Simon Beaudry et le centre communautaire et culturel Henri-Lemieux présentent la tenue de « Résurrection », une oeuvre-exposition à la galerie du Centre Communautaire et Culturel Henri-Lemieux de Ville Lasalle à Montréal du 17 mars au 6 avril.
« Résurrection » est un corpus d’images sculpturales, picturales et performatives explorant l’identité québécoise, la religion, la langue et le nationalisme. Parmi elles, un chemin de croix du Québec vers sa mort, état nécessaire vers sa pleine liberté.
« Résurrection » est le 8e projet en art visuel de l’artiste transdisciplinaire Simon Beaudry qui célèbre cette année 10 ans de carrière comme artiste professionnel. Son dernier projet, « Actes de présence » (2020-2022) vient tout juste d’être diffusée en septembre dernier à la biennale d’art actuel de Longueuil à la Manifestation JEUS, dirigé par Agrégat. Il fait suite à « La Charge, réalité et fiction dramatiques » (2020) diffusé au MBA de Sherbrooke et répertorié lors de la revue culturelle de fin d’année de Radio-Canada et « Québécosse, une identité et un pays transculturel » (2018) diffusé à la maison de la culture Frontenac (Janine-Sutto), dont le projet est le résultat d’un voyage en Écosse durant le référendum (2014) et qui a donné le documentaire « Yes » (2017) de Félix Rose et Éric Piccoli (Babel films). Ses projets d’expositions antérieurs sont « Poste-Québec, rejoindre le monde » (2017), « Nécropolitiques » (2014-2018), « Véhicule et scalp » (2013), « Câliboire » (2012).
« Par l’art se crée le pays du Québec, explique Simon Beaudry. La prise de liberté au coeur de ma démarche se traduit par des œuvres qui remettent en question les conventions et limitations, qu’elles soient sociales ou politiques, mais aussi les symboles et les comportements que l’on associe à l’identité, toujours en mouvance et en redéfinition. J’utilise des motifs et symboles identitaires québécois que je transforme, modernise et mélange entre eux recréant sans cesse des alliages de sens et d’époques. »
En appui à « Résurrection », Geneviève Zubrzycki (professeure titulaire au département de sociologie à l’Université du Michigan, directrice du Weiser Center for Europe and Eurasia) a écrit un livre sur le sujet de l’exposition : « Saint-Jean-Baptiste décapité », aux Éditions du Boréal et a accepté d’offrir un accompagnement théorique et historique au projet. Elle apporte un éclairage social et contextuel relativement aux thèmes de l’identité, du nationalisme et de la religion dans l’art par rapport à la spécificité québécoise ou autres identités religieuses semblables. Elle sera, tout comme l’artiste, présente sur place lors du vernissage et assure la rédaction du texte d’introduction qui présentera l’exposition.
« Résurrection » est donc une invitation lancée à tous les Québécois·ses de tous les âges, de toutes langues, de toute allégeance politique, de toute religion et de toute provenance à faire partie de ce possible grand projet d’un Québec nouveau, qui maintenant mis au tombeau dans sa forme actuelle, peut ressusciter dans une forme à déterminer collectivement. La proposition est draconienne et dramatique, en même temps qu’elle est d’une grande beauté, ouverte et tournée vers l’avenir, la mort devenant l’état premier et nécessaire pour sa vie éternelle.
Si au départ, les oeuvres de Simon Beaudry étaient principalement constituées d’images et d’objets destinés à l’espace privé (centre d’art), elles sont aussi devenues des performances en art-action et des installations déployées en immixtion dans l’espace public. Chacun de ces « chantiers artistiques » constitue les stations du chemin que trace sa démarche vers le pays qu’il construit. Simon a présenté près de 20 expositions solo et plus de 50 oeuvres et performances en art-action dans l’espace public effectuées depuis 2012. Depuis 2014, il a intégré une démarche documentaire à ses oeuvres et des composantes technologiques et interactives depuis 2016.
Du 5 au 15 mai, une deuxième présentation a aussi été confirmée pour le volet performatif de « Résurrection », à l’événement d’art relationnel « Cuisine ta Ville » sur la place des festivals de Montréal, sur invitation de Annie Roy, directrice de l’ATSA. Événement Facebook.