
Dragon Age : Origins de Bioware / Éditeur : EA
Poursuivant son avancée dans le monde des RPG nouveau genre, Bioware a récemment lancé Dragon Age : Origins, un jeu de rôle épique ayant pour trame de fond un monde médiéval fantastique aux prises avec les hordes du mal. On y incarne un Grey Warden (un gardien sombre/gris) dont l’ordre a pour mission d’empêcher que la civilisation ne périclite dans une guerre avec les troupes de l’archidémon. De cette prémisse assez simpliste, les développeurs de Bioware ont su créer un univers crédible et intelligent où la violence n’a pas nécessairement réponse à tout.
Comme à son habitude, le studio Bioware met l’accent sur un scénario fort pour tenir ses joueurs en haleine. Bien que la trame sous-jacente à la quête soit assez banale, les concepteurs ont réussi à la rendre intéressante en créant un monde complexe où plusieurs intérêts s’affrontent. Le système social de Dragon Age constitue une de ces grandes forces. Chacune de nos répliques a une influence sur nos compagnons d’armes qui apprécieront ou pas nos actions. S’ils vous détestent, ils finiront par partir, vous limitant ainsi dans vos choix de carrière. Résultat : on est souvent pris dans des choix moraux à savoir à qui l’on doit faire plaisir et à quel moment.
Les combats sont la partie la moins intéressante du jeu. On sent tout de suite que le jeu a été pensé pour être joué sur un PC plutôt que sur une console. Alors qu’il est possible de facilement gérer son champ de bataille lorsque l’on joue sur un ordinateur, il en va tout autrement avec une simple manette. Il faut faire preuve d’une grande discipline pour ne pas chercher à contrôler un seul personnage, ce qui diminue notre efficacité et rend le jeu beaucoup plus difficile. Les ennemis passent un peu trop facilement à côté de nos guerriers sans que ceux-ci réagissent, ce qui rend la défense des mages plus difficile. Une forme d’automatisation (une attaque d’opportunité, par exemple) aurait été appréciée.
Dragon Age : Origins est un jeu intéressant et passionnant. On y revient souvent avec beaucoup de plaisir. Par contre, le jeu est parfois lourd. L’impossibilité de sauter des cinématiques que l’on a déjà vues, la nécessité de sauvegarder soi-même souvent (malgré un système de sauvegarde automatique) et la longueur de certains dialogues sont des aspects à améliorer. Il n’en demeure pas moins que le jeu est fascinant et qu’il saura vous occuper de nombreuses heures de votre temps.