La contribution du secteur privé à la réduction des émissions de GES est trop souvent occultée. Dans une publication lancée par l’IEDM, l’analyste senior en politiques publiques Krystle Wittevrongel lève le voile sur les baisses d’émissions générées par l’industrie des télécommunications.
« Grâce à un meilleur accès à des réseaux fiables et performants, nous avons pu réduire nos émissions de différentes façons, souvent sans même le faire consciemment, indique Krystle Wittevrongel. Ce phénomène date d’avant la pandémie, alors que le déploiement de réseaux modernes a permis d’éviter 67 mégatonnes d’émissions de GES dans le pays moyen de l’OECD. »
Le déploiement de la 5G aura lui aussi pour effet de contribuer à la décarbonation, grâce à des réseaux qui sont en soi plus en phase avec l’efficacité énergétique, et qui permettront d’utiliser de nouvelles technologies numériques, au bénéfice de l’environnement.
« On estime qu’au Canada seulement, le déploiement rapide de la 5G peut réduire les émissions de 10 mégatonnes de plus d’ici 2030 », affirme la chercheure dans son étude. « Il s’agit d’une contribution très importante, et il faut souligner qu’il s’agit d’une initiative menée par des entrepreneurs plutôt que par les gouvernements », ajoute Krystle Wittevrongel.
« Non seulement nos connexions Internet seront jusqu’à 20 fois plus rapides, mais on s’attend à une contribution additionnelle de 120 milliards $ au PIB canadien d’ici 2036. Il s’agit d’un alignement impressionnant entre l’économie et l’environnement », conclut l’auteure de la publication.