Robert J. Vézina accompagne les communautés LGBTQ+ à travers l’événementiel
Dès sa plus tendre enfance, Robert J. Vézina se plait à organiser des fêtes avec ses compagnons de classe dans le sous-sol de ses parents. Se découvrant une affection naturelle pour l’idée de rassembler les gens et célébrer, il devient au fil de son parcours un homme d’affaires, mais surtout un organisateur et consultant en communications et en gestion événementielle qui a joué — et joue toujours — un rôle essentiel auprès des communautés LGBTQ+ au Québec.
Après des études au Collège de Montréal, puis au Collège Jean-de-Brébeuf, il s’inscrit en droit à l’Université de Montréal. « J’ai trouvé ça très ennuyant, alors je me suis dirigé en marketing à l’Université McGill, raconte-t-il en entrevue. C’est là que je me suis investi dans des comités d’événements spéciaux. J’y ai entre autres cofondé le Gazette Christimas Fund Extravaganza et j’ai été co-président du Comité des jeunes associés du Musée des beaux-arts de Montréal. »
À sa sortie de l’université, le jeune diplômé est immédiatement embauché par la firme de relations publiques Gervais, Gagnon et associés, où il organise plusieurs événements corporatifs et bénéfices d’envergure dans la métropole. Puis, au début des années 1990 se manifeste un intérêt chez lui pour la cause LGBTQ+, qui coïncide avec le fait qu’il s’affiche plus ouvertement comme homosexuel et qu’il constate un manque criant d’activités pour la communauté gaie montréalaise à cette époque alors que le SIDA fait toujours des ravages.
« C’est à ce moment qu’avec des amis nous décisions de faire une grosse fête LGBT, le Black & Blue, un événement à l’image de ce qui se faisait dans les grandes villes américaines à l’époque », se souvient Robert J. Vézina. En 1991 naît donc la Fondation Bad Boy Club Montréal, qui se dédie au Festival Black & Blue depuis 30 ans.
En plus de cet événement se déroulant chaque année durant la fin de semaine de l’Action de grâces, la Fondation BBCM s’associe à la première édition de Divers/Cité en 1994, pour concocter soirées et fêtes pour le défunt festival LGBT d’arts et de musique à Montréal. L’homme d’affaires agit également à titre de co-président de la candidature de la métropole pour qu’elle obtienne les Jeux gais mondiaux, un coup dont il est particulièrement fier.
Au tournant du millénaire, la fondation le rend très occupé. Son équipe et lui s’occupent d’organiser le Week-end Bal des Boys au Nouvel an, le Week-end Red à l’occasion de la Saint-Valentin, le Week-end Wild & Wet lors de la fête de la Reine en mai, devenu plus tard le Hot & Dry Week-end, puis le Week-end Twist pendant le festival Divers/Cité.
« Nous avions cinq fins de semaines majeures d’activités incluant le Black & Blue. J’étais occupé à l’année et très impliqué dans la communauté LGBT », rapporte Robert J. Vézina.
Durant l’ère Harper, le gouvernement fédéral effectue des coupures dans les subventions au Black & Blue. Le conseil d’administration décide d’abandonner les événements des week-ends et les activités secondaires pour ne conserver que le festival. En 2006, l’organisateur retourne alors à ses sources corporatives. Il fonde, entre autres, l’exposition architecturales « Le Montréal du futur » et partage son emploi du temps sur d’autres projets, comme le Grand bal de la fondation immobilière de Montréal, « Toronto of the Future » et le gala des Fleurons Glorieux.
En 2018, après plus d’une dizaine d’années à consolider ce travail corporatif avec celui qu’il mène au Festival Black & Blue, le président de la Fondation BBCM décide de démocratiser l’événement annuel en créant le Carnaval des Couleurs, un volet cosmopolite, multiculturel et gratuit qui s’ajoute au festival.
« Nous ne sommes pas comme Fierté Montréal qui, elle, a un mandat revendicateur. La mission première de BBCM est d’organiser des activités de spectacles et de divertissement. Puis la seconde mission est d’aider la communauté LGBTQ+ et la communauté VIH/SIDA », nuance celui qui a également fondé sa propre firme de communication en 1995.
Toutefois, par ricochet, le Festival Black & Blue, par les dons qu’il permet d’amasser, et le Carnaval des Couleurs, en étant par définition un événement rassemblant les collectivités ethnoculturelles et les communautés LGBTQ+, vise à combattre le racisme et l’homophobie.
Et même si la Fondation Bad Boy Club Montréal demeure un organisme à but non lucratif et communautaire, Robert J. Vézina espère que le Carnaval des Couleurs prenne une plus grande ampleur sur le calendrier événementiel à Montréal. C’est que le principal défi reste celui de trouver des commanditaires corporatifs, de grandes entreprises prêtes à investir dans le Festival Black & Blue.
« C’est un événement qui connaît plein de retombées et les gens qui viennent ont un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne. Et le Carnaval des Couleurs a une programmation de jour, avec des artistes multidisciplinaires, et est inclusif pour toutes les familles », rappelle le président et cofondateur de BBCM.
Qui fait Quoi et Le Lien MULTIMÉDIA mènent une vaste initiative visant à favoriser la diversité, l’inclusion et combattre le racisme dans le milieu de l’audiovisuel, du numérique et des industries culturelles en général. Celle-ci se déclinera sur le Web, en vidéos, podcasts, reportages et visibilité dans nos publications et plateformes et s’inscrit dans la durée. Pour mener à bien ce projet, nous sommes la recherche de partenaires institutionnels et privés pour nous accompagner dans cet engagement. Il est possible de contribuer ou de soutenir cette initiative en -> cliquant ici <-. https://bit.ly/3hLZUZn - Pour en discuter, nous vous invitons à contacter Steeve Laprise, [email protected]. |