Infiniment Québec de Jean-Claude Labrecque (Thalie / ONF)
Présenté dans la capitale québécoise dans le cadre des festivités du 400e de la ville, les Montréalais pourront aussi voir le film de Jean-Claude Labrecque sur grand écran. Ce vibrant hommage à la plus vieille ville d’Amérique du Nord sera projeté au Cinéma du Parc. Un film qui tient de l’album photo, mêlant archives, aquarelles et images de la ville de Québec moderne dans un grand témoignage d’amour. Le réalisateur aime sa ville natale et a trouvé l’occasion de le dire. (Crédit photo : Yan Turcotte)
Résolument tourné vers le passé, le film de Jean-Claude Labrecque nous emporte dans l’histoire de la ville par les images. Souvent en silence, l’impressionnante recherche dans les archives comme les prises de vue faites par l’équipe fait ressortir la ville dans toute sa beauté. La narration très personnelle, voire anecdotique, dite par Gilbert Sicotte est posée et prend somme toute peu de place dans le récit. C’est son regard sur la ville que le réalisateur a voulu livrer et il a réussi.
Film poétique et esthétique, le réalisateur repasse sur les grands événements qui ont secoué la ville, passant par la conquête comme par les éboulis ou les grands incendies qui ont détruit des centaines de maisons dans le quartier St-Roch ou encore une aile du château Frontenac. Évitant soigneusement la question nationale, le cinéaste ne se permet qu’une petite pointe à la France, par le truchement de son ami d’enfance, le prince Bourbon. Une petite gifle qu’il s’empressera d’excuser.
Infiniment Québec est un film tout en photographie, parfait pour les projections. On s’y sent un peu comme dans un musée, avec quelques bornes explicatives de temps à autre. Les amoureux de la ville, y retrouveront avec plaisir des images qui leurs sont chères, ceux qui ne connaissent pas pourront découvrir une ville par les yeux d’un de ses amants. Le thème récurrent du film : l’amour.
