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    La Galerie B-312 expose « Éphémérides » de Danielle Cormier et « Acte de deuil » de Victor Arroyo «Éphémérides». Photo: Danielle Cormier

    La Galerie B-312 expose « Éphémérides » de Danielle Cormier et « Acte de deuil » de Victor Arroyo

    21 février 2024, 00h05
         |     

    La Galerie B-312 présente « Éphémérides », la plus récente exposition de Danielle Cormier. Travaillant dans un flot continu plutôt que par projets ou corpus indépendants, l’artiste s’intéresse aux possibles modes d’émergence de l’objet, au surgissement de la forme et à la mouvance des potentialités qu’autorise le travail d’un matériau évolutif comme le plâtre.

    « Le processus de la prise du plâtre marque le temps et en fait une matière tangible, écrit Isabelle Guimond. Entre surprise et détermination intentionnelle, la pratique de Danielle Cormier est éminemment intuitive. Elle joue avec les procédés d’empreinte et de moulage en effectuant un certain renversement. La matière contient et est contenue. Elle se dépose ou est modelée. À partir d’une première empreinte qu’elle effectue directement sur des éléments de la nature, elle crée des coffrages où la matière est coulée, s’étale et se fige. Ailleurs, elle saisit le plâtre en phase d’épaississement pour le façonner autour du coffrage, qui occupe plutôt la fonction de noyau. »

    « Autant conceptuellement que matériellement, le prendre-forme de la matière guide le travail. La coloration se faisant dans la masse, elle est indissociable de la corporalité de ses objets sculpturaux. Ces derniers, au fil des explorations, deviennent de plus en plus monumentaux. Le corps et la force de l’artiste marquent leurs limites. Il faut pouvoir les déplacer. Leur taille imposante reflète les préoccupations de l’artiste quant à l’espace architectural qu’elle cherche à activer par l’exploration de la spatialisation de ses œuvres. »

    « Éphémérides renvoie d’ailleurs, en astronomie, à la cartographie journalière du positionnement des objets célestes continuellement mobiles. Il y a, dans le travail de Danielle Cormier, une volonté de rendre apparente la tension entre la fixité de l’objet et la mouvance en puissance dans le positionnement des choses, dans le parcours que l’installation induit pour le regardeur. Cette sensation est d’autant plus vraie que les sculptures sont posées directement au sol, là où l’on se positionne également, dans une relation directe avec le lieu qui les fait ressortir, et inversement. Une exposition à voir jusqu’au 6 avril. »

    «Acte de deuil»
    « Acte de deuil »
    Victor Arroyo

    « Acte de deuil » de Victor Arroyo

    Dans sa petite salle, la Galerie B-312 présente « Acte de deuil », de l’artiste Victor Arroyo. « Faisant partie de "Disparition en trois actes", qui comprend également un court et un long métrage, l’installation vidéo est la première partie de cette trilogie qui a demandé plus de dix ans de recherche et de travail, écrit Isabelle Guimond. Lors d’un séjour à Michoacán, alors qu’il n’y était pas retourné depuis longtemps, l’artiste fût frappé par une observation qui sera à l’origine de cette œuvre : le Mexique qu’il a connu n’existe plus. En moins de deux décennies, tout a changé. »

    « Le temps long dans lequel Arroyo s’investit pour ses projets lui permet une véritable recherche autant d’un point de vue archivistique, qu’historique, que de terrain. Un réel dialogue peut émerger avec la communauté, lui donnant ainsi accès à ses expériences vécues. Pour l’artiste, la vidéo d’art lui permet d’explorer et d’entrelacer une foule de notions et de relations complexes allant de l’identité au lieu, de l’histoire à la mémoire, en jouant à la fois avec les codes esthétiques du film et la production de connaissance que permet l’approche documentaire. »

    « La vidéo en galerie, avec la circularité dans sa forme de présentation, apporte un autre registre d’émotion et de temporalité que le film en salle ne permet pas. Ici, le rapport entre ce qui est vu, ce qui est raconté et ce que l’on croit deviner est porteur à la fois symboliquement, poétiquement et politiquement. Les images d’extrême violence provenant du Mexique sont courantes et frappent l’imaginaire. Les groupes criminels, les cartels de la drogue, les guérillas locales et la police corrompue sont responsables d’un régime de violence sans précédent transformant ainsi plusieurs paysages ruraux et espaces forestiers en cimetières clandestins. Ces sites deviennent emblématiques de la dissimulation d’une réalité politique complexe. La lecture de ces paysages pose la question de la visibilité de la criminalité. Les enlèvements et les extorsions dévoilent que le corps sous menace, torturé et mutilé, peut être une monnaie d’échange. L’humanité disparaît en même temps que les victimes. Acte de deuil s’attarde plus spécifiquement à la vague de kidnappings et à la violence faite aux femmes même si le genre de la personne dont l’histoire nous est relatée reste flou. C’est également une recherche de réappropriation d’une origine et d’une histoire que portent ces panoramas symboliques du Mexique qui sont maintenant minés par une violence qui y sévit quotidiennement. La problématique de la disparition est polysémique dans l’œuvre de Victor Arroyo et son travail arrive à la cerner avec une grande sensibilité nous transportant au-delà de la souffrance dans un espace où une contemplation tranquille des paysages semble toujours possible. »

    Galerie B-312

    • 372, rue Sainte-Catherine Ouest, Espace 403
    • Montréal (Québec), H3B 1A2
    • (514) 874 9423
    • Du mardi au samedi : de 12 h à 17 h

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