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    L’organisme artch présente la toute première exposition solo de Nina Vroemen «Ground is the bottom of anything». Photo: Nina Vroemen

    L’organisme artch présente la toute première exposition solo de Nina Vroemen

    31 janvier 2025, 00h10
         |     

    artch et le centre d’art l’Écart s’associent pour présenter « Ground is the bottom of anything », première exposition solo de Nina Vroemen, dans le cadre du projet « Plein solo ». Cette initiative soutenue par le ministère de la Culture et des Communications offre à six artistes émergents une vitrine dans des institutions culturelles québécoises. L’exposition, visible à Rouyn-Noranda du 29 janvier au 23 mars 2025, interroge l’impact écologique de l’extraction minière à travers une installation pluridisciplinaire mêlant sculpture, céramique et vidéo.

    artch - art contemporain émergent et le centre d’art l’Écart de Rouyn-Noranda ont le plaisir de présenter « Ground is the bottom of anything », la toute première exposition solo de Nina Vroemen. Cette expo solo a lieu dans le cadre du projet « Plein solo » porté par artch et soutenu financièrement par le ministère de la Culture et des communications. Nina Vroemen inaugure ce parcours artistique du 29 janvier au 23 mars 2025.

    Ce projet « Plein solo » offre à six artistes visuels émergents l’opportunité de présenter leur première exposition individuelle dans des institutions culturelles majeures du Québec, renforçant la visibilité des artistes émergents dans le paysage artistique québécois. De janvier 2025 à mars 2026, six expositions solo se déploieront à travers le Québec, offrant un panorama dynamique de la création contemporaine émergente.

    Ground is the bottom of anything

    Ground is the bottom of anything prend comme point de départ la notion de boucle élémentaire, en examinant les récits géologiques, historiques et personnels pour retracer l’héritage des éléments extraits du sol et, finalement, ceux qui y retournent. La toxicité et la contamination ne sont pas perceptibles d’emblée ; ces formes de violence environnementale, qui se produisent plus lentement, sont souvent invisibles et acquittées par la justice. Ces enjeux obsédants requièrent de nouvelles façons de penser pour qu’elles soient remarquées. L’imagination humaine - et par extension l’art - peut-elle être utile pour réfléchir des futurs alternatifs et d’autres manières d’être au monde ?

    Dans une installation pluridisciplinaire où des fontaines anamorphiques annoncent un avenir aquatique, des visages de glace font écho au mythe de Narcisse et des gargouilles de céramique évoquent la chaîne radioactive de l’uranium, des réflexions sur la crise écologique et la violence environnementale émergent.

    Ces dernières années, les recherches de Nina Vroemen se sont concentrées sur la toxicité des résidus nucléaires, le deuil, la hantise permanente du militarisme et la violence imposée à la nature - le perceptible comme l’imperceptible. Le travail de l’artiste entremêle politique et poésie, réfléchissant à l’impact de la violence des systèmes de pouvoir et de domination sur l’environnement.

    « Le travail de Nina Vroemen m’a profondément touchée par sa capacité à naviguer entre le politique et le poétique, en mettant en lumière des problématiques invisibles mais urgentes, telles que la violence environnementale et la crise nucléaire, commente Audrée Juteau, directrice général de l’Écart - Rouyn-Noranda. En invitant son art à Rouyn-Noranda, j’ai vu une occasion unique de faire résonner ses réflexions avec les enjeux de notre propre territoire, marqué par l’exploitation minière et la contamination des sols. Dans un contexte où les traces de l’extraction se font silencieuses et souvent ignorées, son œuvre nous pousse à une prise de conscience collective. Iel offre un espace pour repenser notre relation à la nature, et pour imaginer des futurs alternatifs où l’harmonie avec notre environnement serait possible. C’est cette démarche courageuse, entre déconstruction et espoir, que nous souhaitons partager avec le public de l’Écart. »

    À propos de Nina Vroemen

    Nina Vroemen crée des œuvres interdisciplinaires sur l’écologie qui sont spéculatives et incarnées. Iel vit à Tiohtiá:ke (Montréal), sur le territoire traditionnel des Kanien’kehà:ka et est un récent diplômé en maîtrise en arts (MFA) en sculpture et céramique de l’Université Concordia.

    À travers la performance, la vidéo, la sculpture et la céramique, Nina Vroemen explore les enjeux écologiques contemporains. Son travail fusionne approche scientifique et imaginaire surréaliste pour questionner notre rapport à l’environnement. Ses recherches actuelles se concentrent particulièrement sur l’héritage de l’extraction minière et l’impact de l’ère atomique. Basée à Tiohtiá:ke (Montréal), l’artiste développe des œuvres spéculatives qui révèlent les dysfonctionnements de nos systèmes. Sa pratique artistique se construit à la croisée de la recherche scientifique et de l’exploration sensorielle. Par l’observation méticuleuse des déchets, de la toxicité et des rituels du risque, iel crée des œuvres qui interrogent notre relation à l’écologie. De la géologie profonde aux études circumpolaires, son travail dévoile les enchevêtrements complexes entre humain et environnement.

    Dans les interstices entre science et surréalisme, iel tisse des récits écologiques. Ses œuvres émergent d’une immersion profonde dans la matière - céramique, vidéo, performance - pour révéler les cycles cachés de notre monde. Du cœur de la terre aux nuages, iel explore les territoires où se rencontrent imagination humaine et forces naturelles.

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