
« Remix » est né d’un intérêt grandissant pour la dramaturgie en danse. Ce projet s’intéresse à savoir comment un remix chorégraphique peut apporter un nouveau sens à une oeuvre, tout en questionnant la notion d’auteur en danse via un partage radical de matériel.
Les chorégraphes invitées, Aurélie Pedron et Lara Kramer, remixent respectivement « Crow’s Nest and Other Places She’s Gone » d’Olivia C. Davies et « transposition » d’Hanna Sybille Müller. Quatre courtes pièces sont ainsi présentées : deux originales, suivies de leur « remix ».
« Crow’s Nest and Other Places She’s Gone », original Olivia C. Davies (Vancouver), remix Aurélie Pedron
« Crow’s Nest and Other Places She’s Gone » est une nouvelle création en danse-théâtre d’Olivia C. Davies, en collaboration avec la conteuse des Premières Nations de la côte Salish, Rosemary Georgeson. Cette pièce met en lumière des histoires contées de femmes à propos de voyage et transition et une remise en question du chez-soi.
Olivia C. Davies est une chorégraphe et interprète canadienne, diplômée de l’université de York, dont le travail porte sur la capacité dynamique du corps à transmettre un récit. Décrivant les histoires de transformation dans le contexte de l’expérience autochtone contemporaine, Davies collabore souvent avec des écrivains, conteurs, poètes et musiciens pour concevoir des danses qui évoquent les traditions de storyweaving et jeu dramatique. Explorant les thèmes de la transition, les révélations existentielles et les réponses au traumatisme, Davies s’appuie sur son mélange de racines métis, anishnawbe et galloises pour mettre en lumière ses propos. Ses oeuvres ont été présentées en Colombie-Britannique et en Ontario depuis 2002.
D’abord titulaire d’un baccalauréat en danse à l’UQÀM, Aurélie Pedron a ensuite complété une maîtrise en recherche/création. Après quoi, elle fonde sa compagnie de création Lilith & Cie. Ses vidéos sont diffusées dans plus de 14 pays à travers l’Asie, l’Europe, l’Amérique du Sud et les États-Unis. Son travail scénique s’inscrit dans la recherche des images invisibles. Ses oeuvres sont présentées au Studio 303, à la SAT, aux Ateliers Jean-Brillant, au FNC, au Festival de Rue de Lachine ainsi qu’à Danse-Cité et Tangente. « Entre », lui a value en novembre 2015 le prix Découverte des Prix de la Danse de Montréal. Parallèlement, Aurélie aime travailler avec des personnes marginalisées : « Rue et Marge » a été soutenu par Dare Dare, dernièrement « Indeep », dont les jeunes aux prises avec des problèmes ont réalisé une performance de 10h à l’aveugle. « La Loba », une série de 12 performances dans un lieu insolite était présentée en septembre 2016 avec Danse-Cité.
« Transposition », original Hanna Sybille Müller, remix Lara Kramer
Ton, mots, termes amènent au mouvement. Quelles phrases ou mots permettent quels types de mouvements ?
Hanna Sybille Müller est une chorégraphe et une danseuse. Elle a étudié à la Rotterdamse Dansacademie et en études des médias à l’Université des Arts de Berlin en 2012. De 2009 à 2013 elle a travaillé comme chercheure au pôle d’excellence de Languages of Emotion à la Freie Universität de Berlin. En tant que chorégraphe, elle a créée de nombreuses oeuvres qui ont été présentées à l’échelle internationale. En tant qu’interprète, elle a entre autres collaboré avec Eva Meyer-Keller, Isabelle Schad, deufert & plischke et s-h-i-f-t-s. Elle participait récemment à l’édition 2016 de la Third Floor Residency à l’Usine C.
Lara Kramer est la directrice artistique et chorégraphe de la compagnie montréalaise Lara Kramer Danse. Elle est aussi une chorégraphe et interprète Oji-Cri (Ojibwé-Cri) dont les oeuvres sont intimement liées à l’histoire et explorent souvent des enjeux politiques concernant le Canada et les Premières Nations. Ses oeuvres ont été présentées à Montréal, Ottawa, Peterborough, Rama, ON, Toronto, Régina, Edmonton, Banff, Vancouver et Providence Rhode Island. Elle est reconnue comme une artiste à la défense des droits de la personne avec une voix autochtone importante au Canada.
- Samedi 28 janvier 2017, 20h et dimanche 29 janvier 2017, 16h au Studio 303.
- Contribution entre 10 $ à 20 $ à la discrétion du public (comptant, à la porte).