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    CONVERGENCE no 59

    CONVERGENCE no 59

    6 octobre 2009, 00h04
         |      Article rédigé par Steeve Laprise     

    CINÉ-TÉLÉ-VIDÉO
    TAQWACORE: : Porte ouverte en zone protégée

    En 2004, Michael Muhammad Knight, un jeune musulman américain, écrit Taqwacores, un roman qui met en scène une communauté de punks islamiques installés dans l’état de New York. Ce livre, une réaction à la rigidité de la doctrine musulmane, appelle à une manière libre de vivre sa foi islamique. L’oeuvre devient rapidement une source d’inspiration pour de jeunes musulmans d’Amérique du Nord, qui concrétisent l’expérience punk islamique en fondant des groupes de musique et en chantant leur réalité. Le cinéaste Omar Majeed, un Pakistano-Canadien, signe un documentaire qui présente cette nouvelle fraternité punk : il accompagne les groupes du Taqwa-Tour en tournée américaine, et revisite le Pakistan en compagnie de certains de ces musiciens punks. Taqwacore - The Birth of Punk Islam, produit par Daniel Cross et Mila Aung-Thwin chez Eye Steel Film, sera présenté début octobre au Festival international du film de Vancouver. Il sera présenté à Montréal au Festival du Nouveau Cinéma, avant de prendre l’affiche au Cinéma du Parc. Nous avons rencontré le réalisateur de ce documentaire porte-parole d’une voix islamique vivante et singulière.

    Trotsky : Jacob Tierney attaque sa plus grosse production

    Jouer, c’est bien, mais réaliser, c’est mieux. Après sa carrière d’enfant acteur, Jacob Tierney est passé derrière la caméra pour y exercer le métier de réalisateur et livre cette année son deuxième long métrage, The Trotsky. « C’est plus amusant de réaliser », dit-il. Après un premier long métrage, Twist, il se retrouve à 29 ans avec un budget près de 30 fois supérieur pour son nouveau film The Trotsky. Tout juste revenu du Festival international de films de Toronto où son film a été présenté en première, Jacob Tierney était enthousiaste quant à l’avenir de son film dont on sait déjà qu’il sera en compétition au prochain Festival international de films de Tokyo et présenté au public montréalais lors du Festival du nouveau cinéma.

    Danse macabre de Pedro Pires

    Court métrage d’une grande qualité visuelle, Danse Macabre de Pedro Pires tente de créer un lien entre le cinéma et la danse. Tiré d’une idée originale de Annebruce Falconer et d’une conception de Robert Lepage, le film met en scène un cadavre transporté de son lieu de décès à la morgue à son repos final. Un film lugubre, tout en souplesse, et dans lequel Pedro Pires montre un véritable talent pour filmer les corps.

    Claude Demers pose un regard tendre sur Les Dames en bleu

    Dans son premier documentaire, Barbiers : une histoire d’hommes, Claude Demers jetait un regard sur les hommes, pour son deuxième documentaire, le réalisateur tourne sa caméra sur les femmes. Car, il ne faut pas se méprendre, Les Dames en bleu est un film sur les admiratrices de Michel Louvain et non un document sur la vie du chanteur de charme. « Barbiers était un hommage à mon père, confie Claude Demers au Lien MULTIMÉDIA. Et même si ma mère n’était pas une fan de Louvain, mon plus récent film est un peu sur sa jeunesse. » C’est un regard tendre, presque aimant, que le cinéaste pose sur ces cinq femmes.

    WD-40 : né pour être sauvage - 13 ans de rock et des kilomètres d’archives

    Pierre-Alexandre Bouchard et Alex Jones ont réalisé le documentaire WD-40 : né pour être sauvage. Relatant 13 années de rock, le film est présenté cette année au FNC. Près d’un an après un premier montage, c’est une édition retouchée, plus courte et plus intelligente selon son réalisateur, qui sera présenté au festival. « Ça faisait longtemps que j’avais l’idée de faire un film parce qu’on avait des kilomètres d’archives, dit Alex Jones, un des fondateurs du groupe. Il y a même une tournée de 1996 qui avait été captée en VHS. On avait des tonnes d’images, mais personne qui ne voulait rien faire avec. »

