Le Parti Québécois propose de sortir les cellulaires des écoles primaires et secondaires
Le député de Camille-Laurin et chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, propose de faire des pas de plus afin de favoriser la réduction du temps d’écran chez nos jeunes. À l’instar de la France qui le fait depuis 2018, il juge nécessaire d’envoyer un message clair que l’école doit être exemplaire et que le Québec doit tendre vers l’objectif d’y retirer les écrans, autant que possible. Il doit également étudier sérieusement la possibilité d’instaurer une majorité numérique, comme c’est aussi le cas en France.
« Lors de sa visite au Québec, le premier ministre français, Gabriel Attal, nous a prévenu d’une possible catastrophe sanitaire et éducative devant nous avec la question des écrans, a déclaré d’emblée le chef péquiste. Il y a quelques jours, un imposant rapport de 142 pages en France est venu proposer de nombreuses solutions audacieuses, telles que renforcer l’idée d’une majorité numérique. Ce pays s’est donné un délai d’un mois pour agir, reconnaissant l’urgence de la situation. En Ontario, il y a quelques jours, Doug Ford, le bon ami du premier ministre Legault, a décidé de sortir complètement les cellulaires des écoles primaires. Partout à travers la planète, on prend conscience de l’importance de réduire le temps d’écran chez les jeunes. Le Québec doit faire un pas de plus et c’est à l’école que nous devons le faire. »
En bref
- Le Parti Québécois propose de sortir les cellulaires des écoles primaires et secondaires ;
- Après l’interdiction du cellulaire dans les salles de classe en vigueur depuis le début de l’année, le Parti Québécois propose d’en faire autant lors des heures de pauses et de récréation ;
- Le Parti Québécois demande également au gouvernement de mettre sur pied une commission parlementaire afin d’étudier les recommandations du rapport français sur le temps d’écran chez les jeunes, notamment la possibilité d’instaurer une majorité numérique ;
- Le Parti Québécois demande aussi la mise à jour du plan gouvernemental sur le temps d’écran chez les jeunes pour la prochaine rentrée scolaire.
Les plus récentes études sur la question du temps d’écran chez les jeunes, au Québec comme ailleurs dans le monde, nous préviennent des graves conséquences du statu quo.
« Les effets nocifs des écrans sur le développement du cerveau, le développement des habiletés sociales, le développement global, comme les habiletés physiques, langagières et la résolution de problème sont bien documentés, a poursuivi le député de Camille-Laurin. Ne pas saisir l’urgence d’agir est une erreur et le gouvernement de la CAQ se traîne les pieds sur cette question. Le Parti Québécois propose de commencer par un principe sur lequel nous devrions tous nous mettre d’accord : la nécessité de sortir les écrans de l’école, autant que possible. Il faut que l’école québécoise soit exemplaire auprès de nos jeunes. Il faut que nos jeunes aient le goût de renouer avec les interactions qui ne sont pas virtuelles lors de leur présence à l’école, et cela inclut bien évidemment lors des pauses et lors des récréations. Cette mesure, qui a été implantée en 2018 en France, a démontré son efficacité et fait pleinement consensus depuis sa mise en œuvre dans ce pays. Elle est tellement aimée qu’elle a même été étendue volontairement dans de nombreux lycées. Envoyons nous aussi un message et allons de l’avant. »
Une commission parlementaire pour étudier les recommandations du rapport français, notamment l’idée d’une majorité numérique
La majorité numérique existe en France depuis 2023 et le rapport déposé la semaine dernière est venu donner des pistes de suggestions pour encadrer cette idée.
« L’idée de créer une majorité numérique à 14 ou 15 ans pour accéder aux réseaux sociaux doit être étudiée au Québec, a poursuivi le chef péquiste. Nous avons un important rapport avec de nombreuses recommandations qui trouveront suite d’ici trois semaines en France. Nous avons amplement le temps de mettre sur pied une commission parlementaire afin d’analyser sérieusement ces recommandations. Elle pourrait se tenir en août, avant la rentrée. »
Une mise à jour du plan gouvernemental demandée pour la prochaine rentrée
Le chef péquiste prévient que cette mesure n’est qu’un pas de plus vers l’avant que l’on pourrait faire dès maintenant, mais qu’à terme, c’est la totalité du plan gouvernemental sur le temps d’écran chez les jeunes qui devra être revu.
« Gouverner, c’est planifier. Cela semble être difficile à comprendre pour ce gouvernement qui est constamment en réaction et qui agit toujours trop tard. Nous sonnons l’alarme que c’est maintenant qu’il faut agir. Pourquoi un pays comme la France, après le dépôt d’un rapport de 142 pages sur la question, s’est donné seulement 1 mois pour agir et choisir les mesures que le gouvernement mettra de l’avant ? Pourquoi voyons-nous, partout à travers la planète, les différents gouvernements agir ? Pensons aux Pays-Bas, à la Suède, à l’Ontario, et à tant d’autres. La réponse est pourtant simple : il y a une urgence reconnue par tous. Si la France peut agir et choisir les mesures qu’elle mettra de l’avant en 1 mois, il n’y a aucune raison sérieuse pour que le Québec ne puisse pas agir pour la prochaine rentrée scolaire, qui aura lieu en septembre. Je demande à la CAQ de lancer une commission parlementaire sur la question afin que l’on puisse évaluer toutes les recommandations du rapport français et des autres rapports à travers le monde. Il n’y aura pas de solutions parfaites ni magiques, mais le statu quo et le refus d’agir doivent être exclus rapidement », a conclu Paul St-Pierre Plamondon.