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    Les adieux de Louise Lecavalier à « So Blue » et « Mille Batailles » à l’Usine C Louise Lecavalier et Robert Abubo dans « Mille Batailles ». Photo: Cornellier

    Les adieux de Louise Lecavalier à « So Blue » et « Mille Batailles » à l’Usine C

    11 octobre 2018, 07h30
         |      Article rédigé par Oriane Morriet     

    C’est un véritable adieu que Louise Lecavalier adresse à son spectacle « So Blue » en le représentant cet automne 2018 à l’Usine C, près de 6 ans après sa création originelle. En le performant en regard d’une oeuvre plus récente, « Mille Batailles », la chorégraphe offre aux Montréalais la chance de voir ou de revoir ensemble ces oeuvres aux énergies distinctes, peut-être pour la dernière fois. Deux pièces de danse, deux histoires, deux imageries. Nous nous sommes entretenus avec Louise Lecavalier à quelques jours des représentations, les 9 et 10 puis les 12 et 13 octobre 2018, pour qu’elle revienne sur la création de ces deux œuvres phares de son répertoire.

    Pour la création de « So Blue », en 2012, Louise Lecavalier a intentionnellement décidé de ne pas utiliser de miroirs. Il s’agissait avant tout de déployer de l’énergie sous la forme d’une chorégraphie. D’abord conçue comme un solo, la pièce se présente désormais comme un duo dansé avec Frédéric Tavernini. « J’ai fait confiance aux intuitions que j’avais en termes de mouvements. C’était très viscéral. J’ai improvisé pendant des mois, sans conserver aucun des mouvements. Je les ai juste laissés émerger et se développer par eux-mêmes dans mon corps », confie la chorégraphe. C’est à la fin de ce processus qu’elle décide alors d’arranger les mouvements en une chorégraphie.

    De son côté, « Mille Batailles » a été créée en 2015 à l’aide d’une caméra pour permettre à la chorégraphe de se voir. « C’était le même procédé d’improvisation, mais je visionnais sans arrêt les images après les répétitions, et parfois même pendant les répétitions », raconte Louise Lecavalier. Si « So Blue » a été créée de façon intuitive, c’est donc le règne de l’esprit qui a présidé à la création de « Mille Batailles ». Selon les dires de la chorégraphe, le résultat de ce processus de création est davantage graphique, avec davantage de jeu. « Je ne voulais pas être moi-même, mais un personnage », ajoute-t-elle. C’est également un personnage qu’incarne son partenaire de danse, Robert Abubo.

    Louise Lecavalier. Photo : Massimo Chiaradia.

    « So Blue » et « Mille Batailles » possèdent cependant des points communs. Les pièces sont toutes les deux des duos. Pour ses recherches chorégraphiques, Louise Lecavalier admet pourtant toujours commencer sous forme de solo. Cela lui permet d’élaborer la base de sa création, qu’elle enrichit ensuite avec l’introduction d’un autre danseur. Une tension entre solitude et complétude qui se retrouve au cœur même de ses spectacles. « Je commence toujours seule. J’aime développer un vocabulaire par moi-même dans le studio. C’est un moment de questionnements. Je ne suis pas distraite par quelqu’un d’autre. Je peux rêver autant que je veux. Mais j’aime danser avec un partenaire parce que ça apporte plus d’informations », confie-t-elle.

    Louise Lecavalier et Robert Abubo dans « Mille Batailles ». Photo : Cornellier.

    Louise Lecavalier dans « So Blue ». Photo : Ursula Kaufmann.

    Le style de Louise Lecavalier se caractérise par l’énergie déployée sur le plateau de danse. Calme en son for intérieur, mais vive dans ses mouvements, la chorégraphe et interprète a développé une grammaire dansée reconnaissable entre toutes. « Je continue de penser que le mouvement, tout comme la musique, est une autre manière de parler. De ce fait, je ne veux pas abandonner le plein de mouvements », affirme-t-elle. Cette extrême physicalité de la danse de Louise Lecavalier ne l’empêche pas de penser longuement ses spectacles. Au corps précède l’esprit. « Je pense tout le temps. J’aime combiner les deux. Je ne veux pas simplement être une tête pensante sur scène, ni un corps vide d’intellect », confie-t-elle.

    En addition à la danse, le spectateur de « Mille Batailles » pourra entendre sur scène la musique en live d’Antoine Berthiaume. Pour cette pièce, il est en effet apparu important à Louise Lecavalier de tisser un lien direct avec le public par le biais de la musique. Le regard du spectateur se divise alors, allant successivement du musicien aux danseurs, et inversement. « C’est une sorte de trio », décrit la chorégraphe. Pour « So Blue », au contraire, peu importait que la musique soit live ou non, car le lien avec le public se fait directement avec les performeurs.

    Du fait du temps écoulé entre leur création originelle et leur représentation cet automne 2018 à l’Usine C, « So Blue » et « Mille Batailles » ont inéluctablement évolué. « Nous ne sommes pas des machines, donc les choses changent avec nous. Je veux d’ailleurs les laisser évoluer, mais en même temps je veux garder l’essence de chaque pièce », commente Louise Lecavalier. Un des pièges serait en effet de trop limer les aspérités des chorégraphies. Les pièces se retrouveraient alors dénuées de toute saveur. Elles perdraient le côté organique donné précisément par leur imperfection. « Les imperfections sont belles », conclut la chorégraphe.

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