    Le numérique transforme le travail du réalisateur estime François Delisle

    François Delisle a tourné 2 fois une femme grâce à la caméra RED, une première pour le réalisateur. Ayant utilisé auparavant une F900, une expérience plutôt décevante, il avoue que le travail de réalisateur a bien changé depuis l’arrivée du numérique. « Aujourd’hui, on est pratiquement en postproduction avant de commencer à tourner, dit-il. Le numérique ne donne rien de plus à l’image, contrairement à la pellicule qui lui donnait beaucoup de caractère. Je ne suis pas un nostalgique, mais je ne dirai pas non plus que le numérique a apporté la solution à tous les problèmes. Maintenant, le travail de postproduction prend une tout autre importance. »

    Chuck Hugues, un jeune chef à l’assaut de la télé

    Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils savent cuisiner et ils envahissent nos écrans. Ils s’appellent Ricardo - qui n’a même plus besoin de nom de famille - , Louis-François Marcotte, Jean-François Plante ou Chuck Hughes au Québec, Jamie Oliver et Gordon Ramsay outre-Atlantique. Les femmes ne sont pas en reste : Giada De Laurentiis, Laura Calder, Ingrid Hoffmann... et regardez-les de près, elles ont toutes des attributs, disons, très généreux. Dernier arrivé sur les ondes de Foodnetwork Canada, le chef propriétaire du Garde-Manger, Chuck Hughes, raconte son expérience télévisuelle au Lien MULTIMÉDIA.

    Kino fête ses 10 ans

    En 1998, Christian Laurence lance un défi à ses amis : faire des courts métrages en train peu de temps, avec les moyens du bord, dans un esprit collaboratif. Il ne se doutait pas que, dix ans plus tard, son idée allait non seulement s’implanter et grandir à Montréal et au Québec, mais faire des émules dans le monde entier.

    Technicolor Services Créatifs - Montréal aide Éléphant à retrouver la mémoire

    Lorsqu’ils ont reçu le mandat de restaurer la mémoire du cinéma québécois, Marie-José Raymond et Claude Fournier ont demandé à l’équipe de Technicolor Services Créatifs - Montréal de fournir l’infrastructure technologique nécessaire au codage et à la restauration des films qu’ils dénichaient. Pour réaliser ce travail méticuleux, Technicolor a développé des étapes de production uniques, adaptées aux exigences de ce projet d’envergure. Pour mieux comprendre ce processus, Le Lien MULTIMÉDIA a rencontré Philippe Pelletier, chef de service, Nouveaux médias, ainsi que Jean-Paul Mageren et Emmanuel Clary, tous deux gestionnaires de projets chez Technicolor.

    Prends ça court. Comment se porte le court métrage ? Une entrevue avec Danny Lennon

    Danny Lennon, c’est un peu le « pape » du court métrage. En voyage à Vladivostok, en Russie, au moment de l’interview, il se préparait à partir pour Tokyo et Kuala Lumpur pour continuer la promotion de sa passion. Puisqu’il s’agit probablement d’un des genres cinématographiques ayant subi le plus de changements au cours des dernières années, attirant au passage des cinéastes réputés, on peut entrevoir de bonnes choses pour l’avenir de ce cinéma même si on est encore loin de la coupe aux lèvres.

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    Yan Giroux réalise un dérapage pas toujours Élégant

    Le 10 juillet 2008, le groupe Chocolat part faire quelques spectacles aux Îles-de-la-Madeleine. Le cinéaste Yan Giroux les accompagne afin de tourner des images pour un vidéoclip. Avant de partir, il avait noté quelques indications d tournage : cadre centré, contre-jour, plan-séquence. Pas de scénario, pas de réel plan de travail. On lui avait dit de ne pas s’en faire : avec les gars de Chocolat, il se passe toujours quelque chose. Dès leur arrivée, Jimi Hunt, Dale, Ysaël, Martin et Brian tombent dans le whisky. Pas à peu près ! Yan Giroux filme ce dérapage, sans censure, et il en fait Élégant, documentaire présenté en première au Festival du nouveau cinéma. Le réalisateur discute du tournage.

