MAI accueille « À perte de vue - Intégrale » de Lucie Grégoire Danse + Corpuscule Danse
Du 11 au 14 octobre, le MAI (Montréal, arts interculturels) présente en première mondiale « À perte de vue - Intégrale », une création conjointe de la compagnie Lucie Grégoire Danse et de Corpuscule Danse. L’oeuvre est un diptyque de duos avec pour protagoniste Marie-Hélène Bellavance, entourée des interprètes Isabelle Poirier et Georges-Nicolas Tremblay, sur la musique du compositeur montréalais Robert Normandeau.
Le premier duo évoque la subsistance de ce qui est perdu comme entité pourvue d’une existence propre. En compagnie de l’interprète Georges-Nicolas Tremblay, qui personnifie de manière abstraite la brisure, une femme découvre progressivement sa danse et affirme sa liberté. Dans le flux du mouvement apprivoisé, son partenaire incarne la force extérieure qui la propulse vers un changement de réalité.
Le second duo, dansé par Marie-Hélène Bellavance et Isabelle Poirier, expose la confrontation entre ce qui est perdu à jamais et l’acceptation d’une nouvelle réalité. Corps à corps, âme à âme, les deux danseuses se font face, se dédoublent, s’appuient l’une sur l’autre, se relancent et s’imitent dans l’élaboration et l’exécution de mouvements puis d’une danse. Lucie Grégoire met en scène une dynamique en miroir entre deux femmes, l’une étant le reflet de l’autre, peut-être son double, des âmes sœurs à la force intérieure retrouvée. Une rencontre d’une vibrante humanité qui transcende l’altérité par la danse, réflexion intense sur la résilience, la singularité et la transformation.
Marie-Hélène Bellavance
Artiste multidisciplinaire, Marie-Hélène Bellavance, termine en 2004 un baccalauréat à l’université Concordia en Beaux Arts avec mineure en psychologie. Elle compte plusieurs expositions collectives et solos à son actif, diffusées dans divers espaces culturels du Québec. À travers des œuvres picturales, vidéographiques, performative ou installatives, elle propose aux spectateurs des espaces de transformation face aux différents deuils ou expériences qui nous traversent et nous habitent. Issue de la diversité corporelle, elle propose une danse entre l’art performance et la danse contemporaine. Son approche du corps est intimement liée à la singularité de chacun et offre un regard sur la diversité corporelle et fonctionnelle à travers différents médiums. Interprète depuis 2005 pour la compagnie Corpuscule Danse et maintenant codirectrice artistique et générale, Marie-Hélène a dansé pour Jemima Hoadley, Estelle Clareton, Chantal Lamirande, Benoît Lachambre et Lucie Grégoire.
Isabelle Poirier
Isabelle Poirier a dansé pour la Compagnie Marie Chouinard pendant huit ans avant de devenir répétitrice et directrice artistique en tournée. Elle y demeure présentement pigiste comme répétitrice et remonte pour la compagnie, des œuvres de Marie Chouinard pour différentes compagnies et écoles. En 2015 et 2016, elle interprète la reprise des solos Cartes postales de Chimère de Louise Bédard et Les Choses dernières de Lucie Grégoire et participe à l’écriture des Boîtes chorégraphiques de ces œuvres pour la Fondation Jean-Pierre Perreault. Diplômée de l’ADMMI avec une majeure en histoire de l’art de l’Université de Montréal, elle enseigne aujourd’hui à l’Université Concordia et est conseillère artistique pour les finissants à l’École de danse contemporaine de Montréal, Rhodnie Désir et La Tresse. Elle danse présentement pour Ariane Boulet et Lucie Grégoire et est co-directrice du volet enseignement chez Corpuscule Danse.
