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    Le Théâtre de la Licorne clôture sa saison 2018-2019 avec « Cr#%# d’Oiseau Cave » de Michel-Maxime Legault « Cr#%# d’Oiseau Cave » de Michel-Maxime Legault . Photo: Julie Rivard

    Le Théâtre de la Licorne clôture sa saison 2018-2019 avec « Cr#%# d’Oiseau Cave » de Michel-Maxime Legault

    15 mai 2019, 07h09
         |      Article rédigé par Oriane Morriet     

    La nouvelle création de Michel-Maxime Legault, « Cr#%# d’Oiseau Cave », prend l’affiche au Théâtre de la Licorne du 30 avril au 25 mai pour la clôture de la saison théâtrale 2018-2019. Produite par le Théâtre de la Marée Haute, en codiffusion avec La Manufacture, la pièce se présente comme une double adaptation, d’abord de « La Mouette » d’Anton Tchekhov par Aaron Posner avec « Stupid Fucking Bird », ensuite de « Stupid Fucking Bird » par Benjamin Pradet avec « Cr#%# d’Oiseau Cave ». Une réflexion sur la société dans son rapport à l’art, à l’amour et à la vieillesse. Entrevue avec Michel-Maxime Legault, metteur en scène de « Cr#%# d’Oiseau Cave », pour discuter des partis pris artistiques de la pièce.

    C’est par l’intermédiaire de l’actrice Catherine Lavoie, par ailleurs dans la distribution de « Cr#%# d’Oiseau Cave », que Michel-Maxime Legault découvre « Stupid Fucking Bird » du dramaturge américain Aaron Posner, qui a été créée en 2013 au Woolly Mammoth Theatre à Washington, DC, aux États-Unis. « J’ai d’abord lu la pièce en anglais avant de demander à Benjamin Pradet de traduire une quinzaine de pages pour voir quel était le ton. L’idée était de savoir si c’était possible d’adapter ça au Québec », raconte le metteur en scène. Trouvant l’essai concluant, Michel-Maxime Legault rencontre alors le directeur général et artistique du Théâtre de la Licorne, Philippe Lambert, pour programmer la pièce.

    Adaptation contemporaine de « La Mouette » d’Anton Tchekhov, « Cr#%# d’Oiseau Cave » aborde sans tabou la relation de la société à l’art. « Si l’art est impopulaire, est-ce que c’est un art moins bon ? Est-ce que le succès signifie qu’on est meilleur que les autres ? », interroge Michel-Maxime Legault. Que ceux qui ne connaissent pas l’univers d’Anton Tchekhov ou qui n’ont jamais vu « La Mouette », ne s’inquiètent pas : « Stupid Fucking Bird » de Aaron Posner ne nécessite aucune connaissance préalable pour sa compréhension. « La pièce parle aussi de l’amour, de la vie, de la vieillesse, de mille sujets profondément humains », poursuit le metteur en scène.

    La culture théâtrale étant différente aux États-Unis et au Québec, la traduction de « Stupid Fucking Bird » de l’anglais au français québécois s’est révélée être un défi pour Benjamin Pradet. Le traducteur a cependant travaillé pour que les Québécois puissent se reconnaître dans la pièce. « En plus de cela, la distribution était déjà établie. Benjamin Pradet a donc adapté la pièce en fonction des personnes engagées », précise Michel-Maxime Legault. Conséquences de cette adaptation sur mesure : le jeu très réaliste qui se dégage de la mise en scène. « On se demande si c’est Danielle Proulx, en tant qu’actrice célèbre, qui tient ce discours sur l’art, ou si c’est son personnage », ajoute le metteur en scène.

    Pour la scénographie, Michel-Maxime Legault a choisi un plateau épuré plutôt que des décors grandioses. « En tant que producteur, je suis fatigué de payer les artistes des peanuts en comparaison de l’argent déboursé pour le décor. Je pense que c’est bien si l’argent appartient aux artistes, c’est pourquoi j’ai décidé d’épurer au maximum », commente Michel-Maxime Legault. Autre motif derrière cette décision : la volonté de mettre la parole théâtrale en avant-plan pour la faire résonner. Les acteurs déambulent donc dans un espace dénué de tout artifice. Tout repose donc sur le texte ; tout repose donc sur le jeu d’acteur ; tout repose donc sur la mise en scène.

    « Cr#%# d’Oiseau Cave » de Michel-Maxime Legault. Photo : Julie Rivard.

    Michel-Maxime Legault en répétitions. Photo : Julie Rivard.

    Choisir les acteurs n’a pas été une mince affaire pour Michel-Maxime Legault qui a mis plus de six mois avant de compléter sa distribution. « Les acteurs sont tous des humains qui me touchent beaucoup. J’ai vraiment pris le temps de réfléchir pour savoir qui pouvait endosser chaque partition. C’est l’humanité que je suis allé chercher plutôt que l’acteur en tant que tel », raconte-t-il. Ce qui importait au metteur en scène, c’était de réfléchir au sens de la vie en réunissant des personnes de coeur. « Ça fait de la pièce un objet assez humain. J’ai évité de plonger dans le ton théâtral ou dans le ton tchekhovien », confie-t-il.

    Tout au long de la pièce, les spectateurs sont d’ailleurs invités à la réflexion par les acteurs qui brisent le quatrième mur pour s’adresser directement à eux. Il ne s’agit cependant en aucun cas d’une participation du public. « C’est une proposition très intéressante d’Aaron Posner de briser le quatrième mur », conclut Michel-Maxime Legault.

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