    INTERACTIF
    De VDL2 à Phéromone, plus qu’un simple changement de nom

    Le jeudi 27 août, dans le cadre du FFM, VDL2 devenait officiellement Phéromone, un lancement précipité par la proposition du festival d’offrir à l’agence une plateforme. L’annonce a donc été devancée de deux semaines, ce qui a causé un branle-bas de combat dans les bureaux de la rue Queen, à Montréal. Pourtant, le virage est en gestation depuis longtemps et le changement de patronyme de l’entreprise n’est qu’accessoire dans l’histoire. Philippe Le Roux, associé et président, explique au Lien MULTIMÉDIAcomment l’agence Web devient aujourd’hui une agence d’interactions.

    Beyond the Game: : Jos de Putter filme la nouvelle génération de Kasparov

    Il existe tout un monde parallèle, inconnu du commun des mortels, un monde où le jeu vidéo, et plus particulièrement World of Warcraft, est plus qu’un passe-temps ou une passion, mais une façon de gagner sa vie. En suivant deux jeunes joueurs professionnels dans leurs parcours jusqu’aux World Cyber Games de 2007, le documentariste Jos de Putter ne se porte pas en juge, se refuse à tout commentaire sur les choix que font le Néerlandais Manuel ‘Grubby’ Schenkhuizen et le Chinois Li ‘Sky’ Xiaofeng. Beyond the Game (Au-delà du jeu) est un document fascinant dans lequel World of Warcraft n’est qu’un élément accessoire.

    Manuel Chantre s’installe dans le blé d’Inde

    Plus connu pour ses performances musicales, l’artiste Manuel Chantre s’est lancé dans une exploration sur le blé d’Inde avec son projet d’installation Dispergere Maiz.

    Cédric Chabuel : Portrait de l’artiste en ouananiche

    Cédric Chabuel est arrivé au Québec, il y a cinq ans, pour suivre une Québécoise rencontrée dans sa ville natale de Saint-Malo. Le Breton n’était pas à son premier exil. Il avait passé quelques années à Paris pour faire des études en cinéma. C’est là qu’il réalise son premier film et dernier film, L’Odyssée du sample, un documentaire sur l’échantillonnage, comme son nom l’indique. Peu de temps après, il devient VJ de la scène underground de musique électronique et prend le nom de Ouananiche, ce poisson qui nage à contre-courant. « Ma blonde me parlait de son père qui faisait de la pêche au Québec et j’ai aimé le mot ouananiche », raconte l’artiste au Lien MULTIMÉDIA. En 2005, il fait comme son célèbre compatriote cinq siècles plus tôt et débarque au Québec.

    WET d’A2M: : une recette originale d’ingrédients déjà connus

    Librement inspiré des films de genre dont Quentin Tarantino et Roberto Rodriguez ont, dernièrement, été les promoteurs, Wet développé par le studio montréalais A2M est un jeu de tir acrobatique bourré d’action. Suivant une histoire linéaire agrémentée d’une bande sonore composée de titres originaux et de musique de plusieurs groupes connus, le joueur trouve sa liberté en massacrant ces ennemis avec style.

    ELECTRONIKA
    Random Recipe : Ça vient de la rue

    L’aventure artistique de Random Recipe prouve que la spontanéité provoque parfois des choses étonnantes dans le paysage musical montréalais. D’abord duo féminin formé de Franster et de Fab, la formation, qui porte des racines folk, hip hop et trip hop - pour ne nommer que les principales - devient quatuor il y a un an, question d’élargir leurs horizons créatifs. Le Lien MULTIMÉDIA / CONVERGENCE a rencontré Franster (Frannie Holder), l’une des membres fondatrices, et Vync (Vincent Legault), musicien et arrangeur dans le groupe. Petite histoire d’un groupe en ascension, issu des trottoirs et des pizzerias de la rue Saint-Laurent...

    Cougarettes: : Sombres trames pour bêtes de nuit

    Les quatre membres des Cougarettes viennent de l’extérieur de Montréal, mais c’est dans la métropole que naît le projet : « Les Cougarettes ça a commencé Jérôme et moi. Lui venait de s’acheter une carte de son et une console Atari et il disait, me semble que je sortirais un band avec une chanteuse attitude. On a commencé comme ça, c’était très rustique, aucun potentiel radio... Quand Frank est arrivé, comme il est mixeur dans la vie, il a pris les pistes, il a tout remixé. Maintenant, Frank est le maestro du groupe, il construit les beats. Ensuite, Pepe s’est rajouté. Lui est plutôt VJ, en show il fait aussi de l’échantillonnage, mais il fait surtout la projection visuelle. »

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