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    Théâtre Prospero : « Insoutenables longues étreintes » de l’inextricable vortex du cosmos et de l’ego «Insoutenables longues étreintes». Photo: Maxime Paré Fortin

    Théâtre Prospero : « Insoutenables longues étreintes » de l’inextricable vortex du cosmos et de l’ego

    8 décembre 2023, 00h15
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    Présentée pour la première fois dans une adaptation québécoise au printemps dernier, « Insoutenables longues étreintes » revient au Prospero à Montréal jusqu’au 20 décembre. La pièce a été écrite par le Russe Ivan Viripaev, qui vit en Pologne depuis 2016. Banni en Russie à partir mars 2022 pour avoir manifesté son soutien à l’Ukraine, le dramaturge a écrit une vingtaine de pièces, dont « Les enivrés », qui a aussi été montée en 2017 au Prospero. L’homme de théâtre a également réalisé quatre longs métrages.

    « Insoutenables longues étreintes » expose deux couples trentenaires qui se défont, se perdent et parfois se retrouvent, entre New York et Berlin, à travers leur recherche d’un sens à l’existence. L’expérience se révèle un voyage psychédélique et étrange à travers les questions métaphysiques, les doutes, la drogue, le sexe, le cosmos et l’égo.

    Il s’agit de la première mise en scène de Philippe Cyr (ici assisté par Delphine Rochefort-Boulanger) depuis qu’il est directeur artistique du Prospero. Le spectacle compte les interprètes Marc Beaupré, Joanie Guérin, Simon Lacroix et Christine Beaulieu, comédienne avec qui Philippe Cyr avait auparavant oeuvré sur le spectacle documentaire « J’aime Hydro ».

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    Nommé spectacle de l’année le 4 décembre dernier par l’AQCT (l’Association québécoise des critiques de théâtre), l’expérience unique propose une franche version québécoise (avec le stagiaire à la dramaturgie Samuel Tétreault) de la traduction du Bulgare Galin Stoev (compagnie Fingerprint, Bruxelles) et du Français Sacha Carlson (Université Charles, Prague).

    Tantôt cru et vulgaire, tantôt comique ou existentiel, voilà un texte qui ne manque pas de puissance et d’aplomb, malgré les didascalies formulées presqu’à toutes les phrases que prononcent les personnages. Cela représente un effort remarquable des comédiens qui passent d’un ton à l’autre, avec une surprenante aisance, donnant au passage quelques occasionnelles touches d’humour à l’action.

    Les quatre jeunes adultes échangent bien sûr entre eux, quelques fois, mais ils se racontent surtout, se commentant eux-mêmes, qualifiant leurs faits, leurs gestes et leurs dires en plein milieu des actes. L’exercice ne s’avère pas insurmontable, mais demande tout de même une certaine concentration, ou plutôt une adaptation, souvent gratifiante d’ailleurs par son cynisme.

    Ce second degré, inévitable, place par le fait même une relative distance, probablement nécessaire à toute prise de recul. En plus de ce procédé audacieux, appliqué du début à la fin de cette pièce de presque 2 heures, les protagonistes livrent leurs réflexions, leur voix intérieure, parallèlement à celle d’un serpent qui les hante ou encore à celle, par moment ironique, de « l’univers » : « Pourquoi est-ce que je ne ressens aucune vie à l’intérieur de moi ? Parce que tu as perdu le contact, répond l’univers avec une belle voix de femme. Il y a de la vie à l’intérieur de toi, sinon tu ne serais pas en vie ; mais tu ne ressens pas le contact avec cette vie. Tu ne ressens pas le contact avec la source. La source de toute chose », lance par exemple le personnage de Monica, interprété par Christine Beaulieu.

    Avec un jeu très physique et fort probablement exigent pour les comédiens, souvent près de la danse, l’expérience cathartique et cosmique s’enrobe d’une scénographie impressionnante, dirigée de main de maître par Odile Gamache (et assistée par Charlie Loup S. Turcot). Une plateforme centrale (direction technique, Michel St-Amand) tourne à quelques occasions, offrant une mobilité hypnotisante, comme au ralenti, parfaitement soutenue par l’inventivité des éclairages de Cédric Delorme-Bouchard et la conception sonore de Vincent Legault. Plusieurs moments de purs ravissements, rassemblant tous ces éléments, participent au délire théâtral dans une atmosphère aussi fantasmagorique que troublante.

    Subjugué, le spectateur en vient à comprendre le qualificatif « insoutenables » du titre de la pièce : malgré la recherche d’un ressenti meilleur, Monica, Amy, Charlie et Christophe, dans leur quête ou leur laisser aller, semblent rester prisonniers des vortex inextricables et tragiques du cosmos et de l’ego.

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    « Insoutenables longues étreintes »

    • Une création de Prospero
    • Texte : Ivan Viripaev
    • Traduction : Galin Stoev, Sacha Carlson
    • Mise en scène : Philippe Cyr
    • Avec : Christine Beaulieu, Marc Beaupré, Joanie Guérin, Simon Lacroix
    • Scénographie : Odile Gamache
    • Lumière : Cédric Delorme-Bouchard
    • Costumes : Wendy Kim Pires
    • Conception sonore et régie : Vincent Legault
    • Assistance à la mise en scène : Delphine Rochefort-Boulanger
    • Assistance à la scénographie : Charlie Loup S. Turcot
    • Couture : Jez Yung
    • Patine de costumes : Margarita Brodie
    • Direction technique : Michel St-Amand
    • Direction de production : Catherine Comeau
    • Dates de représentations : Du 5 au 16 décembre 2023
    • Théâtre Prospero, 1371, rue Ontario Est - Montréal (Qc) H2L 1S2 Réservation et billets : 514 526-6582, billetterie@theatreprospero.com
    • theatreprospero.com

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