La société belge TIMi spécialisée en IA veut traiter avec le Québec

Le défi : prendre une plateforme et aller chercher toutes les informations qui se trouvent sous des formats différents, pouvoir les unifier et poser un premier regard sur ce qui a été produit en matière d’émission de CO2. « Nous avons discuté de cela parce que c’est typiquement ce qu’accomplit TIMi, explique Thomas Van Heugen. TIMi est une plateforme de science des données créée en 2007 qui permet de se connecter à toute sorte de données, qu’elles soient industrielles, de production ou de vente. Il existe toute sorte de données en dehors du son et de l’image. »

TIMi permet de rassembler l’ensemble de ces informations sous une même interface pour proposer une première lecture. L’équipe a aussi développé un moteur de machine d’apprentissage automatisé. C’est un outil qui va permettre de créer des modèles prédictifs à la souris et par lequel on peut obtenir des résultats en quelques minutes. Parmi sa clientèle, elle compte des gouvernements, des compagnies d’assurance, des banques.

« Dernièrement, nous avons eu l’occasion de signer un très beau partenariat avec Safran, ajoute le directeur des ventes. Ce fabricant des réacteurs va utiliser Timmy pour optimiser la qualité de sa production. Nous travaillons aussi avec le secteur de la santé. » Autre exemple, TIMi oeuvre au Pérou et aide le gouvernement et le secteur de la santé à limiter les complications des femmes en fin de grossesse.

TIMi travaille avec des équipes en Amérique latine où elle est présente, au Pérou, en Colombie. Elle est également active en Afrique, dans différents pays, et vient de commencer un intéressant projet avec le gouvernement des Émirats arabes unis. Elle compte aussi un très gros client en Chine. Tout en étendant ses tentacules un peu partout à travers le monde, elle veut rester une entreprise à taille humaine.

La donnée demeure la donnée, rappelle Thomas Van Heugen. Après, il faut interpréter l’ensemble des données. Or, en fin de compte, la structure d’une donnée reste un peu la même. « Nous sommes un peu le couteau suisse de la science des données », illustre en ce sens Thomas Van Heugen.

Ce dernier est arrivé en poste chez TIMi il y a quatre ans. Avant, l’entreprise était son client et il est devenu une évidence qu’il fallait qu’il fasse le saut. Frank Vanden Berghen, l’actuel PDG de l’entreprise était à la recherche d’une force commerciale. « Nous nous sommes regardés et nous nous sommes demandé ce que nous cherchions, raconte Thomas Van Heugen. L’évidence était là : nous devions collaborer. »

Le directeur des ventes est revenu au Québec en 2024 pour continuer à explorer les possibilités de collaboration lors de MTL connecte.

« Dans un événement comme celui-ci, nous sommes davantage dans la discussion, dans un échange avec des gens qui recherchent des solutions, note-t-il. Nous ne sommes pas ici avec notre petite casquette de vendeur. Nous sommes plutôt dans un échange d’idées. Et je pense que le succès de MTL connecte repose vraiment sur cette vision de la façon dont on peut faire affaires, en 2024, et comment on peut s’aider entre différents organismes, sociétés, gouvernements. » Et l’équipe de TIMi compte revenir l’année prochaine à l’événement organisé par le Printemps numérique. D’autres missions sont prévues avec l’Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers (AWEX) au Québec.

« L’équipe de l’AWEX a été hyper active pour nous et nous facilite vraiment la vie, rajoute enfin Thomas Van Heugen. L’agence est bien implantée à Montréal et au Québec. Elle nous aide à participer à des salons comme MTL connecte, à établir des connexions avec des sociétés d’ici ou avec des organismes gouvernementaux. »

Entrevue : Marie-Hélène Brousseau