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    Alice Demaret croit à la mise en relation de l’IA avec le citoyen Alice Demaret. Photo: Sophie Bernard

    Alice Demaret croit à la mise en relation de l’IA avec le citoyen

    22 décembre 2023, 09h05
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    Après avoir travaillé plus de dix ans dans le privé, Alice Demaret a voulu essayer autre chose. Par hasard, elle assiste à une conférence à Bruxelles, The Future of Living, où se trouvaient des techniciens, mais aussi des artistes et des auteurs qui présentaient leurs travaux sur l’intelligence artificielle (IA). « Cet événement m’a énormément intéressée et, les algorithmes faisant bien les choses, j’ai ensuite découvert d’autres événements sur l’IA », raconte-t-elle au Lien MULTIMÉDIA.

    La jeune femme décide donc de reprendre des études au centre de formation Le Wagon en sciences des données et en IA. « Je me suis particulièrement intéressée aux impacts de la technologie que, comme êtres humains, nous sommes amenés à construire, explique Alice Demaret. Je me suis mise à explorer ce qui existait à Bruxelles. » En avril 2023, elle devient cheffe de projet et conseillère en impact de l’IA pour le FARI - AI for the Common Good Institute, une initiative qui place la recherche et l’innovation responsables et durables en matière d’IA au coeur de ses activités.

    Comme exemple de la vitalité de la région Bruxelles-Capitale, Alice Demaret cite SustAIn.brussels, un centre européen d’innovation numérique qui guide les organisations qui souhaitent se développer de manière durable en se concentrant sur l’IA et les technologies émergentes. « Cet organisme se veut le premier point de contact pour les PME bruxelloises pour les aider dans leur développement à la fois numérique et durable », précise-t-elle. Le FARI travaille également en partenariat avec Digitalcity.brussels, le pôle d’innovation qui réunit les grands acteurs bruxellois des métiers et de la formation du numérique, qui effectue un travail de veille, et qui se veut une passerelle entre les entreprises et les chercheurs d’emploi. Des formations et une volonté de sensibilisation aux métiers du numérique sont les points cardinaux de cette vision. Digitalcity réalise également chaque année un rapport de veille sur l’état de la numérisation des PME. « Les PME se trouvent à des niveaux très variés de numérisation, souligne Alice Demaret. Cela peut remonter à la robotique. On doit voir quelles technologies sont les mieux adaptées au sein de ces sociétés. Nous avons la chance de travailler avec plusieurs partenaires qui permettent de répondre aux besoins des entreprises. »

    Alice Demaret a été influencée par le travail de plusieurs personnes, dont Donna Haraway, une philosophe et professeure émérite au département de sciences humaines de l’université de Californie à Santa Cruz, ainsi que le philosophe Bernard Stiegler. Elle s’intéresse aussi beaucoup à la théorie des communs notamment développée par Elinor Ostrom, qui met l’accent sur l’importance de la participation et de l’engagement des utilisateurs des ressources dans le processus de prise de décision. « Pour moi, la technologie n’est pas neutre, dit-elle. Il faut situer la connaissance par rapport à qui on est, par rapport à notre vision du monde. En tant que personnes, nous avons tendance à retranscrire dans des modèles que nous produisons et qui vont avoir des impacts sociétaux basés sur notre vision du monde. »

    La cheffe de projet et conseillère en impact de l’IA du FARI estime qu’il faut réaliser tout un travail de transparence, comprendre comment les modèles sont construits, comment ils fonctionnent, où ils fonctionnent bien et moins bien, mais aussi où les données sont collectées et si elles sont représentatives de la population qu’on étudie. « C’est de l’éthique, donc cela touche à beaucoup de choses, d’où l’importance de prendre une approche collective. » Elle aime bien la notion d’agentivité, néologisme issu de la traduction de la notion anglophone d’agency, qui est utilisée en Amérique du Nord, moins en Europe. L’agentivité s’avère la capacité d’être en action en tant que citoyen en se mettant en position d’expérimenter. C’est ainsi qu’on peut amener une vision du monde plus réelle, plus diversifiée et plus juste, croit-elle.

    En octobre dernier, Alice Demaret participait à MTL connecte avec une délégation wallonne où elle a pu rencontrer Jacques Priol, président et fondateur du cabinet CIVITEO et cofondateur de l’Observatoire Data Publica, qui, justement, s’intéresse à la mise en relation avec le citoyen. « Je pense au travail que fait Léa Rogliano qui, avec le FARI, organise des "Datawalks", des visites guidées uniques dans le centre de Bruxelles pour découvrir la collecte de données, comment elle transforme les villes et ouvre la voie au développement d’applications pour les villes intelligentes. « Ces balades permettent d’expérimenter l’utilisation de l’IA avec le corps, note Alice Demaret. Ces promenades dans le centre-ville de Bruxelles [existent] pour informer les citoyens sur les dispositifs déjà en place et, ensuite, leur demander ce qu’ils en ont pensé et s’ils pensent qu’ils sont souhaitables ou désirables. C’est une manière d’impliquer les citoyens. »

    Son passage à MTL connecte lui a donné envie de revenir à Montréal, qu’elle visitait pour la première fois. « Ce fut une belle découverte, à la fois professionnelle et personnelle. J’ai pu échanger sur les bonnes pratiques avec COlab et Chemins de transitions et, maintenant, je vais pouvoir partager ces pratiques », conclut-elle.

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