ont discuté de la perception de leur travail avec le public lors d’une table ronde au cours du 42e Festival International du Film sur l’Art. Le Lien MULTIMÉDIA était de la partie.

Le trio d’artistes français spécialistes de la création par l’intelligence artificielle, les Obvious, a profité d’une tribune d’honneur au 42e Festival International du Film sur l’Art (FIFA). L’événement s’est en effet ouvert par la projection d’un documentaire à son sujet, « Obvious : hackers de l’art » de Thibaut Sève. Ce choix n’est pas passé inaperçu et a été qualifié par le réalisateur d’ouverture à un « art révolutionnaire » de la part du FIFA. Le Lien MULTIMÉDIA a rencontré deux membres des Obvious pour discuter de leur carrière et de leur processus créatif atypique.