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    L’accélérateur TADA donne un  espace de réflexion à la culture dans le Canada francophone Sven Buridans. Photo: Tora Photography

    L’accélérateur TADA donne un espace de réflexion à la culture dans le Canada francophone

    17 décembre 2024, 02h30
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    Gestionnaire de projet à la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), Sven Buridans a évolué dans le milieu audiovisuel, entre autres comme chef d’équipe, distribution numérique chez Technicolor Montréal, puis comme consultant en gestion de projet stratégique chez Difuze. Il a été membre fondateur, en 2012, du Mouvement Art Mobile. Plus tard en 2022, il se joint à la FCCF pour gérer l’accélérateur TADA, un projet visant à stimuler les partenariats Québec-Francophonie, qui a reçu le prix Découvrabilité présenté dans le cadre des MTL Tech Awards 2024.

    TADA, pour Table sur l’avenir des arts, a été lancé au lendemain de la pandémie de la COVID-19 et le gel du secteur artistique et culturel pendant les années 2020 et 2021, par la FCCF et le Conseil québécois du théâtre. Les deux organismes ont réuni les artistes, les travailleurs et travailleuses culturelles, les représentants d’organismes, en quatre ateliers pour anticiper le redémarrage des activités et dresser un bilan de l’état des lieux. « Le secteur culturel et artistique était déjà fragile et ces ateliers représentaient une façon de remettre un peu carte sur table, précise Sven Buridans. Il fallait voir comment les activités allaient reprendre et ce qu’il était possible de mieux accomplir pour la suite des choses. »

    Plus précisément, le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes a mandaté, en quelque sorte, la FCCF pour monter cet accélérateur, afin de faciliter, rapprocher et stimuler les partenariats entre les organismes artistiques et culturels du Québec et le réseau francophone du reste du Canada, incluant l’Acadie. Il existait déjà le Programme d’appui à la francophonie canadienne (PAFC), qui propose une enveloppe pour monter des partenariats entre organismes québécois et de la francophonie.

    « Avec l’accélérateur TADA, nous voulons structurer un peu ce qui se passe entre le Québec et la francophonie canadienne, souligne le gestionnaire du projet. Beaucoup d’initiatives sont montées à travers le Canada francophone, mais pas forcément avec une vision globale. En 2022, nous avons donc lancé une stratégie en deux axes, étant donné que l’importance des enjeux de découvrabilité s’est imposée ces dernières années. Ce n’est pas un concept nouveau, mais disons que, dorénavant, il est difficile de ne pas voir l’éléphant dans la pièce. Et quand on parle de découvrabilité, ça veut dire de la littératie numérique, de travail avec la donnée, du transfert d’expertise. Le Québec a une certaine avance dans ce domaine par rapport au reste de la francophonie au Canada, parce qu’il n’y a pas eu de stratégie numérique qui a amené ces enjeux à l’échelle nationale, et encore moins même provinciale, ailleurs qu’au Québec. »

    Le Québec demeure une bonne locomotive et l’accélérateur TADA permet de raccrocher le plus rapidement possible les wagons de la francophonie sur ce travail, sous le vocable découvrabilité, mais qui couvre quand même énormément de pratiques. Et le deuxième axe touche ce qu’on appelle la circulation des expertises, qui est liée directement aux enjeux de découvrabilité de données, entre autres. Sven Buridans donne en exemple le projet Closmonautes, qui vise la création d’un axe de circulation des artistes, de leurs oeuvres et des expertises culturelles dans la Francophonie canadienne et regroupe onze organisations en arts visuels et en littérature de Saint-Boniface, Sudbury, Ottawa, Saguenay, Alma et Moncton, qui a été relancé grâce à TADA. La participation de l’accélérateur a permis de déplacer des délégations de travailleurs et travailleuses culturelles, pour échanger les bons coups et pour promouvoir les différents écosystèmes.

    « Souvent, il existe des incompréhensions ou même tout simplement des non-connaissances du terrain de l’autre, des perceptions qui sont un peu biaisées ou encore des vieilles perceptions un petit peu brisées, explique Sven Buridans. En déplaçant des gens à un événement comme le cinquantième anniversaire du Conseil culturel fransaskois au mois d’octobre, on peut effectuer des visites sur place et faire connaître les organismes fransaskois et comment ils fonctionnent dans leur écosystème. »

    Au Québec, on connaît mal la réalité des francophones du reste du Canada, mais le gestionnaire sent que les choses bougent, avec l’arrivée de nouvelles générations ainsi que de nouvelles politiques permettant de stimuler les rapprochements qui ne se sont pas opérés dans le passé entre ces communautés. Pour mieux comprendre ces différences, Sven Buridans se déplace dès qu’il le peut dans le reste du pays, que ce soit en Alberta, en Saskatchewan ou au Nouveau-Brunswick, pour prendre lui-même le pouls de ces communautés. Cela lui permet de mettre de l’avant des projets comme les Closmonautes ou MétaMusique, un guide visant à accompagner les ayants droit de la chaîne de valeur musicale dans l’indexation de leurs contenus à l’aide de métadonnées, un projet mieux connu au Québec que dans le reste de la francophonie canadienne.

    « Ce n’est pas vrai qu’un organisme en francophonie va rouler à la même vitesse qu’un organisme québécois, rappelle enfin Sven Buridans. C’est juste une question de moyens et de ressources. Donc à partir du moment où on est d’accord, on s’entend sur cette asymétrie, l’accélérateur TADA va tendre un fil, un genre d’élastique, pour ajuster un petit peu les attentes et les possibilités de chacun pour avancer sur ce genre de projet, comme MétaMusique ou encore DataCoop Culture, une plateforme de marketing collaborative dédiée au secteur culturel. Nous venons faciliter ces échanges et nous assurer que le Québec prenne en compte les réalités et les spécificités des publics francophones dans les différents secteurs du pays, parce que ça n’a pas le même impact de travailler pour une communauté dispersée en situation minoritaire dans une province qu’au Québec, où on est quand même majoritairement francophone. »

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