Le projet « Les conversations silencieuses » d’Olivier Ricard propose une réflexion sur le potentiel narratif de l’image en mouvement tout en mettant en évidence l’interaction visible entre la projection lumineuse et un support donné. Il sera présenté dans la galerie du 620, Côte d’Abraham à Québec du 29 octobre au 27 novembre prochain et sera verni le vendredi 28 octobre, dès 17h.
« Les conversations silencieuses » est un projet d’installation vidéo à six canaux où cohabitent écrans translucides et objets du quotidien dans une mise en espace immersive et déambulatoire où la projection s’affranchit des limites usuelles de son support. Déployés, les multiples plans s’étendent à distances variables dans l’espace, où ils sont conséquemment remis en scène, engendrant un niveau second d’interaction entre les personnages, les objets disposés dans l’espace et les visiteurs.
Ces métrages à la narrativité déconstruite vivent d’une ambiguïté nourrie de tension ; deux individus, tantôt baignés dans la chaleur, tantôt dans la froideur, se retrouvent dans une conversation impossible, silencieuse, alors que leurs tentatives d’interactions sont ponctuellement étouffées et rendues imperceptibles par le résultat de leurs propres actions. C’est donc du non-dit que naît le récit, de la nature universelle des difficultés communicationnelles à partir desquelles chacun peut construire sa propre narration.
Olivier Ricard détient un baccalauréat en arts visuels (nouveaux médias) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) au terme duquel il a obtenu quatre prix dont le prix Silex, en 2017, pour son projet de fin d’études Histoire en suspens. Au printemps 2021, il complète une maitrise par cumul en arts durant laquelle il étudie ces rapports interactifs en tant que phénomènes, entre l’image, la narration et le dispositif, en s’attardant aux possibilités formelles ainsi qu’au potentiel narratif de l’installation vidéo. Depuis 2018, Olivier Ricard participe à la réalisation d’expositions et d’évènements artistiques à Trois-Rivières et travaille comme coordinateur du studio numérique Cobalt, situé à l’Atelier Silex.