Molior et le Mirage Festival présentent l’exposition « The Dead Web - La fin »
Molior et le Mirage Festival s’unissent pour présenter l’exposition « The Dead Web – La fin » de la commissaire montréalaise Nathalie Bachand. Cinq oeuvres d’art numérique de sept artistes québécois(es) seront mises à l’honneur lors de la septième édition de Mirage Festival qui a pour thème « Turbulences ».
L’exposition « The Dead Web – La fin » explore l’éventualité de la fin du World Wide Web. Dans un contexte où le réseau pourrait s’effondrer avant même la fin de son « adulescence » – en 2023, le Web tel que nous le connaissons aura à peine plus de 25 ans –, on peut tenter de figurer la chute et une forme d’après-monde du Web : carcasses vides de serveurs et mers de déchets électroniques ? Néant numérique des écrans ? Machines imitant le Web ? Internet artisanal ? Dans le sillage de ces réflexions, la commissaire Nathalie Bachand a rassemblé des propositions artistiques qui rencontrent une résonance autour de tels questionnements.
Julien Boily
L’oeuvre « Memento Vastum » (2012) de Julien Boily est un tableau à l’huile sur panneau marouflé. L’artiste basé à Chicoutimi s’inspire du travail des anciens maîtres de l’âge d’or de la peinture (17e siècle) et détourne les codes picturaux de cette époque pour représenter des scènes contemporaines. « Memento Vastum » nous parle d’une mémoire perdue. « Vastum » (déchet en latin) renvoie à la notion de perte, à ce qui est laissé derrière au profit d’une certaine idée du progrès.
Julie Tremble
« BPM 37093 » (2014), de l’artiste montréalaise Julie Tremble, est une courte animation 3D qui raconte la mort d’une étoile similaire au soleil et la lente transformation de sa matérialité. Tout comme le fera le soleil dans des millions d’années, elle se change peu à peu en diamant.
Frédérique Laliberté
« Infinitisme.com Forever A Prototype » (2015), de l’artiste multidisciplinaire Frédérique Laliberté, est un projet Web éternellement « en progrès », une machine à collage autonome qui génère des compositions virtuelles semi-aléatoires en allant chercher, dans une banque de fichiers numériques catégorisés et classifiés, images, sons, gifs animés, vidéos, texte, etc.
Projet EVA
L’« Objet de l’Internet » (2017) est une installation du collectif d’artistes Projet EVA (Étienne Grenier et Simon Laroche) évoquant l’idée d’un mausolée destiné à la fin du Web. Grâce à des procédés optiques et cinétiques intégrés à un dispositif où le visiteur insère sa tête, le visage humain est décomposé en une multitude de fragments.
Dominique Sirois et Baron Lanteigne
« In Extremis » (2019), de l’artiste montréalaise Dominique Sirois et Baron Lanteigne, basé à Québec, est issue d’une toute nouvelle collaboration entre les deux artistes. Installation à la fois sculpturale et vidéo – aménageant des passages de l’un vers l’autre –, l’oeuvre convoque les questions de l’espace liminaire entre le virtuel et le réel, de la matérialité du numérique et de l’obsolescence.
La commissaire Nathalie Bachand
Nathalie Bachand est auteure et commissaire indépendante. Récemment, elle a été commissaire du projet de 32 expositions « Un million d’horizons » du réseau Accès culture pour le 375e de Montréal, et de l’œuvre interactive « Seuils » de Michel de Broin à la galerie Âjagemô du Conseil des arts du Canada. Elle est actuellement cocommissaire pour le Festival Espace [IM] Média du centre en art actuel Sporobole.
Molior
Molior est un organisme spécialisé dans la production d’expositions et de projets artistiques qui utilisent les technologies comme moyen de création, d’expression et d’action. Depuis sa fondation en 2001, Molior a présenté un grand nombre de projets innovateurs aussi bien au Canada que sur la scène internationale en collaboration avec de multiples partenaires de diffusion.
Mirage Festival
Mirage Festival explore depuis sept ans la diversité des cultures numériques. Il propose au grand public de découvrir leur pluralité et joue également un rôle de catalyseur pour tout un écosystème d’acteurs du secteur artistique, culturel et des industries créatives. De manière prospective, la programmation de cette septième édition propose de s’interroger sur l’avenir de l’homme face aux conséquences du progrès.