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    Le triptyque du Nederlands Dans Theatre : de l’abstraction à l’émotion One Flat Thing, Reproduces. Photo: Rahi Rezvani

    Le triptyque du Nederlands Dans Theatre : de l’abstraction à l’émotion

    22 mars 2024, 03h00
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    Établie à La Haye, la troupe du Nederlands Dans Theater (NDT), qui célèbre cette année son 65e anniversaire, revient à Danse Danse jusqu’au 23 mars avec un triptyque qui donne place à 5 chorégraphes différents : Imre et Marne van Opstal, William Forsythe, et enfin, Sharon Eyal et Gai Behar.

    Tout d’abord, « The Point Being » offre une ambiance d’étrangeté avec ses trois grands rideaux translucides à carreaux (un décor créé par DRIFT), tantôt pendrions tantôt frises, qui coupent l’espace en quatre, ainsi que ses éclairages complexes (de Tom Visser) et ses fumées opalescentes. Une musique abstraite berce les soubresauts de 8 danseurs et danseuses qui vacillent entre solos, duos, trios, etc. Plus loin, une marche rapide et synchronisée embrasse l’ensemble des interprètes dans cette oeuvre des flamboyants soeur et frère Imre et Marne van Opstal, respectivement.

    En deuxième partie, le NDT ramène une pièce qui existe depuis 2001, « One Flat Thing, reproduced », chorégraphie du pionnier William Forsythe, Américain ayant surtout travaillé en Allemagne. Dans un espace quadrillé de 16 tables rectangulaires en aluminium, 14 performeur·euse·s déambulent, interfèrent et accaparent l’espace et les objets dans un ballet à la fois mécanique et organique, sur une musique bruitiste de Thom Willems.

    Enfin, la pièce « Jakie », de Sharon Eyal et Gai Behar (voir aussi notre article au sujet de la troupe tanzmainz) propose un groupe d’humains central, autour duquel évolue à l’occasion un ou une soliste. Avec des éclairages très subtils et des maillots justaucorps unisexes beiges, le groupe pulse organiquement et fiévreusement en tremblements et en demi-pointes, souvent avec des détails portés envers les mains, voire précisément les doigts. La musique de club de DJ Ori Lichtick anime l’oeuvre, en plus d’un titre du regretté Ryuichi Sakamoto.

    Dans une rencontre avec le public après la première montréalaise, les danseurs Nicole Ishimaru (née en Californie) et Alexander Andison (originaire de Vancouver) se prêtaient au jeu des questions de l’assistance.

    Interrogés sur la préparation du spectacle, Alexander Andison mentionne d’abord que la troupe se trouvait en jour de première, donc ils ont exécuté une générale, puis présenté le soir-même. « Pour la première partie, c’était ma toute première fois que je la dansais devant public. Demain, nous avons une classe le matin, en ballet, puis des répétitions pour ce spectacle, mais aussi pour une autre production, qui sera bientôt présentée à notre retour aux Pays-Bas. » Après Montréal, la tournée actuelle les amènera à Ottawa puis à New York.

    À propos de la deuxième pièce du triptyque, « One Flat Thing, reproduced », retravaillée en 2020, Nicole Ishimaru précise que les nombreuses tables représentent un relatif danger, de même qu’un degré de difficulté, en plus de la musique bruitiste, pas véritablement rythmée. Pour parvenir avec précision à tous les jeux de symétrie et de lignes, les danseurs doivent restés connectés avec les autres dans l’espace. « On doit tenter même de garder une connexion avec la personne qui se trouve le plus loin également, rester conscients, archi-présents par rapport à l’ensemble. » Alexander Andison rajoute que les risques et dangers de cette pièce - et des accidents sont en effet arrivés - en font aussi quelque chose d’excitant, « se situant toujours à la limite de ce qui pourrait arriver. Il faut vraiment se connecter les uns les autres et prendre soin de tous pendant son déroulement. J’ai joué deux différentes partitions chorégraphiques de cette pièce et c’est intéressant de constater qu’on y développe un certain confort et une confiance malgré tout. »

    Pour garder un équilibre dans leur vie très exigeante sur le plan physique, Nicole Ishimaru confie faire du tricot pour se détendre, ce qui lui amènerait une « paix d’esprit », lui offrant des pauses et un regard frais sur la danse à son retour au travail. De son côté, Alexander Andison fait de la céramique pour décrocher, puisque le travail de danseur peut être très demandant.

    En conclusion, Nicole Ishimaru explique que, pour le dernier segment, « Jakie », « au-dessus de la structure (très précise et non improvisée), il ne s’agit pas tant que ça des pas, mais surtout d’être au bon endroit au bon moment, de ressentir toutes les diverses sensations, d’éprouver les émotions, comme des nuages qui passent, et cela en vient à aller même plus loin que ce qui se passe sur scène. »

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