[VIDÉO] Baobab Games offre une plongée dans la culture africaine avec « Dion »
À l’instar de « Black Panther », le jeu vidéo « Dion », proposé par Baobab Games, offre l’occasion de s’immerger dans un univers fictif inspiré de la culture africaine. Développé par une toute petite équipe de trois personnes, « Dion » cherche à créer un lien intime entre la culture, l’expérience africaine et ses joueurs.
« Nous essayons de permettre aux gens d’être plus connectés et de pouvoir s’identifier au jeu auquel ils jouent. » C’est ainsi qu’Antabon Freddy Some, PDG chez Baobab Games, décrit la pensée derrière son jeu « Dion ». Chez Baobab, l’intention est de créer une nouvelle réalité, même si imaginaire s’apparente à l’Afrique archétypale.
« Nous sommes en train de créer le "Black Panther" de l’industrie », lance Antabon Freddy Some. Son objectif, c’est de créer un engouement autour de son univers fictif, pour donner un certain « glam » à la culture africaine à l’aide de son jeu de survie. Il y a une volonté de faire connaître cette culture, qui est très peu représentée dans l’industrie du jeu vidéo, à un public qui gagnerait à en apprendre plus.
Ce jeu vidéo, qui devrait paraître pour plateformes PC en 2024, est un jeu de survivalisme multijoueurs sur un territoire qui rappelle l’Afrique. Ainsi, « Dion » évolue dans un monde fantastique inspiré d’empires d’Afrique de l’Ouest, avec une forte influence de la culture malienne. On y invite le joueur à devenir chasseur, organiser des raids et découvrir des technologies qui feront avancer sa progression, tout en augmentant ses habiletés à l’aide d’artéfacts magiques qui lui donneront un pouvoir inconnu. Il y a déjà plusieurs exemples de jeux vidéo de survie sur le marché, tels que le viking « Valheim », le canadien « The Long Dark », l’indépendant britannique « Rust » ou encore l’atemporel « Minecraft », mais très peu d’entre eux s’inspirent aussi fondamentalement de la culture africaine, tout en intégrant autant de polyvalence. En effet, Baobab Games cherche à innover avec les mécanismes de jeu de « Dion ». Selon les dires du créateur, les joueurs peuvent utiliser la transformation de leurs personnages, résoudre des puzzles, jouer en compétition contre d’autres joueurs et utiliser le combat pour progresser dans le jeu. Il y a un désir de rendre ce jeu unique et original. « Nous essayons aussi de travailler avec des influenceurs pour essayer de pousser le concept encore un peu plus loin. »
Ce n’est pas d’hier qu’Antabon Freddy Some, entrepreneur un peu malgré lui, s’intéresse aux jeux vidéo. Depuis un tout jeune âge, il s’amusait déjà à créer ses propres codes pour programmer des jeux en s’inspirant de ses favoris. C’est plus particulièrement pour donner une réalité concrète à ses jeux qu’il a pris le chemin de l’entrepreneuriat, afin de pouvoir en faire une profession. Bien qu’il ait commencé à plancher sur son développement de jeu de manière tout à fait indépendante dès 2019, il a plus récemment choisi de suivre le parcours entrepreneur exploratoire de la Polytechnique de Montréal, à l’été 2022. Durant cette période, il a été à la tête de l’un des 12 projets récompensés par des bourses « Propolys ». Ces bourses, d’une somme de 5000 $, se voient octroyées grâce au Service des stages et emplois et au Bureau du soutien à l’entrepreneuriat. Le programme de stage entrepreneur de Polytechnique Montréal orchestre ce projet. Antabon Freddy Some a donc reçu cette bourse et un accompagnement de jeune entrepreneur en tant que génie logiciel.
Lorsqu’il relate ce qu’il aime le plus et le moins de sa profession, Antabon Freddy Some répond tout simplement « entreprendre ». Interviewé au MIGS 2023, il laisse entendre que ce qu’il préfère, c’est de loin la création d’un jeu, l’expression originale qu’il peut lui donner et le développement de ses idées créatives. Antabon Freddy Some est visiblement animé par la passion pour ses projets et souhaite voir cette même passion chez ses collègues : « Nous essayons de réunir du monde autour d’un projet qu’ils aiment. » Pour ce qui est de la gestion de l’entreprise en tant que tel, c’est beaucoup de temps et d’énergie qu’il mettrait sur d’autres priorités.
D’ailleurs, à ce sujet, lorsqu’on lui demande ce qu’il ferait de différent si c’était à refaire, il répond, bien humblement. « Je prendrais encore plus mon temps pour perfectionner les choses. » Il n’y a pas si longtemps, il cherchait encore une nouvelle personne pour prendre la tête de Baobab Games en tant que PDG. Malgré tout, Antabon Freddy Some apprécie les diverses occasions de réseautage que sa profession lui permet. « On rencontre du monde, on crée des opportunités. » Il partage donc ce sens de vouloir partager le travail avec une équipe qui s’intéresse aux mêmes enjeux que lui, sans pour autant avoir une ligne directrice rigide. « On permet aux gens de faire ce qu’ils aiment. C’est-à-dire qu’on est vraiment ouverts à la créativité. » On décèle même une note de fierté lorsqu’il parle de ses projets qui deviennent réalité grâce à ses collègues : « Ça fait vraiment plaisir quand le projet prend vie et que tout le monde est content dans l’entreprise. »