CONVERGENCE no 62

Matthieu Dugal est un gars de radio mais aussi de télévision. Collaborateur de longue date à la radio de Radio-Canada, animateur à CKRL, animateur de Méchant contraste ! pendant quatre ans à Télé-Québec, de l’édition 2008 de Müvmédia et chroniqueur à l’émission Club social à TV5, il anime présentement Tout le monde s’en fout, à la fois à la télévision et à la radio, sur les ondes de Vox Québec et de CHYZ - FM 94,3. Pour boucler la boucle, l’émission est aussi retransmise sur le Web, à CanoëTV et sur Vimeo. « C’est la première fois qu’une émission de télé est tournée entièrement avec des caméras photo », explique-t-il en entrevue au Lien MULTIMÉDIA.

Il a fallu un peu plus de six mois à l’équipe Internet de Radio-Canada pour mettre en place TOU.TV. Tout le département des nouveaux médias a été mis à contribution et dix personnes ont été plus particulièrement mobilisées pour repérer les contenus, contacter les partenaires, développer la technologie, réaliser le site et rédiger les textes. Martin Delisle, directeur de la production et de l’exploitation, Internet et nouveaux médias de Radio-Canada, est lui-même étonné que le projet soit resté secret quasiment jusqu’au moment du lancement.

Fondée en 2006 par Ashkan Karbasfrooshan, un ancien partenaire du site Askmen.com, Watchmojo se veut autant un média qu’une webtélé. « Au début, nous voulions surtout bâtir un site capable de rejoindre un grand auditoire, mais on s’est vite rendu compte que ce n’est pas un bon modèle pour la vidéo, explique-t-il. On a plutôt opté pour une distribution en réseau de nos contenus, certains de manière gratuite, d’autres en faisant payer les droits pour la diffusion. » En moins de quatre ans d’existence, les vidéos de Watchmojo ont été vues 100 000 000 de fois sur le Web et l’entreprise frise aujourd’hui le seuil de la profitabilité.

Jonathant Knight, producteur exécutif sur le récent jeu Dante’s Inferno, s’est pris de passion pour le poème de Dante dès qu’il s’y est plongé. « Ce qui m’a d’abord accroché, ce sont les cartes qui décrivent l’enfer que Dante a imaginé dans son poème, explique-t-il. Pour moi, Dante est comme le premier designer de Donjons et Dragons, il a créé une géographie infernale tellement crédible, c’est parfait pour un jeu. » Il n’en fallait pas plus pour que le producteur se plonge corps et âme dans l’univers de Dante. Jonathan Knight était l’invité du chapitre montréalais de l’IGDA. Le Lien MULTIMÉDIA a assisté à sa présentation.

L’histoire linéaire telle que le fait la télévision depuis plus de 50 ans est en train de céder la place à des histoires à voix multiples, celles des auteurs, mais aussi celles des internautes. Les nouveaux outils, les nouvelles plateformes transforment la façon dont on crée une histoire. Lors d’une table ronde organisée dans le cadre de Prime Time, en février dernier à Ottawa, Jill Golick, de Story2OH, Andrea Nemtin, de PTV Productions, et Catherine Tait, de Duopoly, ont partagé leurs expériences quant à ces nouvelles façons de raconter des histoires.

L’énoncé de la table ronde organisée dans le cadre de Prime Time, le 18 février dernier à Ottawa, mettait l’eau à la bouche : « Vous êtes-vous déjà demandé ce que les jeunes pensaient de la télévision, de l’Internet et du contenu numérique, et de ce qu’ils croient que l’avenir des médias devrait être ? » Mais il y a loin de la coupe aux lèvres... L’animatrice de l’émission Sparks, à la radio de CBC, Nora Young, a pourtant posé des questions pertinentes à Chantal Leblanc-Everett, Lifeforce Entertainment, Jessie Gabe, actrice et auteure, Nadine Sykora, créatrice de contenu Web, et Corey Vidal, consultant en média numérique.

Réalisateur de courts métrages de fiction et de séries documentaires, Alain Fournier s’est installé au Mexique pour quelques mois, le temps d’une résidence offerte par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Le moins que l’on puisse dire est qu’il veut tirer un maximum de cette expérience, travaillant sur trois projets à la fois. Entre l’écriture d’un scénario et le tournage de portraits, il a accepté de répondre aux questions du Lien MULTIMÉDIA.

La formation d’origine sherbrookoise Misteur Valaire emprunte en 2005 le dispendieux et traditionnel parcours du lancement de disque avec une boîte de communication. C’était pour leur premier album, un long maxi intitulé Mr. Brian. Relativement passé dans l’ombre à Montréal et récoltant peu de succès par ce processus. Le quintet allait alors surprendre le marché musical québécois 2 ans plus tard, en offrant gratuitement l’opus suivant Friterday Night. Quelque 40 000 téléchargements plus tard (l’équivalent d’un disque d’or au Québec), depuis 758 villes de 49 pays différents, leurs spectacles survoltés continuent à faire salle comble et le groupe poursuit sa voie hors des sentiers battus. Voici leur portrait, un parfait exemple de débrouillardise et d’audace.