Un groupe de défense des musulmans demande le retrait de « Six Days in Fallujahh »
Une organisation musulmane a demandé à Sony, Microsoft et Valve, société mère de Steam de ne pas distribuer « Six Days in Fallujahh », un jeu qui se déroule dans le cadre de la Guerre en Irak.
Dans un communiqué de presse, l’organisme a qualifié le jeu de « Simulateur de meurtre arabe qui glorifie la violence qui a coûté la vie à plus de 800 civils irakiens, justifie l’invasion illégale de l’Irak et renforce les récits islamophobes. »
Pour se justifier, l’organisme a d’ailleurs tenu à rappeler les pertes de vies dramatiques qui ont eu lieu lors de la seconde bataille de Fallujah que le jeu relate : « La deuxième bataille de Falloujah est une bataille violente et sanglante de la guerre d’Irak qui a fait plus de 800 morts parmi les civils. Cet épisode tragique a été fortement critiqué pour les tactiques de l’armée américaine, notamment l’utilisation de phosphore blanc. Dans les années qui ont suivi la bataille, de nombreux bébés irakiens sont nés à Falloujah avec des malformations congénitales. »
Le communiqué se réfère aussi à une étude sur la violence contre musulmans dans les jeux vidéo publié par le Islamophobia Research and Documentation Project du Center for Race and Gender de l’Université de Californie à Berkeley qui affirme que « lorsque les principales représentations de l’Islam disponibles dans les jeux de guerre numériques sont si négatives [car associé au terrorisme islamique], il existe un risque que les joueurs qui n’ont jamais interagi avec une personne musulmane réelle prennent le mythe numérique du musulman comme étant vrai. »
« Six Days in Fallujah » fut annoncé en 2009. Le jeu avait alors suscité de fortes critiques car il semblait occulter, selon ses opposants, le contexte de l’invasion de l’Irak par les forces américaines ainsi que les crimes de guerre qui y ont été commis. Les actions des forces américaines en Irak ont encore aujourd’hui des conséquences sur la population civile dans ce pays. Konami qui était alors l’éditeur du jeu avait abandonné son soutien au projet qui est réapparu en février.