[VIDÉO] Charlie Fernandez accompagne les entreprises dans leur croissance et leur rentabilité par l’expertise numérique
Expatrié au Québec depuis 13 ans, Charlie Fernandez décrit un parcours long, tumultueux et ponctué de nombreuses anecdotes. Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat en 2017, il est passé par diverses agences, dont Libéo, Maple Inside et le Web à Québec. Avec son associé Tristan Gevaux, il cofonde Réverbère, qui conserve une même mission : accompagner les entreprises évoluant surtout dans le tourisme et le commerce de détail, de manière pérenne et structurée dans leur rentabilité et leur croissance à travers différentes expertises numériques, comme la publicité, l’influence, le contenu et l’automatisation. En marge de MTL connecte, où il est venu partager ses connaissances quant à la place grandissante de l’intelligence artificielle dans l’apprentissage machine, le conférencier et entrepreneur a échangé avec Le Lien MULTIMÉDIA.
Plus particulièrement, il a abordé dans sa conférence la manière d’utiliser les données dans le secteur de la publicité. « Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la publicité sur Meta, donc Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp est un écosystème en perpétuelle évolution depuis 2015 et que, très tôt, dans cette évolution, des notions d’intelligence artificielle ou algorithmiques ont eu une part prépondérante, part qui n’a cessé de s’accroître au fil des trimestres et des années », explique Charlie Fernandez.
Aujourd’hui, que ce soit du côté des campagnes ou des audiences publicitaires, l’intelligence artificielle, par le biais de l’apprentissage machine (machine learning), revêt une importance capitale, souligne le cofondateur de Réverbère. À titre d’exemple, il mentionne que 85 % des 40 000 publicités produites par les clients de son entreprise sont générées grâce à l’intelligence artificielle.
« Lorsqu’on retourne sur nos pas, on se rend compte que ça fait 8 ans que les publicitaires ont recours à des leviers pour servir les annonceurs et atteindre les objectifs d’affaires », dit le conférencier.
Toutefois, cette gradation « naturelle » de l’apprentissage machine dans le domaine de la publicité sur Meta pose des avantages et des inconvénients. D’un côté, Charlie Fernandez estime que les publicitaires et les annonceurs sont amenés à avoir une certaine diligence ou retenue et de faire la part des choses. De plus, à l’heure actuelle, nous sommes en mesure de générer très facilement une publicité personnalisée en fonction d’un contexte de recherche. « On est arrivés à l’apogée de la publicité individualisée », constate l’entrepreneur.
De l’autre, il admet que les enjeux de la donnée personnelle, véritable moteur de cette mécanique, posent de réelles questions éthiques. Depuis deux ans, rappelle-t-il, beaucoup d’apprentissages ont été nécessaires à cet effet. Les discussions entre le gouvernement et les GAFAM, notamment, ont bouleversé les publicitaires et ont mené à repenser toute une démarche. « On a tendance à opposer le marketing publicitaire et le marketing organique. Il n’y a rien de plus organique que le marketing publicitaire », rapporte-t-il.
À l’heure où Réverbère représente environ 70 marques en Amérique du Nord et en France, le défi qui se dessine dans 99 % des cas demeure la rentabilité. Est-ce que la publicité peut permettre d’assurer une croissance pérenne, prédictible et rentable ? « Je pense que la publicité, de par les modèles qu’on utilise, de par la transparence, nous permet d’avoir cette critique et d’encourager ou décourager, selon les cas, certaines entrepreneuses et entrepreneurs ou dirigeantes et dirigeants d’entreprise à aller de l’avant avec ce levier. Car lorsqu’on parle d’acquisition de nouvelles clientèles, surtout dans un domaine qui est le numérique et qui est sans cesse "revampé", ça reste l’alternative la plus crédible pour permettre cette croissance », décrit Charlie Fernandez.
L’entreprise qu’il a cofondée avec son associé vient de lancer une filiale en Europe au début de l’automne 2023. « Quand on parle d’intelligence d’affaires, de machine learning et de produits publicitaires qui sont créés en grande partie ou totalement par de l’intelligence artificielle, on a tout réappris. Comme quoi les marchés géographiques, les gens, les habitudes de consommation vont vraiment venir tout influencer sur des clientèles de topologies très similaires en termes de taille, de panier d’achat et de fréquence d’achat », note l’entrepreneur, qui soutient également l’Agence HEYA, se spécialisant dans la maximisation des chances de succès sur TikTok.
Outre-Atlantique, ces modèles basés sur l’intelligence artificielle revêtent une importance et un succès plus ou moins prépondérants par rapport à l’Amérique du Nord, observe-t-il. « C’est quelque chose qui est intéressant et sur lequel on va se pencher durant les prochaines années parce que c’est exactement les mêmes logiques », conclut-il.