Georges-Nicolas Tremblay
Autodidacte en danse formé en arts visuels et théâtre, avec une incursion en cinéma, Georges-Nicolas Tremblay s’est d’abord affirmé comme créateur, puis comme interprète en danse. En plus de ses créations personnelles, il a aussi chorégraphié pour du théâtre, des opérettes, des comédies musicales et des vidéoclips. Il s’intéresse actuellement à l’intégration du chant à la danse ainsi qu’à la collaboration pour renouveler le processus dans un désir de déhiérarchisation et de queerisation de l’art. Comme interprète, il cumule plus de 25 ans de carrière (Sylvain Émard Danse, Van Grimde Corps Secrets, Cas Public, Bouge de là, Le Radeau). Parallèlement à sa carrière sur scène, il fait de la médiation en danse (FTA), de l’audiodescription (Danse Cité) et travaille comme dramaturge. Il assume la codirection artistique de Corpuscule Danse, compagnie en danse inclusive fondée sur la rencontre de danseurs professionnels avec et sans handicap visible et invisible, depuis 2021.
Lucie Grégoire
Figure marquante de la danse contemporaine au Québec, la chorégraphe et interprète Lucie Grégoire poursuit depuis 1981 une recherche artistique singulière. Sa feuille de route comprend plus 40 créations : solos, oeuvres in situ, oeuvres pour plusieurs interprètes, présentés au Canada et à l’international. Sondant l’univers féminin, ses oeuvres s’inspirent de l’immensité sauvage de l’Arctique, du Sahara, de l’Amazonie ou de l’Islande ainsi que de la littérature, de l’art et du cinéma. En 2004, la chorégraphe amorce un cycle de création de 10 ans avec la création de « Eye », en collaboration avec le chorégraphe et danseur japonais Yoshito Ohno. Deux autres duos, « Flower » et « In Between », s’ajoutent pour former une fascinante trilogie coproduite par l’Agora de la danse. En 2016, la chorégraphe célébrait le 30e anniversaire de sa compagnie avec la recréation du solo « Les Choses dernières » (1994). En 2017, la création d’une Boîte chorégraphique par La Fondation Jean-Pierre Perreault vient reconnaître l’importance de cette oeuvre au sein du patrimoine chorégraphique québécois. Lucie Grégoire fait partie du corps professoral de l’École de danse contemporaine de Montréal depuis 1989.
Corpuscule Danse
Fondée en 2000 par France Geoffroy, Martine Lusignan et Isaac Savoie, Corpuscule Danse se consacre au développement et au rayonnement d’une danse inclusive basée sur la rencontre d’interprètes en danse avec et sans handicap visible et invisible. À travers la création, la diffusion d’œuvres en danse, la recherche, l’enseignement et la médiation culturelle, la compagnie contribue à l’inclusion, à la valorisation et à la professionnalisation des artistes de la diversité corporelle et fonctionnelle dans le champ de la danse et dans la société. Avec la création imminente de la première pièce jeune public en danse inclusive au Québec Quand tu me regardes, la finalisation d’une œuvre multidisciplinaire en galerie Cartographie : les eaux intimes et la création de la pièce À perte de vue, en coproduction avec Lucie Grégoire Danse, Corpuscule Danse fait rayonner la danse inclusive professionnelle.
« À perte de vue - Intégrale »
- Chorégraphie, en collaboration avec les interprètes : Lucie Grégoire
- Interprètes : Marie-Hélène Bellavance, Isabelle Poirier, Georges-Nicolas Tremblay
- Musique : Robert Normandeau
- Éclairages : Pierre Lavoie
- Dramaturge : Paulo Castro-Lopes
- Costumes : Marilène Bastien
- Répétitrice : Dodik Gédouin
- Direction technique et régie : Judith Allen
- Communications : Laurie Perron
- Coproduction : Lucie Grégoire Danse et Corpuscule Danse
- QUOI ? : « À perte de vue - Intégrale de Lucie Grégoire Danse + Corpuscule Danse
- QUAND ? : 11 au 14 octobre à 19h30
- OÙ ? : MAI (Montréal, arts interculturels) - 3680, rue Jeanne-Mance à Montréal
- BILLETTERIE : www.m-a-i.qc.ca/billetterie / 514 982-3386
- TARIFS : Régulier : 28 $ — Réduit : 22 $ — Voisin-e → 22 $ — Junior et Groupe : 16 $ — Accompagnateur-trice : 0 $ —Passeport 4/4 : 68 $